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The Haunted House of Horror - Michael Armstrong (1969)


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1969 : La Tigon de Tony Tenser tombe sur un scénario s'appelant "The dark" écrit par un jeune Michael Armstrong (Mark of the Devil).

 

 

Un groupe de jeunes gens blasés du swinging London décident de passer une nuit dans une soi-disante maison hantée. Avec à la clé séance de spiritisme...et au bout, le meurtre sauvage de l'un d'entre eux. Et le coupable parmi le reste de la bande? Ils décident de cacher le cadavre et de ne rien dire. Mais...

 

Tenser propose le produit à la firme américaine AIP. Elle y voit une nouvelle mouture jeunes-chansons-sexe-drogue-horreur et déciee d'apporter 50% du budget...et les problèmes commencent. Changements de scripts intempestifs, imposition du casting (Frankie Avalon - sans Annette Funicello, heureusement!) jusqu'à Boris Karloff que Tenser avait utilisé dans The Sorcerers. Hélas, Karloff est à bout de force, en chaise roulante. Ce sera Dennis Price qui prendra le role de l'inspecteur. Armstrong devient fou de rage et est dépossédé de son film. La première devant les pontes d'AIP est une cata, après qu'une partie des scènes fusse entièrement retournées par un autre réalisateur. La séquence d'ouverture avait changé et la durée du film n'excédait plus que 79mn (version US). Le titre en sera changé pour un plus sobre "Horror House"

 

Au finish pour la version totale, seules les 2/3 des scènes d'Armstrong furent intégrées. Le scénario d'origine ayant été édulcoré, remanié tous les jours, on a un film totalment bancal, stupide d'où submergent quelques fulgurances stylistiques et de violence.

 

Les trous de scénarios sont affolants, tant les incohérences se bousculent au portillon. Ainsi quelques personnages se retrouvent-ils dans la maison (l'amant marié, par exemple) pour des raisons absolument ridicules (retrouver un briquet perdu!). Ou encore pour "revivre la soirée et refaire les mêmes gestes afin de trouver le coupable". ce qui donne suite à des atermoiements de tous genres.

 

C'est aussi sans compter les ahurissantes fautes de raccord qui se ramassent à la pelle, au gré des feuilles mortes de la cmpagne anglaise! les scènes de nuit sont les pires, entre certaines se déroualnt en pleine nuit noire et le contrechamp indique un petit matin blème. ces erreurs se retrouvent de manière permanente le long du métrage. Une insulte à l'intelligence du spectateur, matiné certainement de remaniage sauvage et de je-m'en-foutisme total. La cohérence visuelle part au caniveau, accompagnée de celle, narrative, qui donnait déjà des signes de faiblesses.

 

Le premier meurtre a du en choquer plus d'un à l'époque. Il est brutal, féroce, sanguinolent et inattendu! ce qui tranche (ahahah) avec le second, visiblement tourné par l'autre réalisateur, tant le style est différent et surtout... avec une violence hors champ et sans une goutte de sang. Avec un large couteau, il faut le faire! D'ailleurs le deuxième personnage tué semble collé à l'histoire de manière gratuite tant il n'a rien à faire avec le reste. le troisième meurtre renoue avec la brutalité, la violence et le suspense du premier. La mise ens cène joue d'ailleurs avec les nerfs du spectateur quant à savoir des deux protagonistes est le meurtrier. Jeu de regards, jeux de lumières & d'ombre, alternance de gros plans & plans américains... la msie en scène est intelligente. hélas, dès que les acteurs ouvrent la bouche, c'est la catastrophe. Il faut alors expliquer le motif de la tuerie et l'explication est d'un ridicule achevé!

 

L'inteprétation est au diapason : médiocre au mieux, insipide au pire. les deux comiques de service (Peter & Marge) font ce qu'ils peuvent mais cela tourne à vide. Inutiles. les scènes d'hystérie (dont aussi un faux-raccord sur Marge qui vient de se prendre une raclée les cheveux ébouriffés et qui le plan d'après a le brushing refait!). Reste Julian Barnes dans le rôle de Richard, étonnament sobre et précis dans son jeu. C'est bien le seul.

 

Surnagent ainsi quelques scènes : celle du musée où Jill Haworth voit une sculpture macabre et se trouve prise de panique. Montage haché, caméra fluide, angles de prises de vue originaux donnent un côté un peu surréaliste. la scène finale (mentionnée ci-dessus) avec la révélation du tueur et le plan final qui ne semble rien régler, ce qui dmeeure une surprise. il faudrait voir en ce sens la copie américaine qui est supposée bénéficier d'une fin plus morale?

 

Vu sur le DVD Z2 UK de la Tigon Box (Anchor Bay). Le film a été tourné en 2.35:1 ( visiblement du Techniscope mais le générique ne mentionne rien). Copie en 16/9 avec une VO en mono deux canaux, remixage 5.1 et DTS. A noter une piste DTS très efficace, bonne répartition des sons, des effets arrières remarquables. Probablement le meilleur mixage de la Tigon Box, le son est efficace, puissant. Durée : 86mn.

Des st anglais amovibles sont disponibles, ainsi qu'un spot radio, un film annonce et un commentaire du réalisateur. Le commentaire demeure instructif, quoique Armstrong se perde dans des considérations personnelles (on sent bien l'amertume du produit lui ayant échappé, malgré le fait qu'il admette avoir beaucoup appris). Ainsi certaines scènes échappent toalement à son commentaire, puisqu'il raconte totalment autre chose (ainsi juste avant la scène du musée qu'il décrit en catastrophe).

La copie est superbe. Lumineuse, aux couleurs très réussies (notamment sur les verts & les rouges ne staurant pas mais demeurant vifs) et pratiquement aucune scorie apparente. Seules les scènes se déroulant au petit matin gardent un aspect terriblement pales.

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