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Clockers - Spike Lee - 1995


DPG

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Revu hier cet excellent film de Spike Lee. Qui plus est en VO alors que je n'avais jusqu'ici que ma VHS VF, et bon, même si j'aime les VF, pour un film qui se passent ds les ghettos New-yorkais, vous comprendrez que la VO est qd meme indiscutable, même pr moi

 

"Clockers" donc. Et ben je crois qu'il est sans problème dans mon top 3 du père Spike, bien calé sagement en 2e position derrière l'intouchable "25e heure". D'ailleurs en ayant revu "La 25e heure" peu de tps avant, j'ai trouvé pas mal de similitudes, visuelles, ou sur la BO de Terence Blanchard par exemple, enfin bref..

 

Projet au départ prévu pour Scorsese, qui se contentera finalement de le produire, on peut dire que si "Clockers" est une incontestable réussite, il le doit déjà à son scenar' beton. Adapté d'un bouquin, il brasse un nombre assez important de thèmes, faisant intervenir des tonnes de persos (il parait que ds le bouquin c pire ceci dit) mais en restant très clair et captivant de bout en bout. Un modèle d'écriture en somme.

 

Le centre de toutes ces histoires est Strike (Mekhi Phifer), dealer de son "project". Gravitent au tour de lui son équipe de dealer, son boss, sorte de père spirituel qu'il n'a jamais eu, qui régit tout le quartier (impeccable Delroy Lindo), son frère, qui lui a choisit le droit chemin et qui va s'embourber ds une affaire de meurtre à cause de lui (Isiah Washington que Clint defend ds "Jugé coupable"), pusi des flics qui enquètent (H.Keitel et J.Turturro) et un paquet de seconds roles qui gravitent autour de tout ce petit monde, du gamin qui prend Strike pr modèle, au flic qui le surveille d'un oeil en passant par la mère et des tas d'autres...

 

Ce qui rend le tout si réussi, c'est bien evidemment la mise en scène de Spike Lee. Et si "Clockers" se passe à NY comme tous les Lee, il reste une des plus belles peintures de toute sa filmo. Une peinture douce amère, un brin nostalgique et désabusée, montrant tour à tour les différents points de vue de tous ces jeunes coincés dans leur ghetto. La passion de Strike pr les trains est à ce titre une très belle métaphore, notamment qd un des flics lui sort "Tu es passionné par ces putains de trains, et t'as jamais pris autre chose que le metro". Le tout est d'une fluidité exceptionelle, du générique, sorte de diaporama de cadavres sur fond de soul aux plans finals d'une beauté renversante et typiquement américaine. La bande son est elle aussi au top, alternant standards Soul, morceaux rap et composition symphonique. Une réussite sur le fond comme sur la forme. Un beau film qui passe les années avec une classe folle. A decouvrir.

 

Sinon si vous vous demandez le pourquoi du titre, les "Clockers" sont ces dealers qui passent leurs journées en bas des tours des projects américains, et donc voient l'horloge faire le tour du cadran de là bas.

 

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Je n'avais pas été aussi enthousisasmé que toi, non pas que c'est un mauvais film, loin de là, mais il ne m'a pas particulièrement touché, car outre passer un message moralisateur mais juste, le film prend son temps en tournant un peu en rond sans réellement apporter quoi que ce soit au spectateur. Bon, ça c'est le souvenir que j'en ai, peut-être faudrait-il que je le revois, mais c'est un Spike Lee mineur.

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Un film moyen tout court, en ce qui me concerne, surtout comparé au roman éponyme de Richard Price, une véritable bombe littéraire. On ne peut pas tout inclure dans un film, ça va de soi, mais je me souviens avoir regretté l'absence de nombreux passages importants pour l'histoire ou la psychologie des personnages. Je ne peux donner d'exemple précis, ça fait longtemps que j'ai vu/lu le film/le livre.

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