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Hooligans 3 - James Nunn 2013


Lord Ruthven

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Deuxième suite du film sympa de Lexi Alexander, Hooligans 3 nous propose de suivre l'enquête de Scott Adkins pour venger son frère, tabassé à mort dans une bagarre de rue.

 

Scott Adkins, boxeur rangé des voitures, copain avec un flic...tout nous indique le film de vengeance typique du Dtv où un cogneur repenti retourne faire le ménage dans un milieu auquel il a tourné le dos pour assener à coup de kick le sens de la famille. Genre le film où on a pris Scott Adkins parce que JCVD ou Seagal ont raté le bus.

 

Le film est cela en partie.

 

Sauf que, bonne surprise, en fait de milieu auquel il a tourné le dos, on s’aperçoit assez vite que Scott Adkins est un hooligan ultra-badass qui reprend volontiers du service. WHAT A TWIST ! A l'intrigue de base se greffe donc celle de Scott Adkins qui reprend la tête de son crew d'alcolos pour réinstaurer la gloire de Green Street à coups de tatannes.

 

Assez bizarrement, ces deux intrigues se retrouvent chapeautées par une troisième assez improbable façon Rocky 3, où Scott Adkins apprend que ses boys ont tendance à se faire latter la gueule et donc leur apprend les bases du free-fight sur fond de musique 80's.

 

Prenons une pause pour résumer les trois actes narratifs :

 

- Scott Adkins vengera-t-il la mort de son p'tit frère ?

- Scott Adkins mettra-t-il assez de pieds dans la gueule pour que Green Street retrouve sa juste place dans le milieu du hooliganisme ?

- Scott Adkins fera-t-il de ses potes-sacs à bière des combattants dignes de l'UFC ?

 

Tout ceci fait que le film oscille constamment entre le jouissif et le gentiment consternant, d'autant que l'on sent le déchirement intérieur d'un Scott Adkins visiblement tiraillé entre une volonté de réalisme dans les bagarres de rue (qui se déroulent en combats clandestins à l'abris des r egard des autorité) et un taekwondo qui le démange et qu'il ne peut exprimer que dans la pénombre d'une salle de sport. Une dichotomie que l'on retrouvera d'ailleurs à l'écran via deux scènes opposées, l'une le voyant ruiner vingt malandrins devant le bistrot du coin, avant de se faire lui-même démolir la gueule par un Chinois vénère (oui vous avez bien lu, Scott Adkins se fait démolir la gueule !).

 

Il serait sans doute intéressant de savoir dans quelle mesure la partie entraînement 80's est à l'initiative de Scott Adkins tant elle semble venir d'un autre film et lui de s'y épanouir. Ses meilleures scènes sont celles-ci, les scènes où il picole avec les copains et sa scène-signature Boyka-style où il fronce les sourcils en pointant du doigt. Yeah, manque que la barbe.

 

Voilà, sinon je pense pas spoiler énormément en révélant que le combat final permet de conclure toutes les intrigues en même temps.

 

Hooligans 3 se suit sans aucun problème et est même assez sympa à mater. Scott Adkins est désormais à l'aise dans l'acting et ça se sent. Visuellement, ce n'est pas du niveau de Undisputed 2, que ce soit au niveau des combats ou même de la réal, mais ça fait le taf. Les plans surréalistes au ralenti sur les hooligans façon Gus Van Sant à Tottenham sont somme toute cohérents avec l'ensemble.

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