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Un Prophète - Jacques Audiard (2009)


Cyril

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Syno:

Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.

D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses.

Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...

 

 

Le père Grousset n'avait pas tort, c'est bien un putain de claquage de beignet des familles qu'on a la !

Admirablement bien écrit (limite c'est ZE point fort du film), un prophète se targue d'être magistralement mis en scène et porté par une palanqué d'acteur bigrement bien casté.

 

Bien entendu c'est Tahar Rahim qui porte tout entier le film sur ces epaules, et malgré ma joie de voir Walz remporter la palme du meilleur acteur je me dit maintenant que Tahar avait tout autant pus l'emporter tellement il est IMPECCABLE dans le film.

 

En tout cas les corses ont trop la classe, je vois pas comment le film peut pas faire un tabac sur l'ile de beauté et comment mister Wonk va pas exploser devant tout ca (dumé à un moment dans le film, César il fait un truc que tu me fais souvent quand tu essaye de m'impressionner, les gros yeux en parlant corse tout en restant impassible ... )

 

Bref une tuerie avec encore une fois un score tabassantsarace de Desplat même si j'avoue qu'il fait un peu du surplace (un peu comme François-Eudes Chanfrault en somme, j'aime bien même si je trouve les évolutions paresseuse entre deux scores)

 

Bref ca tabasse, ca dure 2h30 et ca donne l'impression d'en durer 10 ...

 

Donc ce film a reçu le label

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Bien entendu c'est Tahar Rahim qui porte tout entier le film sur ces epaules

 

Surtout qu'à sa première apparition dans le film je me suis dit " C'est quoi cette lavette? C'est ça le héro du film?". Forcement quand tu vois la fin, ça calme.

 

Pour moi le "filmdegenreFrançaisbadasssssssssmescouilles" doit prendre de la graine de ce putain de film.

 

Jacques Audiard est Grand.

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  • 2 weeks later...

EH BEH COMMENT C'EST BON DU SLIP

pas grand chose a dire de plus que ce que nous rabâche les médias et avis divers : casting et histoire impecc - violence froide et justifiée. ça fait du bien. C'est vrai que bon ça dure 2h30 et je me demande si 20 minutes en moins m'aurait pas aidé à crier au chef d'oeuvre.

 

L'équipe du film venu après la séance aura été plutôt banale (à l'image des questions, on fait ce qu'on peut), Audiard sûrement un peu éméché par le resto précédent aura pas mal gaffé en parlant de son film : pas très convaincant et pas très convaincu lui même de certains de ses choix, le titre notamment.

Des prises de positions un petit peu contradictoires mais le film porte en lui des messages tellement limites sur la moralité (j'avais entendu parler d'anti-scarface pour définir les aboutissants, on en est pas loin) et prend tellement à contre-pied tout du long que ce ne doit pas être facile de rester cohérent.

Audiard l'a dit lui même d'ailleurs qu'il ne voulait pas quelque chose de manichéen, et un spectateur lui dire qu'il ne trouvai le personnage principal pas crédible d'où son désintérêt : Audiard l'a presque remercié, il ne voulait pas faire un documentaire mais bien une fiction.

Pas facile de dissocier la fiction de la réalité, tout est cru et semble bien conforme à la vie carcérale. Mais là aussi il précise que "administrativement" pas grand chose de vrai dans la film. (quoi?? on nous ment au cinéma !!?? )

 

Bon sang le film est impressionnant, et ce dernier coup de poing parait plus violent que tous les coups du film reunis ...

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Vu cet après midi, et je rejoins les conquis. Claquage de beignet complet!

 

Je partais pourtant à reculons après un "De battre..." que tout le monde a encensé mais que j'ai personnellement trouvé soporifique à souhait. Là c'est tout l'inverse, on s'emmerde pas une seule seconde, les acteurs et les personnages qu'ils incarnent sont excellents, y'a tout un tas de bonnes idées, c'est émouvant sans donner dans le lacrymal excessif, et quand on croit que ça retombe, t'as une scène excellente qui arrive de nulle part pour te faire fermer ta gueule.

 

Bref, excellent, et ça prouve que le cinéma français peut être intéressant, une fois vidé de tous les clichés qu'on lui sert chaque année.

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Bon ben voilà, pas de surprise, c'est de la bombe bébé.

 

Pour moi c'est pas la claque qu'ont ressenti certains parce que je connais bien le cinéma d'Audiard (je dis pas que je le connais mieux hein mais je suis ses films depuis Regarde les hommes tomber qui lui à l'époque m'a déjà collé une bonne gifle) donc ça me surprend pas de sa part, dans Un prophète y'a tout ce que j'aime dans ses films, c'est bien dialogué, bien écrit, ça évite autant que possible les grosses ficelles, c'est réel sans être misérabiliste, c'est cru sans être voyeur, c'est bien joué de A à Z malgré ici deux ou trois petits moments qui sonnent faux et des accents corses qui m'ont un peu sorti du film.

 

C'est pas le film parfait et je préfère toujours Un héros très discret mais en tout cas ça met son petit monde à l'amende et j'aimerais bien que le cinéma français se réveille et regarde des gens comme lui - il est pas le seul bien sûr - et un peu moins Besson, Ozon, Richet et tous les autres (putain quand je repense à Mesrine maintenant, aïe aïe aïe ), sans parler des yes man qui chient du véhicule à comique télé recyclé comme d'autres envoient des amendes pour excès de vitesse.

 

En tout cas Audiard a bien fait de répéter encore et encore que c'était une fiction, même si les journalistes ont fait semblant de ne pas comprendre. C'est pas un film sociologique, ni un film à thèse encore moins un pamphlet sur les prisons, mais comme d'hab chez lui - encore un truc que j'aime chez lui et qu'on retrouve souvent dans le cinéma ou les séries anglo-saxonnes - c'est cette façon de parler de la société sans en avoir l'air, sans mettre forcément le nez dedans au spectateur. Ca dit plus de chose qu'un Boisset énervé ou un truc pompier à thèse et larmoyant façon Olivier Marchal... Enfin pour moi...

 

Et la fin, putain, cette fin

 

Me faut la musique d'ailleurs, cette version de Mack the knife est mortelle

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Bon, je vais "un peu" tempérer tous ces élans de louanges. Alors, je vous rassure, j'ai qd même trouvé ça bien, voire très bien. Formellement, ya rien à redire, c'est très bien écrit, très bien joué, très bien mis en scène, de ce coté là, rien à reprocher, clairement le très haut du panier. Mais je sais pas, d'une part, j'ai pas non plus "plus accroché que ça", et d'autre part, je sais pas, je crois que j'ai du être réticent à certains trucs ds "le fond", sur un plan idéologique. Mais ce qui est bizarre, c'est que j'ai du mal à vraiment toucher du doigt ce qui m'a gêné... Je sais pas, pt etre avec un peu de recul, ou en le revoyant... Je suis sorti de la salle avec un sentiment étrange, perplexe, ne sachant pas trop quoi en penser. Ce qui est toujours intéressant ceci dit, ça reflète la complexité du film et du sujet ds un sens. A méditer...

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Vu ce soir à l'ugc, et j'ai été bien amusé de voir au début le logo : ce film a reçu le label spectateurs. Je m'attendais presque à : ce film a reçu le label claquage de beignet !!!

 

Bien aimé pour ma part, même si ça m'a un peu laissé froid. J'ai beaucoup aimé les passages un peu plus oniriques

comme le cadavre qui le hante ou les cerfs

.

 

Par contre, un des potes avec qui je l'ai vu est un gros fan de Jacques Audiard, et il a pris un claquage de beignet tellement gros qu'il en avait la joue rouge et gonflée.

 

Donc, un peu comme DPG, le film est mortel, mais il y a un petit truc qui manque et je sais pas ce que c'est.

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