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Cinerotica


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Fin de Cinerotica :

 

La revue « Cinérotica » arrête sa parution. Son rédacteur en chef, Christophe Bier, met en cause les réseaux de distribution.

 

© D.R. « L’avenir de la pornographie, c’est de raconter une bonne fois pour toute son histoire », estimait Christophe Bier en se lançant dans l’aventure de « Cinérotica ». Arrêtée nette au quatrième numéro, cette dernière met-elle en péril la presse X qui subit souvent un reflux de puritanisme ? Selon les dires du rédacteur en chef, « la revue était jugée trop spécialisée, parce qu’elle portait un regard cinéphile sur le porno. Nous avions parié sur une formule sans DVD. Nous n’aurions pas dû faire cette économie ». A ce choix peu judicieux et à un lectorat réduit s’ajoute le coup de Jarnac de la distribution. Ainsi, « "Cinérotica" s’est heurté à un comportement routinier des kiosquiers. Certains n’ont même pas mis en vente la revue.

 

C’est intolérable, estime Bier, visiblement outré. Rue Léon dans le 18e arrondissement parisien, un dépositaire de presse a retrouvé son kiosque bardé d’affiches. Y étaient représentés en miniature tous les magazines X, le tout cerclé du liseré noir rappelant la fameuse loi 227.24. C’était signé "Papa et maman en colère". A Grasse, un kiosquier réclamait la revue mais ne l’a jamais reçue malgré ses demandes réitérées ». Pour Christophe Bier, ces anecdotes sont révélatrices d’un relent de puritanisme ou « plutôt d’une certaine hypocrisie. Même des parutions comme "Union" publié par Lagardère ou "Hot Vidéo" édité VCV Communication pourraient pâtir de ce blocage malgré leur bonne implantation ».

 

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Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs,

 

La belle poitrine de Joëlle Cœur et la lippe de Valéry Giscard d’Estaing, symbolisant la France porno de 1974, constitueront malheureusement la couverture du dernier Cinérotica. Le n°4 de janvier 2009 que, je l’espère, vous avez reçu. Cette aventure ambitieuse s’arrête donc malgré le soutien important que vous nous avez apporté, sur internet, dans la presse, à la radio et à la télévision. Seulement, les ventes n’ont pas été à la hauteur de nos espérances et sont insuffisantes pour permettre à l’éditeur d’en poursuivre la publication. Il n’est pas en mesure de prendre le risque de continuer encore sur plusieurs numéros.

 

C’est la raison principale, économique. Toutefois, j’ajouterai d’autres facteurs qui n’ont fait qu’aggraver la situation. Il semble en effet aujourd’hui de plus en plus difficile d’éditer des revues traitant de pornographie. Nous traversons une période de grand retour à l’ordre moral. A coups d’intimidation auprès des kiosquiers, en brandissant l’article 227-24 du code pénal , le nouveau puritanisme entend purger les kiosques et les maisons de la presse de tout ce qui serait susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. Aussi, beaucoup de points de vente n’ont même pas exposé les exemplaires de Cinérotica, les laissant dormir en réserve ! Des marchands refusant la presse porno classique et assimilant Cinerotica à celle-ci ont refusé son exposition dans le rayon cinéma. Dès le n°1, affichant une très soft Viviane Romance dans La Maison du Maltais, notre magazine a été perçu par de nombreux kiosquiers comme odieusement pornographique. A écouter certains d’entre eux, il aurait même fallu changer le titre, beaucoup trop… provocateur !

 

Sans aucun DVD pour accompagner Cinérotica et vu les conditions ci-dessus, le pari était vraiment très risqué sous la forme d’un magazine vendu en kiosque et se heurtant à l’incompréhension et le blocage de certains vendeurs. L’éditeur a l’intention de continuer d’alimenter le site internet de Cinérotica. Pour ma part, je me suis décidé à éditer moi-même ou à faire éditer sous la forme d’un livre le Dictionnaire des longs métrages érotiques en pornographiques français en 16 et 35 mm pour fin 2009/début 2010. Avec les fascicules inclus dans Cinérotica, vous avez pu mesurer déjà tout l’intérêt du travail rédactionnel du Dictionnaire. Je puis vous assurer que ce travail sera poursuivi cette année jusqu’au fameux Zob, zob, zob, dernier titre d’un inventaire de plus de 1700 films. Je précise que cette fois-ci le dictionnaire sera abondamment illustré et relié. Certains sont peut-être surpris par mon intention d’auto-édition. En fait, ce « monstre » effraie beaucoup d’éditeurs ! Par son coût (800 à 1000 pages, droits d’auteur d’un nombre considérable de piges). Par son contenu, peut-être aussi… Mais je reste ouvert à toute rencontre et si vous pensez connaître personnellement l’éditeur providentiel, n’hésitez pas à m’en faire part, car je suis prêt à discuter jusqu’en mars. A partir d’avril, je prends mes décisions et entame avec mon équipe de rédacteurs l’achèvement du monstre. Et si l’aventure doit être indépendante, ce n’est plus l’éditeur mais les acheteurs-souscripteurs que je chercherai. En plus d’être un monstre, le Dictionnaire pourrait aussi devenir une aventure éditoriale libre et hors des circuits classiques d’édition.

 

Dans les deux cas, édition classique ou autoédition, mais plus encore dans le deuxième cas, je sais déjà que je pourrai de nouveau compter sur votre soutien pour promouvoir ce travail.

 

Je vous remercie encore de tout l’intérêt que vous avez manifesté pour notre magazine et de l’enthousiasme que la plupart d’entre vous a témoigné pour notre entreprise. Nous allons continuer.

 

 

 

Christophe Bier

Rédacteur en chef de Cinérotica

 

 

 

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