Les Chasses du comte Zaroff - Ernest B. Schoedsack & Irving Pichel - 1932

aka The Most Dangerous Game.

Sur un yacht privé, quelque part dans le Pacifique, le capitaine se rend compte que des balises ont été déplacées. Le bateau se fracasse sur les écueils, il n'y a qu'un seul survivant, Robert (Bob) Rainsford, chasseur de fauves réputé. L'île qu'il a pu gagner est habitée par le comte Zaroff, un Russe qui a fui la Révolution, avec sa fortune et quelques domestiques, et qui habite une forteresse. Le canot étant en panne, le nouvel arrivant retrouve deux survivants d'un précédent naufrage, Eve Trowbridge et son frère Martin, qui trompe l'ennui dans l'alcool. Eve lui fait de surprenantes révélations : les deux marins rescapés avec eux sont allés à la chasse avec le comte, et ne sont jamais revenus.

Frère jumeau du "King Kong", tourné en même temps dans les mêmes décors et par la même équipe, "Zaroff" reste, aujourd'hui encore un sommet inégalé du film de "Chasse à l'homme". Je l'ai revu hier en salle, et c'est toujours aussi bien !

C'est carré, efficace, ça ne s'emballe pas de fioritures (même pas 1h10). On exploite à merveille le cadre somptueux de l'ile, c'est rythmé, brillant, tendu, quasi muet pendant une bonne partie du film. On revient vraiment aux sources du 7e art, dans ce qu'il a de plus pur, l'image, le son, le montage... Les persos sont très iconiques (le héros, la belle à sauver, le méchant, l'homme de main grimaçant, etc...) et 80 ans après, ça fonctionne toujours aussi bien ! A la revoyure, j'ai trouvé un "léger" creux en milieu de film, mais une fois que la machine est lancée, ça ne s’arrête plus et le dernier tiers est incroyable, le revoir en salle, j'étais scotché comme jamais par tout le final !

Voilà un grand classique, qui n'a pas toujours eu les éditions qu'il aurait mérité, je cracherais pas sur un BR tiens !

Bref, chef d'oeuvre, à voir, et revoir, encore et encore !

un chef d'oeuvre... je suis nostalgique d'une époque ou on savait être hyper efficace en 1h10...