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Rampart (Oren Moverman - 2012)


Nice Panda

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L’officier de police Dave Brown est connu depuis toujours pour ses méthodes expéditives et sa tendance à franchir toutes les lignes. Lorsque la vidéo d’une raclée qu’il administre à un suspect se retrouve sur toutes les chaînes de télé, tout le monde se décide à lui faire payer l’addition.

 

 

 

Attention à ne pas se tromper de marchandise !

Le résumé ainsi que la présence d'Ellroy au scénar peuvent induire en erreur en faisant imaginer un polar hard-boiled sur fond de corruption policière et guerre des gangs.

Il n'en est, en fait, rien, le réal préférant suivre la dérive du perso principal, qui voit, en peu de temps, son univers (familial et professionnel) se désintégrer...

 

Alors c'est particulier et je peux comprendre qu'on n'accroche pas.

Il ne se passe pas grand-chose à part les déambulations du protagoniste qui, de mauvaise décision en mauvaise décision s'enfonce lentement (entre adultère et excès alcoolisé) dans le trou qu'il s'échine à creuser...

 

Pour autant (et pour peu qu'on y soit sensible), il se dégage de l'ensemble quelque chose de foncièrement touchant.

Overman emballe le portrait d'un individu trop humain, conscient de ses faiblesses et son incapacité à les affronter. Ça évite le manichéisme dans lequel le tout aurait si facilement pu tomber grâce à une mise en scène (bien aidée par la musique, la photo et le montage) en apesanteur qui parvient - comme rarement et sans trop en rajouter - à retranscrire l'état cotonneux de la dépression.

 

Celle-ci, bien évidemment, grandement aidée par un casting quatre étoiles au-dessus duquel trône un Woody Harrelson qui semble à chaque film s'améliorer et acquiert une épaisseur dont on ne l'aurait pas forcément cru capable au début de sa carrière...

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  • 4 years later...

Et bien je suis d'accord.

La perf d'Harrelson y est pour beaucoup. Ayant perdu un max de poids pour le rôle ça lui donne un air que je n'avais jamais vu chez lui.

La relation qu'il a avec ses filles est toujours juste, les gestes sont parfaits.

C'est pas un grand film mais c'est et ça sera toujours d'actualité.

 

Mais alors je veux bien qu'on dresse le portrait d'un enculé de flic pour dénoncer les abus policiers, mais pourquoi foutre un panneaux "dédié aux victimes de..." à la fin ? Je trouve ça un peu bizarre.

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