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Arrete de ramer, t'attaques la falaise - michel caputo- 1979


Basculo Cui Cui

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dispo a 1 euro dans les carrouf

 

un des films les plus hardcore, des plus laids, des plus insupportables qui m'ait été donné de voir !

 

copier coller de la chronique de gatman de nanarland :

 

Arrêtes de ramer, t’attaques la falaise

Aka Qu'il est joli garçon l'assassin de papa

1979 France

Genre : mon dieu, quelle infamie !!! (Comique en roue libre)

Réalisateur : Michel Caputo

 

 

Bon, pour l’édification des générations futures, je vais vous relater un crime célèbre contre le bon goût commis en 1979.

1979 : en France, le cinéma comique français donne lieu à des œuvres populaires ET drôles comme les bronzés font du ski. Mais aussi des actes immondes commis par des individus sans scrupules.

 

 

Attardons nous tout d’abord sur la personnalité des coupables (je sais, ils ne sont qu’accusés, mais rien qu’a voir leur casier, ils ont déjà des têtes de coupables)

 

 

Je m’excuse par avance de faire mention de détails sordides et de titres de films graveleux qui pourraient choquer nos lecteurs les plus jeunes mais ils convient qu’ils soient prévenus des risques de ce métier.

 

Le producteur : Jean-François Davy, déjà coupable de navets « de fesse » comme : Traquenards érotiques, Q, prenez la queue comme tout le monde ou encore de comédies lourdingues style Chaussette surprise (Boum à l'hosto) et futur réalisateur de « ça va faire mal » (déjà chroniqué sur Nanarland). Un individu peu recommandable

 

A mon avis, Il a du rencontrer son complice Michel Caputo (aka Michel Baudricourt) en 1975 puisque le second était son assistant sur Prostitution. Tout acquis au stupre et au lucre, il tourne les très explicites Queue de béton, double pénétration, queue de bâton et autres Sodomies Brûlantes. On retrouve l’animal oeuvrant également dans le thriller franchouillard avec Brigitte Lahaie (l’exécutrice) et tâtera même du comique troupier avec les Planqués du régiment en 1983. On a donc affaire des multirécidivistes. Et qui vont tout faire pour aggraver leur cas.

 

Premier crime, le principal chef d’accusation : un massacre littéraire

Pièce à conviction numéro 1 : le résumé de l’œuvre (au dos de la jaquette DVD)

(En plus il y a une fôte (de fille) sur la jaquette, c’est « arrêtes », la honte sur eux pendant 3 générations)

« le cid, revu et corrigé, trois siecles plus tard. Chimène et Rodriguez « couchent » ensemble en attendant toujours qu’on les marie. Don diegue a mis de l’eau dans son vin et don fernand, roi d’Espagne, est devenu sénile. L’œuvre de corneille est bien malmenée dans cette satire burlesque et farfelue »

 

Bien malmenée ? C’est un très doux euphémisme. C’est d’autant plus cruel qu’étant mort en 1685, il a bien du mal à se défendre le pauvre Pierre. Il doit se retourner dans sa tombe (et ils en ont profité pour le sodomiser…) Mais nous verrons les détails de cet apocalypse Now de la littérature au fur et à mesure.

 

 

Second crime : opportunisme du titre

Le producteur ou le réalisateur (de toute façon, ils sont coupables tous les deux), décident de change le titre initial (qu’il est joli garçon l’assassin de Papa) en s’inspirant sans vergogne d’ Arrête de ramer, t'es sur le sable (meatballs avec le trio Ivan Reitman-Harold Ramis- Bill Murray ) sorti la même année. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué et racoleur ?

 

3e crime : atteinte à la sobriété du jeu d’acteur

Sous la houlette de ce brigand (on peut difficilement parler de direction d’acteur), les comédiens convoqués pour cette lamentable pantalonnade vont être systématiquement lâchés dans la nature, que dis je, la jungle !

 

Par ordre d’entrée en piste dans ce grand cirque :

 

Dominique Erlanger (l’infante)

Apres un générique (où le pauvre Corneille qui n’avait rien demandé est invoqué) accompagné d’une musique assez débile couverte par des rires enregistrés (au cas où personne ne rirait après), on découvre L’infante d’Espagne qui est présentée des les premières secondes du film comme « ayant une araignée dans le plafond » et. qui aime déclamer des vers au fin fond des supermarchés.. En moins de 30 secondes, on a déjà une folle qui met les mains dans les camemberts. On trouve que c’est très fort mais c’est petite bière face au festival de grand n’importe quoi qui va suivre.

 

Puis sans trop de transition, on trouve Micha Bayard (Elvire) qui vient réveiller notre couple de héros, Bernadette Lafont (Chimène) et Patrick Messe Rodrigue ( Rodrigue, alias le Cid)

 

Chaque acteur qui va entrer en scène va avoir la lourde tache de surenchérir dans l’outrance sur ses petits copains avec des répliques toujours plus cintrées (qui alternent avec les tirades de Corneille). D’ailleurs, vu l’absence d’intrigue, tout repose sur leurs épaules.

 

 

Dans cette quête du grand n’importe quoi, les acteurs ont donc eu carte blanche. On invoque donc tout ce qui peut servir : la régression infantile (je me laverais pas, lalalère !) limite scatologique, les jeux débiles, le maternage abusif, les clichés sur le folklore espagnol et la corrida. Olé !

 

 

Bernard Haller (Le curé)

 

Parmi cette brochette d’acteurs en total freestyle, se classe dans le trio de tête le personnage du curé (Bernard Haller, déchaîné et sûrement déchiré) qui va accumuler tous les clichés sur l’ecclésiastique allumé, improvisant visiblement ses dialogues (« heureux ceux qui louchent car deux fois l’esprit saint ils verront ») et riant de son propre délire, lorsqu’il répète un mariage avec un croissant dans la bouche et qu’il postillonne sur tout le monde. On est content pour lui (surtout à l’heure du repas)

 

 

Daniel Genin (Don Gomez) et François Maistre (Don Diègue, quelle bande de dons…) vont quant à eux s’occuper des clichés sur les militaires, agrémenté de répliques toujours plus vulgaires.

 

 

Egalement dans ce trio du grand laisser aller, on trouve Michel Galabru, qui s’en donne a cœur joie dans son personnage de grand d’Espagne incompétent et incontinent.

 

 

4e crime : des dialogues au ras des pâquerettes

Le dialoguiste a eu la main lourde lors de l’écriture :

Raffiné : ta barrette, je me la met sur la pointe de mon nœud

Classique : oh rage, oh désespoir, oh vieillesse ennemie…

Très fin : et moi je vous emmerde à la petite cuillère

Délicat : tu m’as l’air aussi intelligent qu’une limace qui sort des fraises

Cordial : embrasses lui les fesses, les cuisses, le minou. Fais lui minette de ma part

Corporel : …et porte sur le front une mâle assurance.

-et sur le cul !

Vengeur : Faites zigouiller Rodrigue, c’est lui qui a tué mon papa !

 

5e crime : pas d’histoire qui tienne la route

Ca trépigne, ça crie, ça court, ca hurle dans tous les recoins. Personne ne s’occupe de cohérence, de continuité, de gags ou de scénario à part très vaguement suivre la trame du Cid (le vrai). Le sommet de ce grand capharnaüm est une reconstitution de la bataille qui vit vaincre le cid, sous forme de spectacle avant-gardiste où des figurants hilares jettent tout ce qui leur tombe sous la main dans les couloirs d’un hôtel particulier, et où Galabru se ballade sans vergogne avec un grand tapis sur le dos.

Le mot de la fin est celui d’un soldat américain qui se barre en disant qu’il en marre de ce film (et un chameau lui répond : salut mon pote. il a un drôle de goût ton chewing-gum…) Rideau ! N’en jetez la cour est pleine. Enfin le jardin des tuileries…

 

 

je precise que je n'ai pas rajouté les dialogues sur cette image...

 

 

Ne pas oublier les hommes de main et les second rôles comme les hordes de Maures avec les chameaux du cirque Jean Richard (remercié dans le générique de fin) au jardin des tuileries (8 figurants et demie)

 

 

euh, comment je sors de ce film ?

 

un look alike de mikael youn avant l'heure...

 

Circonstance atténuante : la durée du film. 1h10 c’est largement suffisant pour dire autant d’âneries. Plus long ça deviendrait un peu pénible. Là, on se laisse porter par cet océan de bêtise et on évite la noyade.

 

Circonstances aggravantes : malgré les filmographies plutôt olé olé du producteur et du réalisateur, pas un plan nichon à se mettre sous la dent ! En revanche, on a droit à un plan zigounette qui tombe à plat (un comble)

 

 

Verdict du jury : tout le monde se souvient des Bronzés, tout le monde veut oublier cette « chose ». Une œuvre criminelle, qui, hélas, engendrera un enfant bâtard : Rodriguez au pays des merguez que tournera le non moins coupable Philippe clair en 1980. Les acteurs s’en tireront avec des fortunes plus ou moins diverses (certains finiront dans la rubrique connotés de Nanarland, ce dont je ne me vanterais si j’étais eux..), le réalisateur continuera dans le porno et le producteur ne s’en tirera guère mieux.

 

Que penser de ce crime hors norme ? L’aspect parodique du film limite un peu le coté purement nanar vu que c’est du n’importe quoi volontaire. Mais il ne suffit pas de laisser en chute libre des acteurs connaissant leur métier pour faire un film drôle. Toutefois les nanardeurs vicieux trouveront un coté fascinant dans cette entreprise hors norme, au delà du bien et du mal. Enfin pas aussi loin, ils n’ont pas dépassé la rue de Rivoli.

 

 

les gars, on quitte le navire ! enfin, vous m'avez compris...

 

Note : 1/5

 

Cote de rareté : 1 courant. On trouve le Dvd (avec la fote sur la jaquette) à un prix modique dans toutes les bonnes charcuteries. Pas de bonus

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  • 3 weeks later...

Ai acheté le DVD et ai simplement regardé 10 minutes du film... je crois que j'aime bien, en fait (Dominiuqe Erlanger hallucinée, Micha Bayard et son coup de gratte-gratte sur la porte, j'étais écroulé de rire ).

 

Je tente les 60 restantes et je reviens en parler. Mais ça a l'air moins mauvais et irregardable que ce que j'ai pu lire ça et là!

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tapette !

 

manant !

 

Ai acheté le DVD et ai simplement regardé 10 minutes du film... je crois que j'aime bien, en fait

 

M'étonne pas tiens. Plus libertaire et halluciné tu meurs.

 

(Dominiuqe Erlanger hallucinée

 

Alors elle, elle me fout carrêment les jetons.

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  • 4 weeks later...
Ca a presque battu Moulin Rouge dans mon panthéon de l'insupportable c'est dire !

 

Rohhhh, t'aime pas Moulin Rouge

 

C'est le seul film qui dans ma mémoire j'ai pas supporté de mater plus de 15 mn. Arrête de ramer j'ai du en tenir 20!

Pourtant même les pires daubes je mate jusqu'à la fin. J'ai quand même su tenir toute la durée de films comme Chouchou ou Thirteen!

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  • 4 months later...
  • 11 months later...
  • 5 months later...

Ayé, je l'ai vu en entier!! et seule (mon chéri s'est endormi vers la 10ème minuste le chanceux!). Et sans avance rapide, parce que qd meme, fallait faire honneur à mon kdo d'anniversaire que m'avait offert Pete...

Bon, j'ai eu l'impression de regarder un film en danois sous titré finlandais de 5h30 niveau ennui! C'est insoutenable, et l'on ne peut s'empecher d'avoir une pensée émue pour ce pauvre Corneille, qui ne méritait pas ça. FInalement, le seul qui se marre dans ce film, c'est le curé.... Alors lui, on voit tout de suite qu'il est content d'être là. On sent bien qu'il a du prendre des petits"palliatifs" pour supporter le fait d'être là alors que sans doute il avait revé 20ans avant de jouer le Cid, le vrai, devant un parterre de professionnels enthousiastes et d'un public theatreux averti.

Mais non, il a du faire un truc horrible dans une vie antérieure, alors ce sera "arretes de ramer...". Alors du coup, il se défoule, il crache sur les gens, improvise des répliques improbables (je dis "improvise", car ça me semble imopssible que quelq'un ait volontairement pris un stylo, se soit assis ç une table, et ait écrit "ça"). Du coup, il rigole de ses propres vannes.. Tant mieux, ça en fait au moins un.

 

Ceci dit, ce film est à voir au moins une fois, pour pouvoir faire partie du club des gens qui pourront dire "veni vidi vinci"

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J'ai pu voir ce film sans trop souffrir.

A noter que le titre original est Qu'il est joli garçon l'assassin de papa

 

Les dialogues récités de Shakespeare pour boucher les trous du scénar sont particulièrement durs à encaisser. L'un des fleurons de la comédie franchouillarde avec La pension des surdoués.

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  • 5 years later...

Choppé dans un vide-grenier.

Vu d'une traite avec fascination et consternement.

Je dois avouer que le premier quart d'heure était exaltant (si si) avant que la chose ne sombre dans les abysses de la désolation.

Je crois que je suis malgré tout un peu déçu

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  • 5 years later...
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