Aller au contenu

Ils sont partout - Yvan Attal - 2016


Jeremie

Messages recommandés

vA9qwNFFonk

 

La racistsploitation français vous manquait ? Elle revient en Juin ne vous inquiétez pas

Parce qu'il aimerait bien être Woody Allen, Yvan Attal va voir son psy et lui dit qu'il en voit partout. Des nains ? Non. Des juifs.

Oui oui

 

C'est le prétexte visiblement pour une anthologie reprenant tous les clichés imaginables (les longs nez, l'argent, la kippa, Marthe Villalonga...). Sans surprises, on m'a dit que le film était extrêmement gênant (j'avoue qu'il y a une réplique de Bonneton qui me fait rire dans le trailer).

 

Ah le cinéma français

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sans surprises, Attal nous fait du ouinouinoui-nisme à cause de l'absence du film à Cannes :

 

Je regrette effectivement que Cannes, qui se targue d'être le reflet et le miroir du monde d'aujourd'hui, n'ait pas envie de dire que dans ce pays un certain nombre de choses se passent et que l'on pourrait en parler », a déploré le réalisateur, qui n'a pas été retenu dans la sélection de cette année. Selon lui, « le sujet était un problème » et les institutions n'ont pas eu « le courage de participer à ce film ». « J'aurais aimé avoir des institutions non-juives à mes côtés », a-t-il expliqué.
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ha putain j'ai vu ça aussi.

 

Autant je râle souvent sur la sélection de Cannes qui nous prend toujours les putains de mêmes, autant je suis pour dire aussi qu'ils sélectionnent qui ils veulent, même si c'est les mêmes. Et pour un film qui dénonce les mecs qui voient des complots Juifs partout, sous entendre lui même que c'est un complot s'il est pas sélectionné ("Le sujet était un problème"), hum, bon.

 

Et puis tu oublies la petite touche d'humilité: "Quand bien même le scénario était nullissime, on a déjà vu des films nullissimes se faire financer sans problème et avec un casting bien moindre""

 

Sacré Yvan.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...
  • 1 year later...
  • 2 years later...

Comme on ne peut pas vraiment juger un film sur 20minutes, quand bien même elles sont atroces, j'ai repris hier soir mon bâton de pèlerin et, oui oui, je l'ai vu jusqu'au boût !

 

Si il faut reconnaître à Yvan Attal un mérite, car il en a un, c'est celui de l'ambition. Le principe du film à sketch est déjà de base un exercice périlleux, les segments sont très différents les uns des autres, il y a un virage SF assez inattendu, alors que le Mossad envoie Gilles Lelouch dans le temps tuer Jésus (Kamoulox).

Dans le même temps, on ressent au fil du film un vrai questionnement sur l'identité juive, ce qu'est être un juif en France, dans le monde, en général. Sur comment le poids de la famille et des traditions se mèle, parfois sournoisement, à celui de l'Histoire et des clichés.

 

Il y a un film à faire sur ces questions. Mais ce n'est pas celui-ci.

 

Vendu comme une comédie, critiqué comme "gênant", Ils sont Partout a indéniablement un gros problème de ton. Jamais drôle, très souvent glauque, le spectateur éberlué tombe dans des abîmes de malaisance. Le pire étant sans doute le segment avec DanyBoon, qui en terme d'ambiance revient à regarder le Violoneux Michel avec une kippa.

 

La subtilité n'est en outre pas le fort d'Yvan Attal : qu'il manie lourdement la symbolique de la Shoah, punisse méchamment une Charlotte Gainsbourg vénale qui n'en méritait sans doute pas tant (mais aimer l'argent c'est sale, tu vois), ou nous gratifie d'une tirade finale sur la tolérance que n'aurait pas renié Patrick Sebastien, c'est un festival de gros sabots.

 

Je parlais d'ambitions plus haut : le film n'en a malheureusement jamais les moyens. Évidement, le segment SF fout de le camps de tous les côtés, mais sinon, c'est un festival de décors moches cadrés de prêt. Les acteurs sont pas terribles (Poelvoorde en mode dépression), les meilleurs étant Bonneton et...Popeck.

 

On remarquera d'ailleurs que le meilleur segment est aussi le plus simple : deux rabbins autour d'une table s'engueulent à propos du Talmud. C'est court, un peu surréaliste, gentiment amusant (miracle).

 

Voilà. Je pense qu'Yvan Attal est un réalisateur capable. Je pense qu'il a des trucs à dire. Mais là, dans sa démarche, il s'est clairement pris les pieds dans la Torah.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...