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Series 7 : The Contenders - Daniel Minahan (2000)


Superwonderscope

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"Real People in real danger"

 

 

Je viens de découvrir cette petite perle d'humour noir doublé d'un attaque assez frontale quant à cette saloperie de télé réalité et ses abus.

 

Le film (tourné en DV) est monté sous la forme d'un programme télévisuel-réalité, donc, qui s'appelle THE CONTENDERS. Il s'agit là de la septeime saison.

 

Des habitants sont choisis au hasard dans une ville déterminée des USA. On leur remet des armes et ils doivent descendre leurs opposants ou être tués. ils n'ont pas le choix.

 

La camera suit donc chacun des participants, dont la gagnante précédente qui est enceinte et qui fera tout pour "assurer le futur de son bébé".

 

Tout y est dupliqué : des reportages chocs, des révélations sur le passé de chacun des participants, le tout entrecoupé d'interviews des contenders, leur vie, leurs aspirations, leurs motivations...même les coupures pubs sont respectées

 

C'est TRES drôle, plutot violent (les meurtres sont quand même bien poussés parfois) et assez méchant. la satire emprunte le même chemin que ce qu'elle entend dénoncer mais sans en prendre le travers. Cela vise toujours juste (tout spécialement dans les scènes dites "de dramatisation" où des acteurs rejouent pour les spectateurs des scènes immontrables ou non filmées notamment la scène avec la prise d'otage dans le cinéma qui vaut son pesant de caouètes).

 

SPOILER

 

L'une est une adolescente poussée par ses parents (d'abord réticents) à flinguer un vieillard à coup de carabine. elle a sur elle un couteau de combat, un revolver et un gilet pare-balles offert par son boyfriend. Elle finira la gueule défoncée à coup de béquille par le vieillard

 

END SPOILER

 

Les dialogues sont ahurissants de réalisme, parfois, c'est à regarder la machoire ouverte d'étonnement et à gorge déployée de rire (une des Contenders est une infirmière ultra-croyante qui va à la messe, fait une confession ou elle omet un meurtre, avant de dégommer à coup de 22 long rifle et d'injections létales ). Toutes les contradictions d'une société spectacle sont passées en revue et mises à mal.

 

Bien évidemment, l'exercice se limite à sa forme choisie, c'est bien ce qu'on pourra lui reprocher. Mais le propos est intelligent, le montage aussi car ambigu. Tout en jouant sur le fait d'à la fois montrer les limites de cette télé-réalité et de les démonter, tant sur le fond et la forme de représentation.

 

le réalisateur a parfaitement intégré les codes de qui est devenu un sous-genre de la télévision, tout en matinant son discours avec de sréférences à la Dixième Victime où Le Prix du danger, dont le contenu s'inspirent (in)directement.

 

Vu sur le DVD Z2 UK, en VO 5.1 pas extraordinaire (très peu de effets sonores, le tout concentré sur la voix centrale et quelques effets voix gauche.voix droite). avec ST anglais amovibles. Il y a le film annonce, des filmos, deux interviews du réalisateur et de l'actrice principale et un bonus specifique à propos de la promo en live dans les rues de NY. Aussi curieux que le film lui-même!

 

La copie est correcte, avec un transfert 16/9. durée de 86mn.

 

NB : le film est dispo sur play à pas cher : 4,99 £. Ca vaut largement le coup!

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Trop bien ce film !!!

 

 

Pis un mec qui met "Love will tear us apart" dans une BO est un dieu.

 

Vi. Mais le résultat est quand même

 

Ouais mais justement c'est ça qu'est drôle... C'est exactement ce que ferais une emission de télé-réalité...

 

Tiens juste une anecdote qui fait plaisir. En 2002 j'avais programmé le film aux Utopiales de Nantes. Sur les 42 films projetés (dont des gros machins genre "Avalon"), seuls Series 7 et Le géant de fer ont eu droit à chaque séance à des standing ovations et à des publics en liesse.

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