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Faux Semblants - David Cronenberg - 1988


Jeremie

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Typiquement le genre de classique dont je reconnais les qualités...sans qu'elles me transcendent. Et c'est plutôt rare en fait...

Je crois que j'en suis à la troisième vision et à chaque fois, je me dis la même chose : "j'étais trop jeune, j'ai rien compris, tout sera plus clair maintenant" Et en effet, si beaucoup de choses se sont éclaircies, je reste encore un peu dans le noir finalement.

 

Ce cher Kronenbourg part d'un postulat de comédie romantique (deux jumeaux partagent la même femme) pour le distordre à sa façon : tout est froid, précis, calculé, tel un scalpel. Peu rassurant, par la même occasion. Le défi technique (réunir le même acteur deux fois dans le même plan) n'a pas pris une ride, on reste encore bluffé par les trucages, jusqu'au dernier plan prenant des allures de toile de Caravaggio.

Le maître de la chair freine ses visions d'horreur (il ne reste qu'une scène de cauchemar avec ce cordon ombilical arraché à pleines dents...remplaçant d'ailleurs une scène onirique où Beverly voyait un autre jumeau lui pousser sur le ventre) pour mettre l'accent sur l'horreur psychologique ; all inside, tout comme chez le personnage de Claire, humaine en apparence, mais mutante à l'intérieure. Il y a des choses qui me sidèrent (dans le bon sens), comme les fameux instruments chirurgicaux qui semble arrachés aux décors d'un Giger, le générique somptueux, la musique de Shore...mais la descente aux enfers ne me touche pas, c'est blocage intégral et ennui poli.

 

Le malaise attendue ne vient pas, et ne viendra pas.

Bujold est excellente, mais je ne comprends pas l'attraction qu'elle diffuse : elle n'a pas le côté vénéneux et mystérieux de son personnage je trouve ; j'aurais préféré une Alice Kridge...

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On ne met pas en doute les attractions désastres de Geneviève d'abord.

C'est un peu le film grand public synthèse parfait - la vitrine d'une classe folle- pour comprendre l'univers de Cronenberg, tout ce qui aura suivi aura été insuffisant d'un point de vue artistique pour atteindre l'idée de son cinéma chez le plus grand nombre sans se trahir.

Il aura eu deux éclairs plus limité en terme d'audience, mais tout aussi géniaux par la suite, et pis c'est tout.

Reconverti depuis dans le paté en croute pour Cannes.

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Reconverti depuis dans le paté en croute pour Cannes.

 

Oh t'es vache Mais tu as malheureusement raison.

Je l'aime bien quand même ce faux semblant, ce coté fin du monde (ca c'est moi qui voit ca hein) coupé de tout comme si le temps n'avait plus d'emprise.

Y a quand même un paquet d'image forte, la ou un paquet d'autres films nous en offrirait qu'une ou deux grands max. En fait c'est le liant qui est un peu chiant et faussement compliqué.

 

Mais quand il part en vrille je trouve quand même qui le fait bien, et les instruments de gynécologie c'est quand même l'uber classe, à montrer à toute femme enceinte avant d'aller mettre bas

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  • 7 years later...

Sept ans plus tard revu une fois de plus, et je suis un peu plus convaincu. Le film est fascinant, clairement, et tant pis si Cronenberg met au placard son côté graphique. Il y a juste le dernier ressort dramatique que je trouve un peu poussif

Elliot, sur un coup de tête, qui ouvre le ventre de son frère ??! je n'y crois juste pas

.

 

Notez que le dernier transfert HD en date offre des tons bleutés absents de la copie Opening, d'ailleurs pas extraordinaire. Il y a les deux copies ((1;78 et 1:66) sur le Shout Factory mais c'est zoné

 

c_image.php?max_height=1080&s=88663&a=0&x=0&y=0&l=0

 

c_preview.php?s=88636&go=1&a=0&x=0&y=0

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