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Ghostland - Pascal Laugier - 2017


Jeremie

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Pauline et ses filles Beth et Verra emenagent dans une maison dont elles viennent d'hériter, véritable nids à bibelots au milieu de nulle part. On parle de meurtres en séries dans la région. Le soir de leur arrivée, un camion de glaces se gare dans leur allée...

 

Première mondiale hier soir à Gerardmer, avec une vigilance absolue (et un brin exagérée) sur les contrôles de portables/caméras. Le buzz nee s'est pas fait attendre : pluie de prix et réputation béton. Quelque part, c'est tout ce que je peux souhaiter à Laugier.

Grosse attente pour ma part, la plus grosse du festival. Confiance aveugle pour le projet (The secret n'était pas dingue, mais plutôt surprenant), bref, on est bien. Sauf que voilà, je suis pas loin d'avoir détesté

 

J'ai bien entendu quelques avis très négatifs mais globalement j'ai eu cette sensation très désagréable d'avoir vu le mauvais film...ou qu'il s'agit d'une hallucination collective Pour un film voulu comme un trip old-school, j'ai trouvé que ça tombait dans tous les travers du genre actuel (scénario faussement malin, effets grossiers, visuel assez plat, b.o passe partout) mais ce qui m'a surtout choqué pour du Laugier, c'est la présence intempestive des jumpscares, tous particulièrement pénibles On peut pas parler non plus d'un film impersonnel vu qu'on retrouve toujours cette fascination pour les corps des jeunes filles suppliciées, la brutalité de certains moments, l'aspect radical (la fameuse scène de la "poupée")...mais rien n'a marché sur moi à aucun moment. Et puis en 2018 nous sortir

un méchant trans gothique

, j'ai vraiment du mal à avaler la pilule. Qu'on aime ou pas Martyrs (moi j'adore hein bon), il y avait une vraie inspiration, des plans marquants (même dans Saint-Ange en fait). Là, rien de rien. J'ai eu juste l'impression de voir du Blumhouse un poil plus déviant. Reste le rythme infernal...

Quant à Farmer, même pour un ancien fan que je suis, j'ai du mal à comprendre le choix vu son rôle (assez classique), mais elle se débrouille plutôt bien.

 

C'est parti pour le "seul au monde"

Modifié par Invité
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  • 2 weeks later...

Moi c'est le contraire, j'etais un peu méfiant...

Et pourtant... dès le premier plan (ce gamin qui court, issu d'une imagerie familière) j'ai su que j'allais aimer. Il te plaque une ambiance en deux plans trois mouvements et ballade le spectateur avec bcp d'aisance. Au final, ca m'a vraiment chamboulé. Un vrai ride émotionnel complet, et une proposition de "film autre".

Comparer ça à un blumhouse plombé aux jumpscares, faut être un tout petit peu de mauvaise foi tout de même... si je peux me permettre

C'est difficile de parler du film sans le trahir, en attendant pour moi c'est clairement le meilleur film de Pascal Laugier.

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J'ai au moins 4 ou 5 jumpscares de mémoire, et tous assez mauvais. Et je crois pas les avoir inventé Alors soit le son était trop fort à Gerardmer, soit tout le monde a décidé d'être très gentil

Ce qui le distingue pour moi des blumhouseries, ce sont bien les quelques pistes symboliques assez passionnantes. Mais en terme de forme...

J'ai quand même envie de le revoir, sachant que le regard (en particulier sur la structure du film) ne sera pas le même. Mais quand je retombe sur la scène d'attaque de Mylene qui traîne dans les extraits disponibles, pas sûr que ça change hein

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Ah mais j'ai pas dit que tu les avais imaginé... simplement on pourrait croire que ça concerne l'ensemble du film qui ne serait fait que de ça, or ce n'est pas le cas. J'ai pas été dérangé par ces moments qui sont des conventions admises du genre, quand même globalement... ça reste somme tout de même assez accessoire ici...

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Au niveau de la proposition de cinéma, c’est assez proche de The Secret en quelque sorte. Laugier installe son intrigue dans un univers qui pourrait paraître balisé, mais lui tord assez vite le cou. Même la première partie mélange gracieusement des sous-genres du film bis, et fait preuve d’assez d’inventivité dans sa mise en scène pour ne pas tomber dans l’hommage trop appuyé. C’est brutal et le rythme est soutenu, et même si tout n’est pas de bon goût c’est sur, on peut se réjouir d’une production française qui claque autant.

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  • 4 weeks later...

Pas du genre à me défiler j'ai revu la bête en salles aujourd'hui, sans la scoliose et le son au delà des décibels de l'Espace Lac

et avec le recul, j'ai préféré. Bon alors ça ne constituera jamais un choc à mon humble égard, et viscéralement je crois que j'ai vu des trucs bien plus costauds rien que l'année dernière (Mother ou Hounds of Love, à tout hasard) MAIS la proposition est solide, belle, intelligente. J'ai apprecié revoir la chose comme une sorte de Company of the Wolves avec la fureur macabre de Tobe Hooper. Et toute la seconde partie est très intéressante au second tour

les poupées de plus en plus présentes dans le décor au fur et à mesure que Beth regagne la réalité

. J'avais zappé cette idée, effleurée dans un dialogue, que Vera a peut-être provoqué tout ça avec son geste au début du film...

Les renvois à l'univers de Farmer, sont sssez sympa, sans aller dans le fan service pachidermique : le gamin de Giorgino, le loup ou même certaines images qui évoquent les paroles de Plus Grandir. Je suis un peu moins fâché avec les jumpscares, sans doute parce que ceux de la seconde partie se justifient à leur manière

c'est la réalité qui parasite l'imaginaire de Beth

mais il y en a quand même beaucoup. Sans ironie, ça reste un procédé que je trouve un peu indigne de Laugier. Pas très fan de la photo, honnête certes, mais que j'aurai imaginé plus léchée pour achever de donner la touche finale à la chose. Bon, je l'ai réévalué et c'est pas plus mal

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Vu hier, c'est plutôt sympa, mais on est quand même loin de la grosse claque (dont je rêvais un peu secrètement, je sais pas pourquoi...)

 

On reste dans quelque chose d'assez convenu finalement, à tous les niveaux. D'ailleurs, je rejoins totalement Jérémie sur les jump scares qui m'ont bien saoulé dans la première partie, et pourtant, je suis bon public. Je pense vraiment que Laugier peut offrir bien mieux que ça. Et c'est ce qu'il fait d'ailleurs par la suite. Le récit se déroule bien, joue habilement avec les codes (y compris scénaristiques) du genre (je vais pas trop en dire). Les gamines assurent, c'est bien vener' et ça ne laisse quasiment jamais le spectateur respirer. Mais au delà de l'aspect brutal, rentre-dedans et premier degré du film, il s'en dégage une réflexion plus profonde, sur l'imaginaire comme exutoire notamment. En fait, j'ai pas envie d'être sévère avec le film, car je le trouve généreux, ambitieux, efficace. Mais c'est vrai que je trouve aussi qu'il manque un petit quelque chose pour que l'essai soit pleinement transformé. Ça me fait ça avec un peu tous les films de Laugier d'ailleurs. Mais bon, content qu'il creuse son sillon, œuvre après œuvre, sans renoncement ni concessions. Je sais pas s'il réalisera un jour LE film qui me convaincra totalement, mais il me donne en tout cas envie de le suivre pour en avoir le cœur net !

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  • 4 weeks later...

Bien aimé pour ma part, un film franc du collier qui t'en fout quand même bien dans la gueule (ben oui, découvert dans le multiplex du coin, il fait un peu tache). Laugier prend le soin de cajoler son univers et d'instaurer une ambiance durable, et ces deux là sont bien plus lourds et poisseux que beaucoup de films wannabe-glauques. Je ne sais pas si la référence aux films de Rob Zombie balancée au début du film était un hommage ou un tacle, perso je l'ai pris pour un tacle, et j'ai trouvé ça super

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  • 3 months later...
  • 4 months later...

vu hier soir le film et d'un oeil distrait le making of. Je n'arrive pas bien à me situer : la première partie oui, suffisamment flippante, la seconde j'ai un peu décroché. je trouve la dernière partie pas assez méchante, et quelques petites bizarreries de scenario :

 

le trans les retrouve après leur fuite alors quelles ont courues genre plusieurs heures sans être suivies ?

 

et à coté de ca, l'aspect un peu relou (de mon point de vue) que je comprends pas c'est le trip autour lovecraft (c'est pas un spoiler je rassure ceux qui l'ont pas vu) en fait ca aurait pu etre n'importe quel écrivain, ca aurait rien changé. et avec le panneau titre au debut du film... pfiouuuuu un peu relou, meme si c'est pour éventuellement comprendre de qui ils parlent après mais c'est un peu lourd je trouve. bref, plusieurs petits elements comme ca que je trouve pas super fin et qui font du film de texas-chainsaw-colline-a-des-yeux-spoiltation façon Laugier.

Les jumpscares m'ont saoulé aussi. Bon globalement c'est bien hein juste que j'attendais plus cracra suite à martyrs (ok the secret est soft)

 

Quand au making of, assez interessant mais qui ne parle pas de l'accident de Taylor Hickson, je suis circonspect sur la phrase "sans gros filtre"

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  • 4 months later...

Je viens de voir des articles sur l'accident. C'est assez dingue.

Concernant le film, je ne sais pas trop quoi en penser. J'ai trouvé ça pas inintéressant mais je ne suis pas sûr d'avoir compris la fin

 

 

quand la fille dit qu'elle aime écrire des histoires, est-ce qu'elle sous-entend que

- rien de ce que l'on croit qu'il a pu arriver est arrivé ?

- elle a pu survivre mentalement aux abus grâce à sa capacité à se réfugier dans l'imaginaire ?

 

 

Je ne suis pas fan de l'aspect conte de fées des méchants avec le gros gogol et la sorcière (j'avais même pas compris qu'il s'agissait d"un transsexuel). Je ne suis pas fan non plus de l'aspect poupées. Du coup, je dois avouer que c'est un univers qui me parle moins, et le fait d'avoir un peu pensé à Livide pendant la vision n'est pas forcément bon signe.

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quand la fille dit qu'elle aime écrire des histoires, est-ce qu'elle sous-entend que

- rien de ce que l'on croit qu'il a pu arriver est arrivé ?

- elle a pu survivre mentalement aux abus grâce à sa capacité à se réfugier dans l'imaginaire ?

 

 

Oui et oui

+ l'idée - plus classique - du fait qu'elle s'inspirera sans doute aussi de la souffrance qu'elle a a vécue pour écrire à nouveau...

 

j'avais même pas compris qu'il s'agissait d"un transsexuel

 

Y'a insistance pourtant

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