A bord du Darjeeling Limited - Wes Anderson (2007)

Trois frères qui ne se sont pas parlé depuis la mort de leur père décident de faire ensemble un grand voyage en train à travers l'Inde afin de renouer les liens d'autrefois.

C'est du Wes Anderson pur jus, dans la lignée directe de ses précédents films. A savoir qu'on ne sait jamais trop si on doit être fasciné ou crier au foutage de gueule. Un film d'Anderson c'est un objet pas vraiment identifié, plus qu'un récit construit c'est une succession de saynettes où des personnages un peu en marge subissent des situations absurdes avec un sérieux imperturbable. Il n'y a aucun rythme, c'est fait exprès. Il ne se passe rien, c'est normal. Le générique de fin arrive et on se demande si on a pas perdu une heure et demi. Puis on se remémore quelques scènes où on a éclaté de rire ou on a eu la larme à l'oeil et on se dit que finalement non, on a pas trop perdu son temps.

Et en prime, comme toujours chez Anderson, casting impeccable (le trio Schwartzmann-Wilson-Brody et des guests), et une BO intrigante (du Joe Dassin pour conclure le film quand même !).

Si vous avez aimé les précédents foncez, sinon, fuyez !

wes anderson

jason schwartzman avec une moustache

Une douce comédie de Wes Anderson sur papier millimétré. Une comédie qui ne vous fera pas rire aux éclats mais qui vous laissera un joli sourire bien après la fin, une tête remplie d’envie de voyage et puis un film qui montre les fesses de Nathalie Portman ne peut qu’être bien (ne pas arriver en retard à la séance).

La réalisation opératique (ralenti, mouvement de caméra répété machinalement à des moments clés) d’Anderson pourrait être un frein à l’émotion si fragile, si délicate dans ses films.

Et pourtant ce n’est pas le cas et même si des fois, la réalisation est (trop) visible, rien n’y fait les choix sont toujours judicieux et le film n’en pâtît pas.

Le soin apportait aux décors, aux couleurs, aux costumes et accessoires est impressionnant. Rien n’est laissé au hasard, tout semble calculé dans le moindre détails. Le trio d’acteurs est excellent, le travail d’interprétation est minimaliste, les personnages sont esquissés avec la même délicatesse que le reste du film.

Une b.o magnifique comme toujours serait-on tenter de dire.

Pour résumer un moment magique pour tous ceux qui ont dans leur petit cœur et leur petite tête des envies d’ailleurs.

Qu'ils sont beaux tous les 3.

Enfin surtout Jason...

PLUTÔT CREVER QUE D'ALLER VOIR CETTE MERDE !

PLUTÔT CREVER QUE D'ALLER VOIR CETTE MERDE !

LE FILM QUI PESE DU MOIS !!!

J'aime bien Anderson mais il s'est pas foulé je trouve. C'est un peu de la roue libre, pas nul mais il exploite son filon gentiment et à force ça va se voir. Par contre je dois être con mais la séquence de la bagnole du père j'ai vraiment rien compris, doit y avoir une symbolique là dedans qui m'a échappé (pourtant les valoches à la fin c'est gros comme une maison difficile de le louper).

La BO est géniale par contre, et finalement même si c'est pas gégène le film fait du bien, de beau décors, des ptits moments sympas.

un film qui déploie beaucoup d'efforts à déjouer les attentes du spectateur, y compris son attente primordiale qu'on lui raconte quoi que ce soit.

comme quoi, on ne peut pas tout miser sur des panoramiques et du joe dassin

Le Wes Anderson que j'ai le moins aimé à l'époque, au point de penser que c'était fini, qu'il avait tout dit. Et puis je me suis pris une énorme claque sur moonrise kingdom. J'étais soulagé.

Pareil, je trouve celui la plutot laborieux...

Dans SoFilm, Wes Anderson explique qu'après the life aquatic, il avait besoin d'un film moins ambitieux, moins lourd, et a commencé à expérimenter le fait de vivre sur le plateau, avec toute l'équipe qui prend ses repas ensemble.

C'est sûrement une très bonne manière de faire les films, mais je ne suis pas sûr que ça explique pourquoi un de ses films va être réussi ou pas (surtout que ses films sont typiquement de ceux que je n'imagine pas improvisés au fur et à mesure du tournage)