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A cure for life - Gore Verbinski - 2016


Jeremie

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Jeune loup sur la sellette après une affaire louche, Lockart est envoyé en Suisse pour retrouver la trace d'un collège coulant ses jours dans une cure thermale perchée dans la montagne. Là-bas, Lockart découvre un havre de paix à l'atmosphère étrange, évidemment trop belle pour être vraie puisque personne n'en sort. Après un accident, le jeune homme se retrouve immobilisé dans le château...

 

Très curieux que cette superprod' horrifique maousse (2h20 ) réalisé par un Verbinski pas franchement décidé à faire plaisir à tout le monde après un excellent Lone Ranger qui s'était planté partout. Pour le coup, on a un vrai revival gothique, avec château maudit, secte chelou, lignée incestueuse, expériences douteuses...on nage vraiment en plein film de la Universal version déviante (un peu comme House of Wax, auquel on pense beaucoup par instant). Un peu trop d'emphase sur les violences animales (Gore a un problème avec ça ou quoi ?), mais aussi une scène dégueulasse à la Marathon Man, une scène de viol hyper scabreuse...étonnant quand même. On comprend tout très vite, mais y'a une telle ambition visuelle qu'on se laisse entraîner gentiment par le truc. HeHaan est quand même super antipathique et Mia Goth joue comme une bouteille d'Evian, c'est pas l'idéal mais bon. La scène du bar est aussi hyper gênante, genre on se croirait revenu à l'époque d'Hostel C'est bancal oui, mais est on tellement loin des conneries à la blumblum, que c'est pas désagréable.

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C'est un très bon film. Parce que y a Verbinski derrière la caméra, ce qui nous arrange parce qu'il ne prend aucun raccourci ou n'utilise de vieilles ficelles pour nous foutre les jetons. Et il produit de sacrés belles images parfois.

J'ai pas une connaissance folle de la Hammer mais je bosse pour Artus Films et j'ai cru voir un film avec tous les éléments d'un bon bis à l'ancienne : château, domestique chelou, crypte, village étrange (comme le souligne Jérémie, la scène du bar est assez surréaliste mais quelque part j'ai aimé ce coté anachronique).

J'ai vraiment apprécié les scènes dégueulasses, déjà parce qu'elles prennent au bide, et puis surtout parce que je jubile d'entendre les gens se chier dessus dans la salle.

Les acteurs sont corrects, je ne connaissais pas Mia Goth et sa tronche chelou.

Bravo Gore.

 

Il fait 2h20, même si chaque instants est intéressants, on les sent passer, j'aurais pas été contre 30 de moins.

Y a un mec qui a regardé le film debout toute la séance

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Vraiment bien apprécié ce mélange entre la série B gothique Hammer/Universal et le cinéma surréaliste d'Europe de l'est. Verbinski semble pouvoir faire ce qu'il veut, ce qui donne un scénario souvent bancal et incohérent, mais le film est tellement beau, jonché de scènes fortes, parfois drôles, souvent malaisantes (ça se dit ça?) que ça n'est pas gênant. Et putain, ça va loin..quand tu pense au logo Fox au début du film, ça déroute un peu. Est-ce que le succès surprise de Deadpool ne les aurait pas poussé à s'aventurer dans une production dont ils ne saisissaient pas tout?

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J'aime beaucoup certains titres de Verbinski (La souris, Weather Man ou le mal-aimé Lone Ranger) mais là, j'ai trouvé ça vraiment relou.

Parce que j'ai eu l'impression qu'il n'avait pas su choisir entre le B-movie craspec et le film d'atmosphère à la Lynch.

 

C'est, ainsi, beeeeaucoup trop long pour ce que ça raconte. Et en même temps bien trop sage et balisé pour atteindre le délire onirique et malsain visé.

Résultat : ça garde constamment le cul entre deux chaises, sans contenter personne (enfin, si, à vous lire. Mais je me comprends. ).

 

P.s. : sinon, entre le Scorsese (2h40), American Honey (2h45) et celui-ci (quasi 2h30), c'est le retour des réals qui ne savent pas faire concis - même s'il est vrai que Gore n'a jamais su faire court ?

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Magnifique plongée goth dans les Alpes suisse, on en vient à oublier que le film se déroule de nos jours et on s'attend à voir Peter Cushing venir faire coucou. C'est imparfait, mais c'est extrêmement plaisant. Il fallait bien un mec qui s'appelle Gore pour remuer un peu les studios.

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  • 3 months later...

Trop long, mais ca fait partit du pari mega couillu de Verbinski.

Franchement, pour un gros real , un gros studio et un budget pas merdique, il y a tellement de trucs deviant pas du tout suggeres que ca fout sur le cul.

Et j'aime pas le censure, mais le fait qu'en france, le film ait juste un avertissement m'etonne beaucoup.

La tete des parents qui ameneront voir "le nouveau film du real de Pirates"! hahaha

Modifié par Invité
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  • 2 weeks later...

Vu en VF cette semaine, beaucoup aimé pour ma part.

Je n'ai pas vraiment vu les hommages a la Hammer évoques par certains mais il y a un "climat gothique" certain. J'aurais aimé plus de folie, voire d'horreur mais j'ai été tout de même surpris par les aspects sexuels assez poussés. Ce n'est pas tout public, c'est clair. Le sujet est assez classique mais emballé par de superbes images. Seul regret, on aurait aimé en savoir et en voir plus sur le pourquoi du comment et ...

Très bonne surprise en tout cas

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  • 1 month later...
C'est beau mais c'est chiant ... mais c'est beau ... et y a des vieux à poils ...

 

Très bonne critique auquel je plussoie. Et oui les vieux à poil c'est vendu avec, j'ai fait un Hotel SPA l'hiver dernier à Interlaken et j'ai vu des culs de vieux pas possible, des trucs auquels la créature The Thing n'aurait rien envier. Il est là le vrai film d'épouvante à faire.

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  • 3 years later...

Verbinski fait au film gothique ce qu'il a fait au western et dans une moindre mesure, au film de pirate : une déconstruction pour mieux revenir aux racines les plus pures. Le final sonne à ce titre comme un aveu d'érudition, convoquant une imagerie allant d'Universal à Corman -une touche de biz rital en prime ?-, tout en incluant un côté sexuel renvoyant aux origines littéraires du genre.

 

Le film souffre pourtant d'une comparaison sans doute injustifiée avec Shutter Island, la tronche a la DiCaprio du protagoniste n'aidant pas.

 

Reste quelques instants bien tordus, une esthétique à toute épreuve et des références bien senties. Joli coup !

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