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Le mur invisible - Elia Kazan - 1947


superflo

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(l'affiche avec un Gregory Peck pas du tout ressemblant!!)

 

Un journaliste est embauché par un journal libéral new-yorkais et doit faire, à l'initiative du propriétaire, une série d'articles sur l'antisémitisme. Il décide de se faire passer pour juif pendant 8 semaines, période durant laquelle il apprendra les frontières invisibles auxquelles se heurte le citoyen juif américain dans l'ensemble de ses démarches. Le drame se noue également au cœur même du couple qu'il s'apprête à fonder avec la nièce du propriétaire du journal.

 

 

Le film est tourné, sous l'impulsion du producteur Zanuck, à peine 2 ans après la fin de la guerre. Les intentions du film sont louables, mettre l'accent sur l'antisémitisme "quotidien" de la société américaine. Il n'est pas fait ici allusion au génocide, à la shoah, à de la persécution "dure", mais surtout à ce "mur invisible", sournois, qui séparent les juifs des bons américains, blancs et chrétiens. Le personnage de cathy, nouvellement fiancée du héros, se charge d'incarner la majorité silencieuse, non antisémite, porteuse de valeurs morales irréprochables, mais coupable de complicité, par une forme d'indifférence, par son inaction, et le soulagement qu'elle retire à être née du bon côté de ce "mur".

On est un peu dans la démonstration d'une thèse, la défense d'un idéal, mais on assiste quand même à un enchaînement de comportements répréhensibles vécu par le prétendu juif ou par son ami qui l'est vraiment. Comportements qui vont de la discrimination à l'embauche, à l'insulte publique, en passant par l'humiliation des enfants ou l'ostracisation du résident youpin par le voisinage petit bourgeois. Du coup le film sent quand même la démonstration bien pensante, mais comme c'est bien fait, bien joué, bien emballé, ça se regarde avec plaisir.

 

Le film est porté par l'immense Gregory Peck, homme et acteur que j'aime plus que tout, dont la classe et le jeu tire chacun de ses films vers le haut. Il s'entraîne là pour son rôle culte d'Atticus Fitch, défenseur de l'opprimé noir qu'il endossera quelques années plus tard. Il est parfait comme à son habitude, dans un rôle qui de plus, semble proche pour ce que j'en sais de l'homme qu'il était.

A noter que le gamin du journaliste est joué par Dean Stockwell, enfant star entre autres du garçon aux cheveux verts, et qui finira comme acolyte de Scott Bakula en Al dans Code Quantum.

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