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[Série] "Prison Break"


Steve

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Michael Scofield (Wentworth Miller) doit faire face à l'incarcération de son frére. Celui-ci à été condamné à la peine de mort pour meurtre dans un procés retentissant. Le frére, Lincoln Burrows (Dominic Purcell) clame son innocence. Son dernier recours est rejeté, il sera executé. Michael braque alors une banque et se retrouve en prison aux cotés de son frére. Il n'est pas là pour le soutenir moralement, mais bien pour le faire évader...

 

Je viens de regarder le pilote, réalisé par Ratner, et ça calme. D'après les échos outre-atlantique, c'est la série du moment après la saison 2 de Lost. J'ai hate de voir la suite. J'ai jamais vu "Oz" par contre, alors je peux pas comparer, mais disons que là ça s'accapare plus à du "24" en taule que vraiment un descriptif de la vie en prison.

 

http://prisonbreak.fan-sites.org/media.html

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  • 1 month later...

J'en suis à l'épisode 7, et on a effectivement à faire à très bonne série. Recette facile mais efficace puisqu'elle mélange tout ce qui a fait le succes des séries cultes de ces dernières années : l'univers carceral de Oz, de l'action à la 24, un McGyver next generation, et même un complot à la X-Files. C'est bourrin, remplis de trognes de malade, surprenant, captivant et sans pitié sur le politiquement correct.

 

La série est annoncée sur M6 à la rentrée.

 

Bande-annonce :

http://dhousewives.free.fr/BA_prisonbreak.wmv

 

Extraits :

http://dhousewives.free.fr/resume106.wmv

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  • 1 month later...

Ah oui j'avais oublié de mettre à jour ici. J'ai fini les 13 épisodes, et là j'en peux plus, le cliffhanger de malade de milieu de saison. Sérieux, je ne sais pas comment le public normal a pu tenir 4-5 mois comme ça. La reprise en mars, ça risque d'être quitte ou double, parce qu'un côté ça va être présenté légitimement comme l'évènement télé du moment, mais d'un autre côté, va falloir se replonger dedans, on nous a coupé net là.

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Trop bonne la reprise avant-hier

 

Tu vois Blame, ok les ficelles sont grosses, mais bordel que c'est captivant, et y'a un truc quand même : c'est qu'on ne voit venir aucun cliffhanger. A chaque fois on est sur cul, et même si ça signifie "ben oui fallait bien trouver quelque chose pour la continuer cette histoire".

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Je viens de mater le pilote.

J'ai trouvé pas mal de facilité au niveau des personnages (genre le directeur qui a comme par hasard besoin du heros) mais ça se laisse voir, je peux pas juger sur un épisode.

 

En fait, le pilote n'est pas déplaisant, mais pas représentatif du tout du niveau de la série à partir des épisodes 6 et 7

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(spoilers)

 

J'en suis à l'épisode 13 donc je peux me faire une opinion sur la serie. Comme MovieRev l'a ecrit, la serie c'est 24 en taule, d'ailleurs c'est diffusé sur la meme chaine, le scenario est construit de la meme maniere sans oublier les imperfection qu'on peut deja voir dans 24.

Je pense aux situations qui arrivent comme un cheveux sur la soupe, bien que le mec ai tout planifié, il y a des evenements qu'il ne peut pas maitriser et donc il se retrouve coincé et les solutions à ses problemes lui arrivent par hasard (je pense à la participation de Sucre et de DB Cooper qui sont possibles grace aux evenements exterieur, sans leur aide la serie serait deja fini).

Autres points commun, les evenements exterieurs où des civils échappent aux forces de l'ordre et au tueur à gage, moi ça me rappelle Kim Bauer vs le cougar des bois.

 

Moi la serie me tiens pas en haleine, elle est ecrite pour que le heros s'en sorte à chaque fois, si il lui arrivait malheur y'aurait pas de serie donc on sait tout de suite que quoi qu'il travers il s'en sortira.

 

Autre reproche, y'a pas de grossieretés, une serie se deroulant en prison sans un Fuck, un bitch ou un asshole c'est pas credible.

 

La serie n'est pas mauvaise pour autant, comme 24 on a envie de connaitre la suite. Elle n'est pas terminé mais comme il y'aura une saison 2, on peut déja envisager qu'ils resteront en prison.

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Pour le côté clean des dialogues, ben c'est la plaie de tous les grands networks américains malheureusement. On est pas sur le cable, et donc c'est soumis encore plus à des lois extrêmement sévères, la FCC règne. Je me souviens que dernièrement, dans 24 justement, j'ai entendu un mot "choquant" (du coup oui ça choque quand on l'entend ), je ne sais plus si c'est "Fuck you" ou un truc du style. Et également dans le dernier épisode diffusé de 24, on voit la première dame au bout du roulot s'allumer une clope. Et ça fait tout bizarre Mais à mon avis, ils vont avoir quelques problèmes, mais c'est 24, donc ça leur fera toujours plus de publicité et de fans, donc ils peuvent se le permettre

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Fox is adding another year to "Prison Break's" sentence.

 

Net has given an early sophomore-season renewal to the 20th Century Fox TV-produced suspense thriller, which returned to strong ratings last week after a four-month hiatus. Pickup follows earlier renewals for "American Idol," "Bones," "The Simpsons," "King of the Hill""King Of The Hill" and "Family Guy."

 

"Prison Break" exec producer Matt Olmstead told Daily Variety that season two will focus on the escapees as they try to elude capture.

 

"Season two is basically 'Prison Break: Manhunt,' " Olmstead said. "It's constant pursuit. No one's safe. No one retires to their home in the country."

 

In addition to focusing on the search for the prisoners, skeinskein will explore the various backstories and agendas that connect them.

 

Skein will continue to shoot on location in Chicago for the first half of next season but will relocate -- most likely to New Mexico or somewhere in the Southwest -- for the final nine segs.

 

"We want to keep a distinctive look for the show" rather than shoot it in Los Angeles, Olmstead said.

 

Most of the cast will return, though the bodies will pile up by May's season finale.

 

"In the last two episodes, three people bite it," he said. Among the casualties: one of the eight core prisoners.

 

While there's been talk that the concept of "Break" means the skein might last only two seasons at most, Olmstead is convinced it can last much longer.

 

"There's no cap on this show, as far as I'm concerned," he said. "As long as we find compelling stories for the characters, it can go on."

 

Ratings for "Break" certainly give Fox incentive to continue the skein.

 

In its two Monday 8 p.m. airings this month, show has increased Fox's season-to-date ratings in the slot 57% among adults 18-49, averaging a 4.4/12. Skein's perfperf is even more boffoboffo among adults 18-34, improving Fox's numbers by 81%.

 

Numbers for "Break" are particularly impressive given the show's early timeslot and its status as one of Fox's few frosh not to get some sort of sampling from an "American Idol" lead-in.

 

Peter Liguori made "Break" the focus of his summer marketing strategy, bowing the skein in August to give it a head start on the fall rush.

 

Paul Scheuring created "Break" and exec produces with Olmstead, Dawn Parouse, Marty Adelstein, Neal Moritz and Brett Ratner

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Tes prières ont été entendues léguman, on a eu le droit à un beau "asshole motherfucker!" lors du dernier episode (bippé lors de la diffusion sur Fox, mais qui sera vraisemblablement présente sur le DVD) et peut-être le début d'une nouvelle vague d'injure quand on reviendra à la prison.

 

Donc voilà, épisode 16 absolument excellent, qui fait un break dans la série pour s'interesser au passé de chaque personnage, comment sont-ils arrivés à la prison de Fox River. Je craignais un peu que ça ne soit guère passionnant (genre on te met un meurtrier, un pédophile, un mec qui fait hold-up...), et en fait tout est superbement écrit et réalisé (le truc sur les tortures en Irak, c'est super osé encore pour un série Fox). Vraiment du bon boulot encore pour cette série, sans arrêt surprenante.

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Tes prières ont été entendues léguman, on a eu le droit à un beau "asshole motherfucker!" lors du dernier episode (bippé lors de la diffusion sur Fox, mais qui sera vraisemblablement présente sur le DVD) et peut-être le début d'une nouvelle vague d'injure quand on reviendra à la prison.

 

Donc voilà, épisode 16 absolument excellent, qui fait un break dans la série pour s'interesser au passé de chaque personnage, comment sont-ils arrivés à la prison de Fox River. Je craignais un peu que ça ne soit guère passionnant (genre on te met un meurtrier, un pédophile, un mec qui fait hold-up...), et en fait tout est superbement écrit et réalisé (le truc sur les tortures en Irak, c'est super osé encore pour un série Fox). Vraiment du bon boulot encore pour cette série, sans arrêt surprenante.

 

Oui sympa ce 16eme épisode, par contre j'ai pas entendu le motherfucker.

Ils ont quand même reussi à humaniser le pédophile , l'histoire du GI c'est vrai est osée pour Fox, en revanche j'ai trouvé l'histoire persoenlle de la belle infirmiere to much comme si il fallait qu'ils aient chacun une histoire difficile derrière eux.

A priori, on sait donc qu'ils vont sortir, peut etre pas tous mais c'est bien parti à entendre la Fox qui renouvelle la saison et qui dévoile le pitch:

 

Tout d’abord, il faut s’attendre à voir l’oiseau sortir de sa cage d’ici mai, même s’il va y laisser des plumes. Sans trop rentrer dans les détails, et par conséquent gâcher la surprise, plusieurs morts sont en effet annoncées pour les deux derniers épisodes, dont certaines au sein même du casting principal.

 

Quant à la saison 2, Matt Olstead, produceur exécutif, n’y va pas par quatre chemins : « Ça sera en gros Prison Break : Chasse à l’homme. Personne ne sera à l’abri, personne ne prendra tranquillement sa retraite à la campagne ». En parallèle de la traque des évadés (qui a dit Le Fugitif ?), le show se penchera aussi sur les histoires personnelles de chaque prisonnier et les liens qu’elles peuvent avoir entre elles. Conséquence directe, le tournage sera maintenu dans la région de Chicago pour la première moitié de saison, puis tout le monde déménagera dans le Sud-Ouest des États-Unis pour la seconde (probablement au Nouveau-Mexique).

 

Se pose alors la question de la pérennité de la série et du nombre total de saisons potentielles. Si l’on voit difficilement comment les auteurs pourraient aller au-delà de deux, Olstead ne semble pas de cet avis : « Il n’y a pas de limite pour ce show en ce qui me concerne. Tant que l’on trouve des histoires intéressantes pour les personnages, on peut continuer ». Des histoires intéressantes, et un audimat suffisant, cela va de soi, mais gare au syndrome X-Files. Il y a souvent un énorme fossé entre ce que spectateurs et producteurs estiment « intéressant ». Ceux de Prison Break devront veiller au grain afin d’éviter une déchéance comme celle qu’a connue la série de Chris Carter.

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Oui sympa ce 16eme épisode, par contre j'ai pas entendu le motherfucker.

 

Spoiler :

 

Repasse le moment où Lincoln se barre en courant de la scène du crime, et bouscule Sucre sur le trottoir. Sucre se retourne et crie alors "As[silence artificiel]ucker". Sur le DVD, on aura la version non bipée. Il paraîtrait que 24 saison 4 en DVD incluerait des injures en plus, mais là c'est une rumeur que je peux pas confirmer encore

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Oui sympa ce 16eme épisode, par contre j'ai pas entendu le motherfucker.

 

Spoiler :

 

Repasse le moment où Lincoln se barre en courant de la scène du crime, et bouscule Sucre sur le trottoir. Sucre se retourne et crie alors "As[silence artificiel]ucker". Sur le DVD, on aura la version non bipée. Il paraîtrait que 24 saison 4 en DVD incluerait des injures en plus, mais là c'est une rumeur que je peux pas confirmer encore

 

Exact faut avoir l'oreille afutée pour entendre où comprendre que c'était une insulte.

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  • 1 month later...

C'est fini pour la première saison de Prison Break. Un final explosif, une conclusion impitoyable, le show a décidemment tenu ses promesses jusqu'au bout. La série s'appelle "Prison Break", et il n'y a pas tromperie sur la marchandise, les créateurs n'ont pas cédé aux mêmes sirènes que Lost saison 1 en laissant les spectateurs totalement sur leur fin. Ici, à la manière d'un 24, on a ce qu'on voulait voir au bout des 22 épisodes + des pistes pour la saison 2. Une saison 2 qui s'annonce donc différente, et peut etre plus risquée, mais tout de meme interessante.

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Bizarre cette fin, je m'attendais quand même à autre chose.

Le mérite de la série est qu'elle reussi à tenir la route sur 22 épisodes au contraire de 24 saison 5 qui commencait bien mais qui mouline un peu vers la fin (trop d'épisodes) et Lost qui mouline dès le début.

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Bizarre cette fin, je m'attendais quand même à autre chose.

 

ah bon ? enfin remarque, moi j'avais lu les spoilers sur la saison 2, donc je m'étais plus ou moins fait une idée, mais quand même je trouve que ça conclut bien la saison, tout en laissant l'ouverture pour la suite, et la transition devrait pas se faire trop brusquement du coup. Non franchement, du bon boulot je trouve (malgré un truc impardonnable dans le final : Sara ! )

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Bien sur je m'attendais à cette fin mais pas uen aussi abrupte. L'avant dernier épisode était vraiment bien je m'attendais peut etre à quelque chose de fort. Mais bon je fais pas mon difficile, y a des moments de pur folie dans ce dernier épisode (T-Bag, Tweener, Sara )

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  • 3 weeks later...

Extraits d'une petite review trouvée sur un ciné-blog

 

[...]De retour d'un voyage récent aux USA, Bernard RAPP me parla d'un drôle de truc qu'il avait vu à la télé là-bas. Intrigué, je demande à l'Ami Américain (qui m'avait déjà magnétoscopé la série MASTERS OF HORROR), un fan du site, s'il serait possible de me faire des copies de la chose. Et grâce lui soit rendue, j'ai pu voir cet objet merveilleux qu'est PRISON BREAK ! Halleluyah !

 

Michael Scofield est un gars dans la petite trentaine (ou juste avant) qui n’a vraiment pas de chance : il est un brillant architecte, il a un appartement grand comme un hangar, il gagne très bien sa vie, il est super beau gosse, etc. N'en jetez plus, la cour est pleine. Tout va bien, merci. Il apprend néanmoins que son frère Lincoln, qui est plus âgé que lui et dont le parcours est nettement plus chaotique (deals et délinquances), est condamné à la chaise électrique pour meurtre. Les preuves sont accablantes (une vidéo de surveillance montrant Lincoln abattre la pauvre victime notamment) et le procès ne traîne pas. Dans un mois, Lincoln sera exécuté. Michael va voir son frère et lui pose une simple question, tout simple, à savoir : est-ce vraiment lui qui a tué cet homme... Ce à quoi le grand frère aussi simplement : non !

Bien. Michael n'insiste pas. Et quelques jours plus tard, il essaie de cambrioler une banque ! Oui, lui, le gars à qui tout réussi. Le garçon a une idée en tête. Il cambriole la banque en prenant le plus de temps possible afin d'être bien sûr d'être arrêté ! Et ça marche. Michael passe en comparution immédiate au tribunal, et il est condamné à 5 ans de prison ferme. Il est enfermé dans le même centre pénitencier que son frère.

Lorsque les deux frangins se rencontrent au parloir, vous pouvez imaginez que Lincoln est furieux de voir son petit frangin à qui tout réussi derrière les barreaux. Michael lui explique alors que... le cabinet d'architecture pour lequel il travaille a construit une partie de la prison ! Les yeux de Lincoln s'illuminent tout de suite. Il demande à son cadet : "Tu as vu les plans alors ?". Ce à quoi, très flegmatique, Michael répond : "Mieux que ça !". Il enlève sa chemise pour montrer alors l'énorme tatouage qui lui couvre le dos, le torse et les bras, tatouage complètement exubérant et très dense, avec cartes de poker, serpents, femmes à poil, aigles, slogans, etc. Lincoln s'aperçoit alors que l'énorme tatouage n'est rien d'autre qu'une version stylisée, codée et donc indétectable du plan de la prison dans ses moindres détails, même les plus techniques.

Michael a un plan pour délivrer son frère, et il sait parfaitement comment on peut sortir de l'établissement pénitencier !

 

[...]

24 HEURES a un principe de base tout à fait original, du moins sur le papier, idéal pour le format série, et son rôle principal (Kiefer Sutherland) est très bien tenu. LES SOPRANOS, malgré un genre rebattu au cinéma, est absolument consciencieux et d'une fort belle facture en ce qui concerne le casting qui, chose rare, est parfait de A à Z.

PRISON BREAK néanmoins place la barre nettement au-dessus. Et c'est dans son système de fonctionnement que la série se démarque.

Les scénaristes américains sont assez habiles. Ils ont un art consommé en ce qui concerne la compétence de "donnage des cartouches", expression que je viens de forger pour vous. Je m'explique. Des rebondissements, il y en a. On les garde consciencieusement, et on les place avec minutie. Parallèlement, il y a toujours des zones d'ombres dans l'intrigue, dans le passé des personnages, ou dans l'identité des personnages mystérieux. Et là aussi, on éclaire petit à petit, en général très lentement au fil des épisodes, ces fameuses zones d'ombre. Là aussi, on sait où placer ces révélations, on sait en user avec parcimonie, histoire de faire monter la pression et l'addiction chez le spectateur. LES SOPRANOS font ça très bien (malgré la relative décontraction de la série), ou encore LA CARAVANE DE L'ÉTRANGE (je préfère le CARNIVALE original ! Belle série très bien soignée, avec un formidable casting de luxe : Clea Duvall, Adrienne Barbeau, Patrick Bauchau, Michael Anderson). C'est un art que de savoir donner des cartouches à son spectateur : ni trop peu, sans quoi il ne peut que s'accrocher à la narration au risque de s'ennuyer ou de juger que tout cela avance trop lentement, ni trop, sans quoi on diminue l'addiction et on risque de nuire à la crédibilité de la série ou de rendre les épisodes suivants bien fadasses. Et pour ça, donc, nos amis Ricains, ils sont balèzes. C'est une question de dosage, et c'est une question de slowburn encore une fois, c'est-à-dire de rendre haletants et brûlants des événements qui, à notre goût, avancent trop lentement... Ça swingue, quoi !

 

Et bien mes petits amis, tous ces repères, vous allez vite les oublier avec PRISON BREAK, qui utilise une tactique complètement différente. Là où les concurrents utilisent cet art de la parcimonie haletante, cette série fait le contraire, et le résultat est ahurissant. PRISON BREAK donne tout, PRISON BREAK est aussi calculateur que les autres, certes, mais lâche les chiens constamment, et donne des cartouches à foison ! C'est bien simple : là où les autres lessives ménagent un bon cliffhanger par épisode, PRISON BREAK rebondit d'un événement formidable à peu près toutes les cinq minutes, et même parfois moins. Le suspense est complètement phénoménal, au point d'être absolument immonde ! Et je vous assure (même s'il va falloir me croire sur parole, car je ne vous dévoilerai rien) qu'on fait des bonds sur son siège, qu'on se lève devant son poste, en général cinq ou six fois par épisode. Et sans exagérer en plus. PRISON BREAK a un sujet suffisamment riche et original (et loufoque encore une fois) pour se permettre une générosité jusque-là inédite ! Et si la série, qui a bien marché aux USA, devait faire école, et bien, je vous assure qu'on assisterait alors à un véritable chamboulement dans la façon d'écrire ces choses-là. On passerait comme je l'ai dit à la tactique inverse.

Un sujet original donc. Un modus operandi (ça faisait longtemps !) iconoclaste. Et un personnage principal hors du commun mine de rien, qui, allié au contexte et à l'intrigue de départ, permet les folies logiques les plus débridées... Dur d'en dire plus sans donner d'exemples, dur d'en dire plus sans rien dévoiler... Mais je peux vous mettre l'eau à la bouche d'une autre manière, par la petite porte.

 

Disons le tout de suite, contrairement à CHAPEAU MELON..., PRISON BREAK, comme tous ses petits camarades, ne révolutionnera pas le langage cinématographique. C'est absolument soigné. La lumière, un peu métal pour moi, est rigoureuse, le découpage en général est habile, etc. Mais à quelques plans près (très beaux), c'est du carré. La direction artistique est tout à fait admirable, et il y a beaucoup de moyens déployés. Bravo.

Par contre, vous l'aurez compris, le scénario est... époustouflant ? Fabuleux ? Je ne sais pas quel mot convient le mieux, mais c'est une merveille. C'est très précis, généreux et d'une habileté complètement monstrueuse, et là pour le coup, moi qui en général me bats contre le Tout-Scénario, je dois l'avouer, on n'est plus dans la construction habile, on est dans une cathédrale. Je n'ai jamais vu ça !

Non seulement, tout cela est bien fichu, non seulement les auteurs sont d'une générosité inédite comme je l'ai dit plus haut, mais en plus, les gars ont réussi à presser le citron jusqu’à la dernière goutte et à exploiter quasiment tout le matériau à leur portée. Et encore mieux que ça : ils ont fait preuve d'un sens du courage et de l'iconoclasme, et là je pèse mes mots (surtout quand on connaît les enjeux commerciaux colossaux de ces séries), absolument FA-BU-LEUX ! Tomber sur un sujet malin comme un singe, c'est très bien. Construire un suspense gigantesque et quasiment constant, c'est impressionnant. Mais PRISON BREAK fait encore mieux en poussant son principe dans des extrémités inédites. Les scénaristes de la série, sur ce point précis, font preuve d'un courage authentique. Plusieurs fois en effet, ils mènent leur histoire dans des recoins qui sont, en fait, des points de non-retour. C'est-à-dire qu'au lieu de distiller sagement les révélations, ils font au moins quatre ou cinq fois dans la saison exploser la série. Et ça les amis, je n'avais, ni de près ni de loin, jamais vu ça ! Les gars n'hésitent pas à prendre des risques narratifs énormes afin de casser leur jouet le plus possible. C’est-à-dire que ces gars-là, manifestement doués, avaient de quoi faire avec ce matériau plusieurs saisons, en gérant de manière pépère les événements. Mais plusieurs fois dans les 22 épisodes, et bien ils décident de tout casser et de faire faire à la série des virages en épingles, en général complètement terrifiants ! Je m'arrête là et vous laisse découvrir la chose. Mais je crois que c'est sur ce dernier point que PRISON BREAK est le plus étonnant, et de très, très loin.

Pour le reste, on est dans un bel écrin. Les comédiens sont vraiment très bons. Certes, quelques uns sont un peu plus fadasses, comme l'avocate et amie de Lincoln, le fils de ce dernier, l'avocat qui les aide, etc. Mais pour le reste, c'est du billard, c'est du caviar. Peter Stormare, plus vulgaire que jamais, vient là en vedette américaine, et remplit sa mission les doigts dans le nez. Stacy Keach, habitué des séries télé (MIKE HAMMER, quel prozac !), signe là un rôle très beau, et on se dit qu'il est bien dommage que ce comédien n'ait pas eu une meilleure carrière. Il est excellent et il a une sacré bouteille, si j'ose dire. Dominique Purcell, petit à petit, s'avance rigoureusement dans le rôle de Lincoln, et sait mettre en valeur son frangin de héros. Bien, bien.

Par contre, on est dans le luxe cosmique et dans le sur-fin total avec d'abord Robert Knepper, dont on a déjà croisé la tronche de second couteau ici et là, dans le rôle de T-Bag, l'ignoblissime fouteur de merde, homosexuel, pédéraste, et quasiment nazi ! Un superbe rôle, joué les doigts dans le nez !

Michael est joué par Wentworth Miller, inconnu au bataillon, et là les cocos, c'est encore mieux, c'est la sur-classe ! C’est merveilleux. C'est du miel ! Mesdames, oubliez les fadasses Brad Pitt et autres Clooney branchouilles. Miller a de la chance. Il a rencontré là un rôle d'une grande richesse. Son personnage est fabuleux. Je crois qu'il ne donne pas un seul coup de poing de la série. Ce type, c'est l'intelligence pure. Et c'est aussi grâce à ce personnage hors norme que toute la série fonctionne. Évidemment, pour faire s’évader son frangin, Miller a un plan très détaillé, mais la vie en prison n'est faite que d'aléas et de pression sociale, et à chaque pas fait en avant vers la sortie, il y a un écueil imprévu. Miller, qui joue ici un personnage quasiment surdoué, doit se faire joueur d'échec, et il doit préparer ses parades avec deux coups d'avance à chaque fois, ce qui, vous l'imaginez, nourri encore plus un suspense déjà très fort ! Et bien, comme si cela ne suffisait pas, Wentworth Miller est complètement délicieux en tant qu'acteur. Non seulement le personnage est passionnant, mais en plus les créateurs de PRISON BREAK ont fait preuve d'un sacré nez en embauchant le garçon qui, haut la main, fait tenir toute la série sur ses neurones (je brûle d'envie de vous donner un détail fabuleux... Mais non, il faut que résiste). Si le reste ne vous a que mollement convaincus, allez-y pour lui. [Ensuite, vous verrez que cet article était bien en dessous de la vérité !]. Il est assez rare de voir, au cinéma comme à la télé, un cerveau pur se débattre, et vous allez voir, ce type-là nous scotche constamment.

Peu de faiblesses. Une façon de faire opposée à la concurrence. Un sujet bougrement original. Un casting soigné, et un héros über alles (ce qui ne l'empêche pas de connaître les pires difficultés ; ce type n'est pas surpuissant, il est juste intelligent au possible !). Un scénario complètement fou. Que demande le peuple ?

J'ai eu la chance de voir la série d'une traite quasiment. Mais déjà, le suspense de PRISON BREAK, sa force d'écriture, en faisait une expérience très douloureuse pour mes nerfs ! J’imagine que lorsqu'on découvre la chose à la télé, lorsqu'on doit attendre une semaine entière jusqu'au prochain épisode, on doit tout bonnement avoir envie de se suicider ! Je vous conseille, en attendant que la série passe, de faire du yoga ou de vous mettre à l'archerie zen. Ou alors prévoyez une cellule de soutien psychologique.

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