The Square - Ruben Ostlund - 2017

Christian est conservateur dans un musée d'art moderne. Il est divorcé, aisé, respecté, et prépare une exposition du nom de The Square, où la pièce maîtresse est censée être une zone délimitée réunissant tous les hommes de manière égale. Mais un jour, Christian se fait voler son portable, début alors d'une série d’événements improbables...

Le film le plus odieux (en concurrence avec Mother et Mise à mort du cerf sacré) de l'année, le voici. Et en plus il a raflé une Palme d'or, sans doute choisie par un jury visiblement ivre. En tout cas, le film était très loin d'être un favori du public. Sauf que parfois, les gens n'ont pas forcément tort

En gros, le film se sert d'une toile de fond assez originale (la gestion d'un musée d'art moderne) pour enchaîner une série de sketches parfaitement malaisants et énervants. Quelque part, ça pourrait être drôle (ça l'est de temps en temps : le coup du cuisinier ) mais le malaise l'emporte définitivement. En gros, on verra notre héros faire les pires choix imaginables, avec un real qui s'attardera de manière bien complaisante à chaque scénettes. À tout hasard, le coup des lettres des menaces, il faut vraiment être le dernier des débiles pour faire un truc pareil tout le reste suit : on y croit pas, c'est énervant, improbable, et ça dure...2h20. En fait, ça pourrait être réjouissant (putain le spot du musée avec la gamine qui explose ) mais c'est vraiment trop lourd. Le comble étant la fameuse scène du "gorille", typiquement le genre de scène étirée uniquement dans le but de choquer. L'objectif est atteint certes, mais la démonstration et l'intention paraissent tellement bouffi de prétentions ...bref, encore un beau film qui vous donnera envie de tuer vos congénères ou juste le réalisateur

Ça avait été évoqué avec les récents titres de super-slips mais ça se confirme ici, avec BR 2049 (2h45) ou même Kingsman 2 (près de 2h30) : les réals ne savent donc définitivemernt plus livrer quelque chose de concis ?

Mon ressenti est presque à l'inverse de celui de Jeremie. Pour ma part, le côté "malaise" recherché n'a pas fonctionné. Il y a peut-être une certaine volonté de se la jouer "Festen" avec des instants d'inconfort lourds, mais au final tout est relativement léger, traité sur le ton de la rigolade décalée. Du moins, tout m'est parvenu de cette manière. Peut-être parce que ce qui se passe à l'écran n'est jamais grave en soi. Le regard porté sur le milieu de l'art contemporain est assez amusant et il est facile de se dire que le film frappe juste à ce niveau, mais je serai curieux d'entendre des réactions des personnes du milieu (ça doit se trouver sur le ouaib, mais j'ai pas encore pris le temps de chercher).

Sinon, c'est effectivement un peu long.....