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LA PLATEFORME (El Hoyo) - Galder Gaztelu-Urrutia


ParaNorman

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"genre une tour avec 2 personnes par étage sur un nombre d'étage inconnu, une plateforme passe chaque jour au milieu de la pièce pour apporter de la bouffe et donc chaque personne qui bouffe prive l'étage d'en dessous de nourriture potentielle"
Tu la sens ma grosse métaphore du capitalisme ?

Je ne posterai pas la bande annonce qui te raconte 80% du film et c'est en fait le problème du film qui se raconte à 80% en 1min. Ca aurait fait un bon court métrage quoi. Et ce que ca raconte, c'est un peu à la truelle et de maçon de gros oeuvre. Imaginez 5 minutes tout ce qui pourrait se passer dans un univers comme ca, avec des films comme cube, ou the division, ou n'importe quel huit-clos, et bah je pense que vous allez au delà de ce que ca montre. La dernière partie du film qui aurait pu s'ouvrir sur une histoire plus large, bah non, ca reste sur son cadre et ca vole pas haut.

 

Ca passe sur netflix et ca dure 1h30 (c'est la bonne nouvelle) mais autre problème, et ca peut réjouir les possesseurs et distributeurs de blueray, il y a des passages dans le noir, éclairé en lumière rouge. Je sais pas comment est encodé le film et surtout de quelle manière depend le debit de reception à ce moment là et la qualité à l'écran mais là c'était degueulasse avec des gros blocs d'encodage bien degueulasse, c'était presque illisible sur une scene de quelques secondes pseudo érotique (merde quoi )

 

voila, fuyer le buzz caca.

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C'est pas fin mais c'est pas mal oui. Parce que déjà, et c'était pas gagné vu le sujet, on a pas l'impression de voir un court étiré sur 1h30. Le rythme se tient bien, l’intérêt est relancé assez souvent, et le côté Cube meet La Grande Bouffe a le mérite d'être assumé dans le côté trash. Le dernier tiers en fait même un petit trop de ce côté là, le côté splatter glisse d'un coup dans la bisserie totale. Côté cinéma, c'est un peu maigre, mais c'est carré et ça fait son job. Et puis ce timing pour débarquer en plein confinement...

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J'ai trouvé ça assez remarquable, le buzz me semble amplement mérité. C'est malheureusement pas tous les jours qu'on nous propose un petit film de sf dense, solide, bien écrit, bien interprété.

Le cheminement est implacable et sans temps mort.

 

Ça fait inexorablement penser à cube dans son minimalisme claustrophobe et cette expérience absurde décrétée par une administration intangible. On peut aussi y retrouver des éléments du Transperceneige où les étages se substitueraient aux wagons. Pour ma part j'y vois également une certaine influence de La Cabina et peut-être même Delicatessen

(cannibalisme, verticalité, escargots,... )

 

 

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'idée que le tout se limiterait à une parabole grotesque du capitalisme. Rien que le fait que la structure verticale soit perpétuellement rebattue semble le contredire. Il est d'ailleurs évoqué que la fosse serait une expérience d'autogestion, ce qui évoque plutôt l'anarcho-communisme. Je crois que, comme le Don Quichotte auquel il se réfère régulièrement, il tente d'offrir au spectateur plusieurs interprétations.

 

Bref c'est pour moi un petit film qui risque de marquer son époque. D'autant plus que, comme le disait jeremie, le hasard du calendrier crée une certaine résonnance avec l'actualité.

Modifié par Invité
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Excellent petit film.

En fait pour l’interprétation que je m'en fais, j'ai pensé au communisme mais aussi au capitalisme mais de toute façon comme pour les religions, ça ne sert qu'à cacher nos propres défauts. Le capitalisme ou le communisme peuvent être de bonnes choses mais l'homme arrive à se corrompre et on en arrive au même point, écraser celui qui est en dessous. L'apothéose de la réunion entre le capitalisme et le communisme se voit tous les jours en Chine. Les grosses sociétés capitalistes sont aidées par l'Etat communiste pour écraser un peuple.

Pour moi ce film est juste un miroir de nos défauts et de notre incapacité ensemble.

C'est anticapitaliste car ça montre notre égoïsme à partager et en même temps que les mecs descendent pour faire du partage, ils fracassent tout le monde à coup de barre de fer, de mémoire, comme les communistes de l'époque.

Mais au final ça parle de nous, de notre connerie et non pas de mots en "isme".

D'ailleurs

 

Si tout le monde bouffait son plat préparé pour lui, tout le monde pourrait bouffer et sans sortir. Mais nous sommes tellement cons..

 

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D'ailleurs

 

Si tout le monde bouffait son plat préparé pour lui, tout le monde pourrait bouffer et sans sortir. Mais nous sommes tellement cons..

 

et bien il m'a semblé que même sur ce point le réalisateur entretien au final une certaine ambiguité

 

on sait qu'il y a au minimum 303 étages, donc potentiellement 606 bouches à nourrir, or la plateforme ne le permet pas, il n'y a de toute évidence pas 600 plats. Même en privant les cinquante premiers étages et en rationnant violemment les autres, la plateforme est déjà vide avant d'arriver au fond, alors qu'il n'y a déjà plus grand monde en vie sur la fin du trajet. Et ce n'est pas comme si les 5 premiers étages avaient pu engloutir tant que ça, le temps de repas est minuté et il est impossible de mettre de côté.

C'est peut-être juste mon interprétation, mais pour moi il y a également l'idée qu'on ne peut pas équilibrer le système de l'intérieur, même avec la meilleure volonté.

 

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Sur la fin je crois qu'on voit des étages vides. Des mecs se suicident etc ... donc un peu moins que 606 mais on va dire 606.

Effectivement le héros ne va pas bouffer que des escargots pendant des mois. Car c'est son plat favoris.

Le gâteau énorme est surement pour plusieurs personnes. Pas qu'une. Effectivement on ne peut vivre simplement qu'en mangeant une part de gâteau. Je vois ça plus comme une image. Si on mange ce qu'on aime et rien d'autre, si ça nous suffit pour être heureux alors pourquoi chercher à aller emmerder les autres et prendre ce dont ils ont besoin pour vivre.

Sachant que l'on peut crever la dalle quand on termine dans un étage très bas, ça pousse à bouffer le plus possible quand ils sont en haut. En fait le système de la plateforme les pervertit. Comme le communisme et le capitalisme nous perverti. Je dirais surtout qu'il nous montre tel que nous sommes. Des enfoirés car on nous apprend à être des enfoirés.

 

Si les riches gardaient juste ce dont ils ont besoin pour vivre et être heureux et laissaient une part aux autres pour vivre... ça serait magnifique. Mais non.

Ça me rappelle l'histoire de Bill Gates et de la volonté d'Elizabeth Warren de le taxer plus.

 

"Si je devais payer 20 milliards, d'accord. Mais si vous me dites que je dois payer 100 milliards de dollars? Alors je commence à me demander combien il me restera", a-t-il ajouté. Le compteur en temps réel du magazine Forbes affichait Bill Gates en 2ème place des fortunes mondiales à 107 milliards de dollars jeudi à 15H00 GMT, une place qu'il se dispute avec M. Arnault."

Bon ce n'était pas 100 milliards mais même... Le mec à 170 milliards. Même si on lui prend 169 milliards il peut vivre aisément et ses descendants aussi. Le mec ne se rend même plus compte de ce qu'il dit.

Il peut sauver des milliards d'êtres humains mais il chiale.

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