Aller au contenu

Un grand voyage vers la nuit - Bi Gan - 2018


Jeremie

Messages recommandés

 

Le retour de la palme du cul

 

Film très apprécié à Cannes et très attendu rien que pour son concept : tout promettait un grand moment de cinéma, un grand voyage voyage. La descente fut rude.

 

Pas facile à résumer...pour tout dire, je n'ai rien compris mais le problème est peut-être que je ne voulais rien comprendre aussi. Un homme cherche une femme, peut-être cette créature en satin vert qu'on aperçoit dans des scènes parallèles. Peut-être, peut-être pas. On s'en fout. On est clairement dans un cocktail diluant sans trop d'effort le cinéma de Lynch et de Hou Hsiao-hsien (dont je raffole pas des masses), ultra-hermétique et mystérieux, joli pour les yeux et les oreilles...

Au bout d'une heure où j'ai dû plonger au moins deux ou trois fois, le spectateur enfile ses lunettes 3D pour un long plan-séquence partant d'une pièce aménagée dans une mine à un petit village en contrebas. L'atmosphère est incroyable, le décor labyrinthique à souhait (évoquant parfois le trip de La Clepsydre), on a droit à des plans aériens à la Enter the Void, un baiser filmé en travelling circulaire...tout est zoli, mais je crois que ce genre de performance au cinéma ne m’intéresse plus. Car j'en avais toujours rien à foutre quant à la 3D, si elle est effective, difficile de savoir si cela ajoute vraiment quelque chose à tout ce bordel. Il y a pourtant une partie ping-pong et une autre de billard, mais comme on se prend pas de boule dans la gueule, à quoi bon

Bref, lapin compris.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 months later...

Fini à l'instant, dans des conditions un peu moyennes, via la médiathèque numérique qui marchait pas très bien (film qui plante sur des images clés comme à l'époque des divx corrompus), et que j'ai vu en 2 parties, sur ma télé et sur mon pc portable. Même dans ses conditions, et sans la 3D, j'ai trouvé ça bien beau. Je n'ai jamais osé de films de Hou Hsiao Hsien, donc je ne sais pas si c'est comparable, mais on est clairement face à un truc très très lent (genre à un moment il descend en tyrolienne, et pendant une minute on le voit avancer au dessus des arbres), et très beau.

 

La première partie du film m'a un peu fait penser à du wong kar wai en plus fixe : beaucoup de voix off, des relations évanescentes, un aspect film de genre très léger (c'est quelque part un film noir). On navigue entre passé et présent, mais contrairement à Jérémie, je dirais que l'on comprend quand même dans les grandes lignes ce qu'il se passe. C'est un peu proustien, mais ça va.

 

La deuxième partie arrive un peu au moment où on croit que le perso va retrouver la femme qu'il cherchait, et a un statut assez bizarre. Comme un rêve, mais à l'exception d'une raquette de ping pong magique, et de quelques étrangetés géographiques symboliques (un cinéma relié à une mine relié à une prison reliée à un village) , ça va. En gros, il y a un côté réalisme magique. Comme c'est très lent, on n'a pas non plus l'impression d'être quelqu'un qui te dirait : regarde comme c'est étrange. Tout ceci reste assez fluide.

 

Mais cette deuxième partie est quand même assez différente de la première, et il est difficile de savoir si elle conclut vraiment l'histoire, ni si au fond il y avait quelque chose à raconter.

 

Dans le fond, je pense que l'on comprend à peu près quand même.

 

J'insiste sur la lenteur mais bizarrement je ne me suis pas ennuyé. J'étais vraiment aspiré dans cet univers chinois rural. Et puis c'est vraiment très beau. Quelque part, ça m'a un peu fait penser à un film de Mamoru Oshii, mais sans robots.

 

Je ne sais pas si mon avis vous aidera beaucoup. Je ne saurais pas dire exactement ce que j'ai pensé du film, mais je suis content de l'avoir vu, et j'ai envie de faire beaucoup de gifs animés.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...