Aller au contenu

Le syndrome de Stendhal - Dario Argento (1996)


Florent

Messages recommandés

 

Dario Argento est une pute. Une vielle pute que l'on regarde avec pitié tant jadis il avait su nous donner plaisir à regarder ses formes généreuses et à nous offrir des grands moments de cinéma. Mais aujourd'hui, j'ai plus trop envie de forniquer avec lui. Dario semble vidé, aux creux de la vague, essayant désespérément de réactiver des symboles de sa gloire passé mais j'avoue que plus je découvre ses films modernes et plus j'ai envie de violer le souvenir des années passées.

Malgré son charme italien, Dario ne fait plus bander et ce n'est pas ce film là qui fera changer ma position envers lui. Il ne fait que racoler en évoquant des lointains souvenirs et à chaque film on croit à un retour fracassant qui se solde pas une déception... une de plus.

 

Comment ne pas ricaner face à ce plan ou Asia embrasse un mérou ? ces dialogues insipides et surtout drame parmi les drames, une mise en scène télévisuelle, anodine, sans âme et sans énergie.

 

Heureusement comme souvent avec les vieilles putes, on ferme les yeux sur ces dérapages car elles sont capables de moment de grâce, de séquences abouties (le plan ou Asia se recouvre de peinture et toute la séquence après la mort de Marie qui évoque Hitchcock)

 

Le plus intéressant dans le film est l’ambiguïté avec sa fille, violé à 2 reprises. Le premier est annoncé plus tôt par le tableau de Botticelli, la naissance de Venus, déesse de l'amour... hum un brin douteux comme juxtaposition. Le deuxième en découlera tout l'axe de la fin du film : la transmission du mal. C' était une thématique intéressante surtout joué par une Asia plus inspirée. Car dans la première heure elle est vulgaire comme son père sauf que étrangement ça passe mieux avec elle.

 

Il y a quelque mois à la cinémathèque de Paris, une exposition revenait sur les blondes et les brunes, le film aurait mérité d'être dans la rétrospective tant Asia dépeint avec brio la schizophrénie qui l'habite à travers sa chevelure.

 

Alors soyons humains, prônons l'euthanasie pour les réalisateurs des années 70 (je pense à Monte Hellman, Carpenter, Romero) car ils semblent tous déconnectés de leur cinéma et s'agitent comme des poissons hors de l'eau essayant d’attraper une dernière gorgé d'oxygène.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui enfin faut pas déconner, c'est quand même son dernier grand film

Son problème c'est qu'il s'étire : il exploite son sujet (du rape and vengeance de base, rappelons le) mais ça devient limite chiant, surtout à la revoyure. Malgré ça, il y a pas mal de bonnes choses (Asia déjà, l'incroyable musique de Morricone, la plongée dans La chute d'Icare...) et Dario avait quand même encore quelque chose à dire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

moi j'ai pas honte de dire que j'aime beaucoup et que dans l'ensemble, c'est un film de haute tenue. Les viols sont bien glauques, les passages où Asia rentre dans les tableaux sont très beaux.

 

Bon, Dario, dans un relent de coke frelaté, nous inflige un bullet-time, certes pre-Washowski, mais qui n'en reste pas moins hors de propos si ce n'est hideux. Quand à la scène où Asia bouffe un aspirine avec vue subjective des cachetons tombant dans le gosier, c'est...

 

Sorti de ces fautes de gout, je trouve que c'est pas moin d'être un de ses meilleurs films. Un de ses plus sauvages, voire même une sorte de cas à part, dans le sens que ce n'est ni un giallo ni une histoire de sorcellerie.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je trouve que c'est pas moin d'être un de ses meilleurs films. Un de ses plus sauvages, voire même une sorte de cas à part, dans le sens que ce n'est ni un giallo ni une histoire de sorcellerie.

 

voilà, un de ses meilleurs films clairement, plus un drame psychologique (ahhh ce -plan- final ) qu'un giallo basique...probablement son film le plus noir et désespéré.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 6 years later...

Sorti déjà en 2008 en BR chez Blue Underground, le film est encore sorti chez le même éditeur cette année dans une édition 3 disques (en gros, 1 disque pour le film, 1 pour les bonus, et 1 dvd). Le nouveau transfert 2k ne s'imposait pas tant que ça, même si la douceur l'image est peut-être préférable au ton plus brut de la première copie. Apparemment il y a eu un disque de remplacement, suite à l'absence de certaines pistes sons, j'ai pas trop bien compris.

 

 

Étrangement, je rejoins un peu plus l'avis pas du tout radical qui ouvrait le thread c'est finalement un Argento que je revois peu, et c'est sans doute pas pour rien. Dans le fond, le film est passionnant, sans compter qu'il s'agit peut-être du meilleur rôle d'Asia. Le film est antérieur à son histoire avec Weinstein certes, mais je pense pas qu'elle doit le revoir tous les jours ça rajoute davantage au trouble ambiant très "incestueux". Pour le reste, c'est long. C'est loooooooooong. C'est chiant, c'est mou, c'est franchement pas très beau. Même avec un transfert 2k, non c'est vraiment pas très beau. C'est comme ça. Alors c'est peut-être le dernier film intéressant d'Argento. Le dernier grand, je pense plus vraiment...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...