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Shame - Steve McQueen - 2011


Jeremie

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Après l'estomaquant Hunger, voilà que le second film de Steve McQueen se voit classé NC-17 au Etats-Unis. Il raconte les déboires d'un sex-addict, qui se retrouve épaulé par sa jeune soeur.

 

 

 

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Modifié par Invité
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  • 1 month later...

Pour ma part, ça sera

 

 

Je sais pas, je reste un peu sur ma faim (ce qui peut être un paradoxe pour le réal de "Hunger"). C'est bien mis en scène, bien joué, le cadre new yorkais est bien exploité, mais je trouve qu'il manque un truc pour que j'accroche vraiment au film. La comparaison avec "American Psycho" est assez juste je trouve, c'est froid, cynique, clinique. Ça fait la force du film, mais ça pose aussi ses limites à mon sens. Je suis sorti de là en étant resté extérieur à tout ça pendant 90mn. Le film est joli, mais sonne creux. Là, quelques heures après, il ne m'en reste déjà quasiment plus rien...

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Le film a un rapport avec le roman de Hubert Selby Jr. Le Démon ?

C'est une adaptation partielle du DEMON... Mais alors juste partielle... Juste les obsessions "culs" de Harry... Disons les 200 premières pages...

 

Le film peux facilement se résumer dans ses cinq magistrales premières minutes. Après ça, les enjeux s'épuisent à vitesse Grand V, le personnage fait du surplace, s'enlise, et nous avec...

C'est beau, parfois ennuyant, parfois raté (la scène de drague avec la black... damn, il ne se passe R-I-E-N), ça se suis avec ennui.

 

L'adaptation du DEMON reste donc à faire !

C'est ça la bonne nouvelle.

Qui aura les bowlz ?

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  • 2 weeks later...

J'ai bien accroché. Le cadre new yorkais est bien rendu (cf. la scène dans le resto). Atmosphère zarbi croisée entre Easton Ellis et Cassavetes.

Jolie scène de drague avec la black qui montre au final la totale incapacité physique du gars. J'aime beaucoup aussi les quelques plans décentrés des personnages.

Le hic c'est de prendre un beau mec pour ce rôle. Je me demande ce qu'aurait donné un physique strauss-kahnien à la place de fASSbender

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Le hic c'est de prendre un beau mec pour ce rôle. Je me demande ce qu'aurait donné un physique strauss-kahnien à la place de fASSbender

En même temps, comment un DSK ferait pour faire mouiller les jolies blondes dans le métro d'un seul regard ?

 

Avec un type normal ou moche, le spectateur aurait pu se dire que le perso n'a peut-être plus qu'à se réfugier dans le sexe vu qu'il a des problèmes pour séduire la gente féminine. Vu que c'est un beau gosse, cette problématique est d'emblée écartée : il est beau, il gagne bien, il a tout pour lui, pourtant il est au fond du trou.

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Pareil que Ouine. J'ai trouve que c'etait l'aspect le plus interessant du film, ce choix de partir sur quelqu'un d'assez seduisant pour le public (et franchement bien membré ! La vache !) qu'on croit juste un peu réservé mais qui ne fait pas de vague (il est intégré un minimum socialement a son travail, son patron passe meme plus pour le gros lourd pervers a la base). On le voit meme tenir la porte a une dame avec une poussette. C'est pas un mechant sociopathe a premiere vue. Mais le masque se brise au fur et a mesure qu'on constate son incapacite a vivre sexuellement en dehors des cliches pornographiques qui l'obsedent constamment. Et le truc c'est qu'il peut trouver satisfaction temporairement entre les prostituees et les baises rapides avec des filles seduites en boite, mais il espere une certaine respectabilite en societe qu'il n'acquiert pas alors que son entourage, de son boss qui decouche alors qu'il a femme et enfants à sa soeur qui vie aux depends des autres, en passant par la collegue de boulot mariee et divorcee en un brin de temps, eux se plaisent a le juger, tout en faisant aussi peu preuve de moral a ses yeux.

 

Le final du film m'a paru un peu moralisateur par contre, on dirait que McQueen fait prendre conscience a son personnage de l'importance de vivre en societe, mais l'outil qu'il utilise est un peu radical, et la tout derniere image un peu trop enorme de sens.

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Ah pour ma part, j'ai interprété ce plan différemment. Pour moi, le film s'arrête avant la fin de cette scène; on quitte Fassbender tandis que la caméra scrute son visage pour savoir quelle décision il va prendre: changer et rester sagement assis, ou re-céder à ses démons et se lever pour traquer la gueuse. Mais McQueen ne nous donne pas la réponse, et choisit au contraire une fin totalement ouverte.

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Ouais mais c'est un peu facile a ce moment la. Apres 1h30 de mise a mal du personnage principal et le climax avec sa soeur, on peut raisonnablement se dire qu'il a va faire un pas vers un peu plus de "normalite"

 

Vu que la premiere et la derniere scene forme une sorte de cercle, on se dit que la notable difference est quelque part un message. La premiere fois, il se precipite sur la fille qui est limite effrayee, alors que la deniere fois, elle est mille fois plus avenante et il reste assis l'air degoute de lui-meme. Et meme s'il va la niquer ensuite, le fait qu'il ait hesite, ca marque un certain changement. Je ne pense pas que ce soit innocent.

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Ca marque clairement qu'il a pris conscience de son problème. Mais le mec est un addict et donc sujet à des pulsions, il fait pas ça de façon raisonnée. Si ce dernier plan signifie"j'ai réalisé que c'est pas bien, que ça me bouffe, je vais arrêter", c'est assez simpliste et irréaliste. Le mec ne va pas s'arrêter du jour au lendemain, il entre dans une nouvelle phase de sa maladie: il est conscient du problème, ça le dégoutte, mais il va être constamment tenté. Il a clairement fait un pas avec cette prise de conscience, mais il est loin d'être sauvé pour autant. Pour moi, le dernier plan illustre cela: comment il va être constamment pris entre la raison et les pulsions, et le combat quotidien qu'il va devoir mener pour résister à celle-ci. Dans cette dernière scène, la nana qui allume représente la tentation/pulsion tandis que son alliance représente la raison (au passage McQueen est en plus ici bien cruel puisque, alors qu'au début du film, la nana ne faisait rien de particulier, et que déja ça rendait Fassbender dingue, cette fois, il nous la montre en mode seductrice, donc encore plus difficile de résister). Je pense pas que le plan final soit moralisateur, ce n'est pas le sexe que juge McQueen, mais le recours à celui-ci de façon compulsive pour fuir la réalité et son problème de communication. La scène jumelle dans le métro nous montrait un beau mec sûr de lui et séducteur, là on nous montre un mec malade, désemparé, et qui flippe en réalisant l'enfer potentiel dans lequel il va vivre.

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On est d'accord dans le principe, je pense aussi que personne n'est dupe que son addiction ne va pas s'envoler comme ca, mais j'ai la nette impression que le film l'envoie sur la voie de la guerison, et ce grace a l'acte dramatique de sa soeur, un peu trop rapidement. J'ai trouve la ficelle un peu legere. J'aurai prefere un troisieme acte un peu moins jusqu'au boutiste.

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  • 3 months later...

Exploitation bien tape à l'oeil, dommage. Très bien pour le New-York affairiste, les soirées, les restaurants et les intérieurs des meilleurs décorateurs du moment. Manque de chance, cela ne sert pas vraiment le propos, si ce n'est nous rappeler, que comme dans bien d'autres domaines, la superficialité, donnée ici par la consommation irraisonnée de chair féminine, réelle ou virtuelle, est la déception qui pend au bout du nez des consommateurs en tout genre. Sans prétention, nous le savions déjà. Par contre, quelles sont ces interrogations? Quelle relation entretient-il avec sa soeur? Quelle est leur parcours pour qu'il lui donne une telle importance à un moment de sa vie? Eprouve-t-il un certain plaisir à mener cette vie que pas mal lui envierait tout de même? Que pense-t-il de son attitude? Que pense-t-il de la vie de famille de son collègue de travail? Pas causant, pas convaincant Parti de pris de l'autisme sexuel qui agit et ne parle, souffre dans l'impossibilité de dire. Peut-être, mais un peu sommaire également. Re-dommage, parce que c'est tout de même bien beau. Et finalement: Shame, mais de quoi?

 

PS: pour le plan, auquel Steve doit faire allusion pour l'artillerie lourde (on le voit de dos), je ne suis également posé - ou moi tout seul- posé la question de la prothèse, un trucage vite fait bien fait qui cadrerait très bien dans cette manière tout proprette et finalement assez attendue de montrer les choses selon certaines normes proches des clichés.

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