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La Malédiction Céleste - David Keith - 1987


Florent

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Une vraie bonne surprise que cette Malédiction Céleste. Ce n’est pas un chef d’œuvre mais un film aux idées passionnantes et à la mise en scène intéressantes. Tout ce que l'on attend d'un bon bis, finalement.

 

Dans une petite bourgade du sud des États-Unis, Zach (Wil Wheaton) vit avec sa mère et sa sœur dans une ferme. Celle-ci appartient à Nathan, son beau-père (Claude Akins). Un homme vertueux et respectueux des principes religieux de l’église catholique. Il n’hésite pas à corriger violemment Zach. Son demi-frère – un gros lard, fan de football américain – fait tout pour lui rendre la vie difficile. Quant à sa sœur et à sa mère, elles sont les deux seuls rayons de soleil de sa vie.

La ferme est en crise. Les récoltes sont mauvaises et un promoteur immobilier tente d’acheter leur terrain pour un futur réservoir d’eau. Mais un signe du ciel tombe,… une météorite s’écrase dans leur champ. Le lendemain le docteur de la ville perce ce qui semble être une coquille renferme du liquide. Une substance qui viendra se mélanger avec l’eau de leur puit et contaminer toutes les récoltes.

 

Le scénario aborde des questions très actuelles : la pollution des nappes phréatiques, les O.G.M., les produits bio, la disparition des petits agriculteurs, les fanatiques religieux (un film qui fait penser par certains aspect au film de Paxton, Emprise), la violence familiale,… bref des sujets qui sont abordés ou juste soulignés et la durée du film (80 minutes environ) ne permet pas au réalisateur, David Keith, de développer toutes ces excellentes idées qui annoncent le dérèglement environnemental des dernières années.

 

A l’écran, les effets spéciaux sont tantôt sobres (les pommes remplies de vers, les vaches infectées de cafard et de vers) donnent un caractère crédible et tantôt « cheap » (avec les diverses transformations causées par l’absorption de l’eau).

 

Les gros problèmes du film résident dans certains trous scénaristiques. Pourquoi la maison implose et se fait engloutir par la terre dans la séquence finale (un très joli trucage) ? La météorite, est-ce un signe de Dieu pour punir l’infidélité de la mère avec l’ouvrier de la ferme ou une forme de vie extraterrestre ? Beaucoup de question restent en suspend. Pour autant, la malédiction céleste est un film épatant qui peut-être vu comme une œuvre écologique – c’est dans ce cas que le film marche le mieux – ou comme une énième invasion extraterrestre – dans quel cas le long métrage perd de sa force. Quant à moi, j’ai choisi et ce long métrage est terriblement efficace.

 

Le titre de cette œuvre (The Curse en anglais ou La malédiction céleste en français) produite par Ovidio G. Assonitis (Tentacoli [1977]), conforte l’intervention divine. Mais qui sait, Dieu est peut-être un extraterrestre ?

 

Vu grâce à la cassette sortie dans la collection frayeurs chez Delta Vidéo et le format cinéma est respecté et c’est mieux pour les yeux . A noter que le scénario est tiré d’une nouvelle de Lovecraft « La couleur tombée du ciel ».

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  • 6 years later...

Je rejoins Florent. Une étrange série b rurale qui aborde pleins de thèmes (religion, forme de vies extra-terrestres, violence psychologique, le combat perdu d'avance des petits exploitants contre les industriels...) sans jamais se casser la gueule en chemin, à part peut-être lors de certains passages à l'humour un peu malvenus dans un tel film.

L'ambiance oppressante, la mise en scène plutôt soignée, la directions d'acteurs pas dégueu (marrant de voir John Schneider jeune et méconnaissable) et des maquillages assez réussis parviennent à faire oublier un budget que l'on devine très serré. Sinon le véritable point fort du film reste son scénario, qui ne dévoile pour ainsi dire rien même si certaines pistes sont à peine explorées puis abandonnées aussitôt.

 

Après on évite pas non plus quelques longueurs, des scènes limite z et une musique Bontempi qui devient vite relou !

 

A noter que c'est l'adaptation d'une nouvelle de Lovecraft "Colour out of space" que je n'ai pas lu.

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