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L'opération diabolique (Seconds) - John Frankenheimer (1966)


Léo

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Résumé Allociné :

Un homme d'âge mur, déçu par son existence monotone, reçoit un jour un coup de téléphone d'un ami qu'il croyait mort. Celui-ci lui propose de refaire sa vie en simulant sa mort. Il finit par signer un contrat qui lui permet de changer de visage et de repartir de zéro mais tout a un prix et cette nouvelle existence n'ira pas sans poser quelques problèmes.

 

Un énorme

 

Dans un premier temps, revenons sur la genèse du projet :

 

Frankenheimer enchaîne alors les succès avec Le prisonnier d'Alcatraz, Un crime dans la tête et Le Train.

 

En 1966, il réalise et co-produit Seconds, adapté du roman du même nom de David Ely. Hormis Frankenheimer, on retrouve également James Wong Howe à la photographie et Saul Bass qui concocte un générique de toute beauté. Jerry Goldsmith, qui faisait encore ses armes à la télévisions et sur des petits budgets, signe la bande originale. Côté casting c'est John Randolph et Rock Hudson qui décrochent le premier rôle...

A sa sortie, c'est un bide à tous les niveaux. Malgré sa sélection officielle à Cannes 66, Seconds se fait démolir par la presse et boudé par le public. Vexé, Frankenheimer refuse d'être présent en conférence de presse. Pour Rock Hudson qui est également producteur associé, c'est pas la joie non plus vu que le film aura plus ou moins flingué sa carrière de premier plan et par la suite, ce seront en grande majorité des rôles pour la télévision ou dans de modestes séries b...

 

Il faudra attendre 1997 pour une sortie vidéo et 2014 pour une restauration et un nouveau passage en salle.

 

N'ayons pas peur des mots, pour moi c'est un chef d'oeuvre ! La mise en scène, la direction d'acteurs, le noir et blanc, la musique... Tout cela est sublime et parfaitement maitrisé.

A mi-chemin entre un thriller fantastique et un drame sur la crise de milieu de vie, Seconds est un véritable ascenseur émotionnel. Touchant, dérangeant, paranoïaque, triste, humain... Mais d'une noirceur absolue du premier au dernier plan.

L'échec du film n'est pas franchement étonnant. Je sais bien que ça fait cliché ce genre de formule mais le Hollywood de 1966 n'était simplement pas prêt pour ça ! Rappelons qu'on est en pleine contre-culture hippie et contestation de la guerre du Viet-Nam. Le public attendait clairement autre chose.

 

Mais en tout cas, ça fait plaisir d'être secoué par un film qui n'a rien perdu de son impact plus de 50 ans après sa sortie !

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