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Silip - 1985 - Elwood Perez


Jeremie

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Etonnant OVNI distribué par Mondo Macabro voilà quelques mois, et deuxième film philippin du catalogue, après For your height only

 

 

Ou comment la frustration sexuelle d'une bêcheuse va conduire un village à sa perte...

Fanatique jusqu'au bout des ongles et diabolisant le sexe parce qu'elle mouille pour le playboy du village, Tonya voit sa vie chambouler le jour où son amie d'enfance refait surface, un américain sous les bras. La demoiselle est aguicheuse, moderne, et son arrivée va faire des étincelles...

 

On est quand même assez loin d'un simple schéma de triangle amoureux ici : Silip envoi la sauce dès son introduction où un buffle est (VRAIMENT) mis à mort sous les yeux affolés des enfants du village. De la degeulasserie cinématographique qui pourrait paraître gratuite...mais pas tout à fait.

C'est assez long, mais d'une cruauté sans pareil (la scène de "triolisme" forcée dans la nuit ), et surtout c'est bien chaud quand même ça sent le sexe et le sable chaud de partout, et les actrices dévoilent tout sans retenue. Maria Isabel Lopez était ancienne Miss Philipines en plus

 

Les surprises qu'offrent le récit et la liberté de ton ne sont pas alors sans rappeller le cinéma de Verhoeven :

le jeu de dominos mis en place par Silip s'écroule progressivement, jouant sur les passions refoulées qui se trament de droite à gauche, conduisant à des règlements de comptes assez corsés. A ce titre, la dernière partie vire dans l'horreur la plus radicale qui soit, mais bon je vous laisse la surprise quand même

 

Interviews non sous titrées en guise de bonus, et aussi une copie anglaise tout simplement à chier, avec musique disco et doublage approximatif. La version originale est fortement recommandée.

 

Le film a eu (semble t-il) un remake en 2007 mais on s'en fout

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  • 9 months later...

Wow, putain de film de ouf!

C'est le genre de pelloche qu'on aimerait voir plus souvent, ça suinte le sexe de partout, les deux actrices sont incroyablement , c'est décadent, pervers, provoquant, et en plus c'est brillamment mis en scène et terriblement efficace. On pense à Jodorowsky en moins flippé mais plus porté sur le cul, on y retrouve cette atmosphère sulfureuse mêlant ésotérisme et moeurs locaux, seulement Silip s'avère nettement mieux dosé, mieux rythmé que les oeuvres (remarquables) du chilien fou. La thématique sociale est extrêmement forte, on n'est pas face à un vulgaire film d'exploitation; c'est peut-être pas Les Chiens de Paille, mais d'une certaine manière on n'en est pas si loin - même si les deux films sont très différents au niveau de la forme, il y a matière à rapprocher le fond de chacun, de faire des parallèles, même s'ils ne sautent pas aux yeux au premier abord.C'est vraiment une grosse grosse claque en ce qui me concerne!

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  • 5 weeks later...

Wouah la claque

Je m'attendais à ZE film et j'ai été franchement déçu...le coté gnagnan et cheap m'ont fait lacher prise dés le premier regard caméra d'une des filles...c'est plutot du woody allen décalé ou du damato période Orgasmo que du sous-jodo

Ed wood peut remonter son slip.

Bref, une mauvaise surprise pour moi.

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  • 4 weeks later...

Oh El Demonio! El Demonio! Y a pas de doute, nous sommes bien aux Philipinnes et malgré ce village primitifs aux airs de Bronzés, la religion chrétienne - et tous ses dérapages si chers au cinéma - prévaut.

 

Honnêtement, une petite demi-heure de moins aurait été salutaire. Le film démarre vraiment après une heure vingt environ et les enfants, en arrière-plan avant sans que l'on sache vraiment pourquoi (ok, ils souffrent ou s'interrogent de voir des adultes perdus, mais est-ce une particularité?), sont enfin exploités. Ils donnent un ton particulier au récit. Intéressant. Tout comme ce dernier tiers bien enlevé.

 

La langue philipinne (en tout cas ce dialecte parmi les je ne sais plus combien officiellement reconnus) est très agaçante et ne sied pas vraiment au genre cinématographique, bon ben ça n'engage que moi, mais ça peut expliquer quelques frustrations dans des scènes bavardes ou explicatives ( à juste titre ou non)

 

Finalement, bien content d'avoir vu tout ça, y a pas de doute.

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