La Mante religieuse - Lu Chia Liang (1978)

Scénar bidon, comme souvent chez Lu Chia Liang. Pour faire rapide, Wei Fung est engagé plus ou moins de force par l'empereur mandchou pour espionner la famille Tian, qu'il soupçonne d'être à la solde des Ming. Il doit obligatoirement revenir avant un an faute de quoi ses proches seront exécutés.

Wei Fung se fait engager comme précepteur de la petite-fille du boss, femme dont il tombe amoureux et qu'il finit par épouser. Mais les mois passent, et Wei doit retourner chez les siens. Pour sortir de la maison il doit passer différentes épreuves, chacune correspondant à un combat contre un membre de sa belle-famille ...

Pas trop d'action dans la première partie, plutôt orientée comédie. Ca passe très bien d'ailleurs, l'humour étant pour une fois charmant et léger.

Mais après, comme on dit dans les milieux autorisés ça surfrappe !

Les combats montent en intensité à mesure que Weng avance dans la maison. Les chorégraphies sont renversantes et on a droit à à peu près toutes les combinaisons possibles. A mains nues, à l'arme blanche, au bâton, au fléau, à un contre un, deux contre un, trois contre un ...

Difficile de ne pas être soufflé par la maîtrise du réal dans l'art d'orchestrer les combats, par son sens du cadre impressionant, et par la longueur des plans à faire pâlir de honte les chorégraphes des films d'action actuels.

Le casting est au diapason, surtout David Chiang qui excelle dans le rôle principal. Il est aussi crédible au combat que lorsqu'il subit la fougueuse technique de séduction de sa future femme (charmante Cecilia Wong).

N'oublions pas non plus la toujours magnifique Lily Li, et un cameo de Gordon Liu en début de métrage, qui apparait juste quelques instants, le temps de se faire fracasser par le héros.

Et oui, une réussite de plus que ce Shaolin Mantis, qui commence comme une comédie romantique avant de tourner au film de castagne furieux. Il s'offre même le luxe d'un petit retournement final assez pessimiste !