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Il était une fois dans l'Ouest - Sergio Leone - 1968


DPG

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1968, c'est pas que des sales jeunes qui lancent des pavés sur les CRS, c'est aussi le western spaghetti définitif ou pas loin qui pointe son nez dans les salles et qui emporte tout sur son passage. Un des plus gros succès de tous les temps en France d'ailleurs, et globalement un carton partout en Europe.

 

IL N'Y AVAIT PAS DE SUJET SUR LE FILM ! LA HONTE SUR LE FORUM ! BOUUUUUUUUUH.

 

Bon, réparons ce scandale.

 

Le film. Classique de chez classique. Diffusé, rediffusé, et même encore aujourd'hui, il repasse tous les ans à la télé. Qui n'a jamais vu, ne serait-ce que l'intro dinguissime dans la gare ? Qui n'a jamais entendu les quelques notes d'harmonica de Morricone ?

 

Somme de talents incroyable à tous les postes, devant comme derrière la caméra, film somme d'un genre, à la fois très américain et européen, fresque historique en même temps que bis italien de luxe, c'est juste une tuerie absolue, à tous les niveaux. Le tout est millimétré, chaque scène est un mini chef d’œuvre indépendant. Le cast est incroyable, entre Claudia Cardinale plus belle que jamais, Bronson qui trouve son rôle le plus marquant pour moi, et Fonda qui piétine son image et dont le bleu des yeux compense la noirceur de l'âme... En fait, il y a tellement d'images, de plans, de scènes, de mélodies, qui me reviennent en tête quand je repense à ce film que c'est dur d'en parler. Juste, à voir absolument dans une vie. Master piece absolue. "Un peu" longue, à la limite, on le revoie pas tous les 4 matins, je le concède, mais quel film, quel morceau de péloche !

 

 

Je sais pas ce que vaut le BR, mais le DVD était une tuerie en son temps !

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Pour moi le spaghetti définitif, outre les bolo de pépé, ça reste quand même le Bon la Brute et le Truand.

 

Reste qu'effectivement, Il etait une Fois dans l'Ouest, ça emporte tout sur son passage. Entre Bronson transfiguré, Jason Robarts qui fait pleurer, Claudia Cardinale éblouissante, Morricone en état de grace, des dialogues aux petits oignons ("y'avait pas de dollars à cette époque" "nan mais des fils de pute, ça, y'en avaient !" ) et Leone qui filme tout ça comme un opéra avec des idées de malade dans tous les coins (Bronson éclairé par la lanterne pendant qu'Ennio se lâche, le générique qui sort de la cheminée du train, Fonda qui marche et Bronson qui rentre soudain dans le champ, l'intro muette avec trois gars assis et une mouche, Henri Fonda et les bretelles...), on sait plus où donner de la tête. Quand en plus on se rend compte retrospectuvement que le bestiau préfigure gentiment la mort de l'Ouest façon Peckinpah...

 

Après, c'est pas un film forcément "léger", je reverrai plus facilement un des trois Dollars que la série des Il etait une FOis.

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Il était une fois dans l'Ouest est précisément pour moi le film avec lequel Leone arrête de faire du spaghetti et tape dans le classique instantané et le chef-d'oeuvre du genre. Non pas que les spaghettis ne soient pas des chefs-d'oeuvres du genre, mais là il le sublime complètement sans ce côté ironique ou distancié qu'il peut y avoir dans les Eastwood (que j'adore tout autant).

 

Ouais tout a été dit donc je vais pas en rajouter une couche, rien que le plan de Claudia Cardinale qui arrive en ville sur la musique de Morriconne me colle des frissons.

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Le film qui rappelle à quel point Leone s'élève très loin au dessus des autres réal italien que l'on considère à tord selon moi aussi doué que lui.

 

Malgré tout, il m'a fallu du temps pour aimer ce film, beaucoup moins fun et généreux que le bon la brute et le truand. Fini l'humour, fini les hommages à la comedia dell arte. Place à la tragédie. C'est très réussi dans le genre mais comme dit DPG je ne me le ferai pas tous les jours au contraire du bon la brute et le truand. Et pourtant les 2 films sont aussi long.

quant au refus de clint de jouer pour la scène du début je le comprends. ça m'aurait fâché de voir l'homme sans nom se faire abattre comme un bleu, même par charles bronson

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  • 3 years later...

Revu hier en salles (Grand Action, donc écran plus grand que les salles de ressortie type Champo ou Filmothèque), en copie restaurée (très belle, bon grain d'époque bien conservé) et Wooooooooooow

 

Le film est (bien sûr !) toujours aussi parfait dans ses moindres détails mais littéralement transcendé par le grand écran !

 

Les plans sur les regards, de Bronson, de Fonda, sur la zik de Morricone ont juste 10 fois plus d'impact que toutes les visions que j'ai pu connaitre sur mes télés / écrans successifs !

 

Le film, je vais pas redire tout ce que j'ai déjà dit plus haut ds le thread, mais en le revoyant hier, deux points me sont venus à l'esprit, auxquels j'avais pas spécialement prêté attention avant, alors que ça m'a semblé flagrant ici. Deux points qui renvoient à d'autres films de Leone : (ATTENTION POSSIBLE SPOILERS)

 

- La construction de Harmonica et sa vengeance, son trauma, avec ses flashbacks, chaque fois un peu plus précis, un peu plus longs, et la ritournelle de sa musique, ça fonctionne exactement , dans le fond et la forme, comme Lee Van Cleef avec sa montre et la petite musique dans "Et pour quelques dollars de plus" !

 

- Le triangle Fonda / Bronson / Robards est une sorte de décalque en plus sérieux du "Bon, Brute, Truand". Harmonica étant le bon, Cheyenne le truand, et Fonda la brute.

 

Voilà, en tout cas, merveille de séance, un film qu'on pourra revoir éternellement, où je découvre des trucs à chaque vision, visions que je préfère d'ailleurs espacer, pour pleinement les apprécier à chaque fois ! Masterpiece !

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  • 1 year later...

Oui et j'aime les bonbons Monsieur.

 

Disons que c'est pas mon genre préféré mais j'en aime un certain nombres oui, Open Range, Mort ou Vif. Après plus de mal avec les anciens et là évidemment y a des passages énormes et d'une grande beauté mais ça dure aussi beaucoup trop longtemps pour moi.

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C'est le principe de la dilatation Leonienne et tout le dispositif autour de cela qui a dû te rebuter... j'adhère au rythme ici, à ce parti pris stylistique maîtrisé de bout en bout. Quand on voit Tarantino se ramasser sur le même mode avec son dernier western, chiant et con pour le coup, on a envie de revenir aux sources.

Je ne m'en lasse pas de ce film. Chaque nouvelle vision, j'y retrouve les sensations primaires ressenties lors de la première fois.

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