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L'inconnu du lac - Alain Guiraudie - 2013


Jeremie

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La fameuse affiche scandale donc, qui a retourné les petits bourges homophobes de Saint-Cloud et de Versailles. C'est étonnant de voir comme le cinéma peut parfois, tristement affecter l'actualité, mais bon bref...

 

Évidemment, vaut mieux pas que les concernés découvrent le film, vu qu'avec une ou deux sexes en plus, ça aurait été purement et simplement un porno Pas beaucoup de scènes non simulées, pas toujours nécessaires (une habitude dans le cinéma d'auteur actuel d'ailleurs), mais y'en a de très joliment filmées (dont une assez hallucinante...surtout si on l'a voit au cinéma ). C'est déjà ça.

 

Quant au film, c'est une suite de tableaux dans un lieu de drague homo perdu au milieu de nulle part, autour d'un très beau lac où les faux hétéros du coin viennent se foutrent à poils et se sucer dans la forêt. Au milieu il y a Frank, qui tombe amoureux d'un sosie de Tom Selleck pas très net. Surtout lorsqu'il le voit commettre un meurtre...

Le film a des défauts typique du cinéma d'auteur de ce genre (des longueurs, pas de fin, des acteurs inégaux, dont un personnage d'inspecteur qu'on croirait sorti d'un nanar, surgissant parfois de nulle part pour sermonner les personnages ) mais j'ai trouvé ça assez fascinant. Guiraudie se prend un peu pour Dumont mais pas trop (pas aussi dépressif, et plus solaire), il y a un mélange de tendresse, d'angoisse (c'est limite flippant par moment) et de pittoresque assez surprenant. De mémoire, ça m'a rappellé un peu Regarde la mer qui avait un peu le même genre d'ambiance et de décor.

 

J'y suis allé avec deux amis qui ont vomi le film à chaque minute la salle était comble, le film étant bien servi par l'accueil presse, le retour cannois et la polémique !

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Effectivement un très beau film, dont le contexte gay (qui est posé là sans jamais chercher à se justifier) n'est là que pour aborder les grands thèmes universels (la solitude, l'amour, le mal-être). Rappelle un peu les bons moments de Weerasethakul (une forme de radicalité en moins). J'ai même pensé à une sorte "Grandrieux bavard et avec des bites" (désolé, j'aime bien la formule). Surtout le début de "Sombre". Les personnages sont très justes et criants de vérité. Juste quelques réserves concernant les scènes tournées de nuit, grises, illisibles et très laides. C'est d'autant plus dommage que les scènes cruciales s'y déroulent.

 

Mais je ne trouve pas qu'il n'y ai "pas de fin". Tu voulais quoi ? Une résolution de l'intrigue ? Le film ne repose pas sur l'aspect "polar" du film, mais sur les questionnements métaphysiques des personnages (la vie, l'amour, la solitude, la mort).

Moi j'ai bien aimé le dernier plan

qui renvoie le personnage à la plus grande peur qui plane sur le film : la perte de l'amour, la solitude

 

 

Reste l'énigme du personnage du flic, assez dérangeant mais qui peut être pris comme une apparition (au sens religieux du terme) vraiment surréaliste et moralisatrice. Guiraudie présentait son film quand je suis allé voir le film, mais j'ai pas osé poser la question de savoir ce qu'il avait voulu faire avec ce perso.

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Non je ne parle pas en terme de résolution en fait avec la recul, j'accepte beaucoup plus la fin que sur le moment, selon moi elle maintient parfaitement le trouble du perso principal, qui ne sait plus s'il doit avoir peur ou désirer...ce que je regrette c'est

le côté psychopathe - et le jeu assez faiblard - du tueur qui resurgit de manière assez maladroite

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