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Backstage - Emmanuelle Bercot (2005)


Superwonderscope

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Présenté à Venise, voici le curieux film d'Emmanuelle Bercot sur une star (jouée par Emmanuelle Seigner) qui vient rencontrer chez elle une ultra-fan (Isild Le Besco) à la faveur d'une émissionde télé-réalité foireuse. La fan tout d'abord paralysée se déplace ensuite à Paris pour vor son idole et, à la surprise générale, s'immiscer dans sa vie. Elle découvre alors une star à la limite de la névrose et sa vie se transforme...en mal?

 

Passée la comparaison sur Mylène Farmer (qui est plus qu'évidente), le film s'éloigne de tout film-connerie sur le show-biz genre Bouse! ou encore des horreurs filmiques comme L'unique, il se concentre plus sur la relation quasi-vampirique entre une fan paumée et noyée d'admiration et une star au bord de l'épuisement nerveux, entre domination, hystérie et mélancolie (mais l'aime-t-elle cette mélancolie?). Il y a comme un échnage de fluide visuels et emotionnels et au finsih, le film réussit à perdre le spectateur en se demandant qui se nourrit de l'autre pour exister? En ce sens, la perdition de la jeune fan m'a fait penser à Un Coeur en Hiver et au personnage d'Emmanuelle Beart. (le film de Claude Sautet co-écrit, justement, par le co-scénariste de Backstage!)

 

Je n'aime pas particulièrment Isild Le Besco mais force est de reconnaitre une interprétation hors pair d'une ado frappée d'amour et se consumant jusqu'à se cloner, à perdre toute identité au profit de son idole.

Emmanuelle Seigner, elle aussi, force le respect.

 

Je retire surtout la superbe prestation de l'actrice-réalisatrice Noemie Lvovsky dans le role de la secretaire particulière qui descend dans l'humiliation la plus froide avec une classe indécente. Elle y est formidable.

 

ce qui demeure étrange, c'est la présnec des deux leads masculins. tout d'abord Valery Zeitoun dans le roel du manager de la star. Il interprète en effet son propre role (puisqu'il est manager chez AZ/Universal et qu'il a sorti des trucs genre Popstars, je crois? - d'ialleurs le CD de la musique du film estsortie chez AZ.Universal il n'y a pas de petit hasard). mais aussi le role tenu par Samuel Benchetrit, dans le role de l'ex de la star. On ne peut s'empecher là aussi de croiser son destin dans le film avec son destin propre, celui d'etre l'ex de Marie Trintignant et d'avoir quittée feu l'actrice pour peu ou prou les mêmes raisons que celle évoquées dans Backstage.

 

Il y a dans ce film (un poil trop long, il faut dire, il y a bien 15 mn en trop sur la fin), un air à la fois de fiction à la folie glacée croisée d'un aspect documentaire assez étrange.

 

On y croise aussi Joelle Miquel dans le role de Gisèle, une fan qui attedn sur un banc sous les fenetres de sa stars, et qui finit par cracher sur la voiture emmenant lauren waks et sa troupe. Joelle Miquel, pour ceux qui se demandant, est une actrice jouant dans 4 Aventures de Reinette et Mirabelle, d'Eric Rohmer, un film là aussi mélant fiction et réalité. Il n'y pas de hasard!

 

Avec des chansons interprétées par Emmanuelle Seigner elle-même (pas toujours très bien, hélas, mais certaines chansons valent le détour) et une musique plutot bien sentie, et qui ressemble parfois à s'y méprendre à du Farmer/Boutonnat (d'ailleurs le parolier dans le film s'appelle Laurent. hasard? hommage?).

 

On pourra irrité par la directionn suivie par la réalisatrice. Un visuel froid (superbe photographie!), une caméra proche des visages, le glamour laissé de coté -adieu la visin hollywoodienne, ce qui clairmeent n'intéresse pas les auteurs-. Une plongée dans l'obsessionnel peut-etre là aussi trop proche des clichés attendus (une star, c'est forcément une folle furieuse qui ruine son entourage et les fans hardus tous des frappés qui hurlent dans les rues la nuit, p.ex -et les parents des fans ont une photo dédicacée de PPDA dans leur pavillon de banlieue).

 

Mais au final, une expérience qui aura tenté la différence.

 

SWS dit : XX

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