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Les bourreaux meurent aussi - Fritz Lang - 1943


DPG

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Le 27 mai 1942, pendant l'occupation nazie de la Tchécoslovaquie, le chirurgien Franticek Svoboda assassine le Reichsprotektor Reinhard Heydrich dans les rues de Prague. Mais le chauffeur de la voiture dans laquelle il devait prendre la fuite est appréhendé, Svoboda fuit à pied, se cachant sous un porche il voit une jeune femme indiquer volontairement aux allemand une fausse direction, puis rentrer chez elle à deux pas. Ne sachant où s'abriter alors que l'heure du couvre-feu approche, Svoboda sonne chez la jeune femme (Macha) et sa famille l'accueille pour la nuit.

 

Années 40, Fritz Lang collabore à sa façon à l'effort de guerre, en signant quelques films ayant pour trame de fond la seconde guerre mondiale. C'est le cas de celui-ci, qui part d'une réalité pour présenter tout un tas de situations liées à la guerre, la résistance, la dénonciation, la solidarité... Le film a été en partie écrit par Brecht, qui ne semble pas garder un souvenir ému de l'expérience...

 

C'est ce qu'on pourrait appeler une semi-réussite. Gros point noir : le rythme. Clairement, 2h15 pour ça, c'est trop long. Le début est passionnant. La mise en place, la présentation des protagonistes, le cadre d'un pays occupé, tout est installé avec brio, clarté, efficacité par un Lang au sommet de son art. On entre assez vite dans le vif du sujet et on expose bien tous les doutes qui vont se présenter à nos protagonistes, cas de conscience, dilemmes moraux, tiraillés entre leur petite histoire, leurs proches, leurs sentiments, et l'Histoire avec un grand H, du point de vue d'un résistant, celle qui demande sacrifices et de faire passer l’intérêt général avant le sien, et parfois avant sa vie. Les ambitions sont là, c'est intelligent, profond, riche, mais plus l'histoire avance, plus on patine. Le final est prenant, réussi, fort, mais entre les deux, on a alterné le bon et le moins bon. Les séquences de tension sur le fil du rasoir avec des moments plus anodins du quotidien qui noient un peu le propos. Au final un bon film malgré tout. Des interprètes solides, un sujet fort, une mise en scène au top. Mais juste quelques longueurs et moments un peu plus quelconques qui font qu'on ne s'y replongera pas tous les 4 matins.

 

Le DVD Carlotta présent deux versions, une longue une courte (1/4h en moins), j'ai vu la longue.

 

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