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Les Négriers à l'Etrange Festival


RobertoTobias

Messages recommandés

Mondo Cane, j'ai pas accroché plus que ça. J'ai eu l'impression de regarder le 20h ou une émission de seconde partie de soirée -peut être est-ce cela le plus inquiétant ?-.

Une belle musique néanmoins, et quelques séquences assez frappantes. Je pense à une partie en allemagne, à la sortie des bars, où l'ont voit des mecs bourrés errer ici et là, hagard...étrangement ça met mal à l'aise.

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Argh, j'ai pas eu le courage d'y aller (mais bon je commence vraiment à le connaitre par coeur ce film)

Est ce que la version diffusée contenait les scènes d'émeutes raciales des sixties ou était elle concentrée uniquement sur l'Amérique de l'esclavage et des champs de cotons? (comme sur la vhs René Chateau)

 

Sinon , Jacopetti et Prosperi avaient fait Addio Zio Tom pour se faire pardonner de Africa Addio à cause duquel ils étaient passé pour des cyniques de mauvais gout, voire des fachos et complices de meurtre...mais celui ci (Adio Zio Tom) est encore plus mal passé...c'est certainement pour cette raison qu'ils ont arrêté le mondo (Mondo Candido n'en étant pas un malgré son titre)...enfin pas complètement car Prosperi s'approprie la réalisation de pas mal de mondos ultérieurs de Climati (leur cameraman)

 

Les Negriers, un film qui donne envie de s'engager dans les Black Panthers

 

Mondo Cane, faut vraiment garder à l'esprit que c'est un film de 1962 pour l'apprécier, ce qui semble anodin aujourd'hui était certainement très choquant à l'époque (les scènes dans une boite lesbos dans le II je crois)

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  • 2 years later...

Comme réponse au terrible Africa Addio, qui posait un regard sur les ravages de la fin du colonialisme en Afrique, Jacopetti et Prospero offre un autre curieux film fleuve, le tout sur un principe évoquant un certain Montesquieu.

 

Entre reconstitution trash et faux mondo, Les négriers ne laissent pas indifférent c'est clair et net ! Le film débute avec un état des lieux de la fin des sixties (meurtre de Luther King, fondation des Black Panthers, émeutes raciales...) pour ensuite adopter le point de vue de journalistes italiens traversant le temps pour étudier la condition des esclaves dans le sud des states.

 

Bien que les deux inventeurs du mondos multiplient les scènes cracras sur plus de 2h (la scène dans cale du bateau ), il y a un vent de folie presque Fellinesque qui souffle sur Les négriers : il suffit de voir le passage sur l'utilité d'une "mama" dans une baraque remplie d'esclaves ou ce bordel dirigé par un nain. A la manière de Salò, jamais la notion estomaquante d'homme objet n'aura été aussi frappante à l'écran : derrière un scope flamboyant, il y a un amoncellement de corps noirs défigurés et mutilés, usés jusqu'à l'excès. Et il faut voir la gueule des sudistes : bourgeois tyranniques, comtesse sadienne abusant de ses esclaves à des fins sexuels et sadiques, proprio obèse dirigeant un "camp" d'esclaves ou même un savant aux théories révoltantes, nous démontrant à travers un série d'expériences édifiantes l'infériorité de la race noir :

 

- Docteur vous êtes juif ?

- Euh oui bien sûr, pourquoi ?

Ah ben...

 

Et puis il y a cette dernière partie où un prêtre noir rêve d'exploser la gueule de familles blanches. Glauque mais jouissif quand même

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