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L'Empire des Loups - Chris Nahon (2005)


Fabrice

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Désolé de plomber l'ambiance mais des fois il faut aussi parler de choses qui ne font pas plaisir. Alors voilà, ce qui est beau avec l'actioner à la française, c'est qu'on a toujours l'impression que le pire est à venir. Tention ça spoile à mort! Arly Jover, une lookalike de Carrie-Ann Moss qui joue affreusement mal, interprète Anna, une jeune femme qui a quelques soucis parce qu'elle a un peu de mal à reconnaitre son mari policier, qu'elle soupçonne d'avoir changé de tête quand elle avait le dos tourné. Juste après être allé voir une psychiatre qui s'appelle Mathilde mais qui a un fort accent Italien, elle s'aperçoit en se coiffant qu'en fait c'est elle qui s'est fait refaire la tronche (elle a des cicatrices derrière les oreilles). Elle décide de se sauver en passant par la fenêtre, ce qui n'est pas du coup de son (faux) mari, qui Talkie Walke ses copains et leur demande de dégommer Anna à la fléchette hypodermique comme un vulgaire orang-outang en rut. Elle arrive quand même à se barrer, et se réfugie chez sa copine psychiatre. Celle-ci l'emmène voir un biologiste de sa connaissance, qui grâce à une prise de sang et à une tâche sur un ongle (tâche qui est là depuis plusieurs mois, c'est dire si la gonzesse se soucie de son hygiène), arrive à déduire qu'Anna est Turque. Il lui précise même la région ! Une petite pause, parce qu'en parallèle se déroule une autre histoire, celle d'un jeune inspecteur plein d'enthousiasme qui enquête sur une sombre affaire de meurtres de clandestines turques. Il se fait aider par un Jean Réno péroxydé et sapé comme Magnum, qui joue un flic déchu spécialiste de la communauté turque à Paris. Là on a affaire à un sous-Seven avec tout ce qui va avec, la pluie permanente, les coins glauques, les cadavres cracra, et une super poursuite filmée n'importe comment, un peu comme un clip de Prodigy. Après moult péripéties à base de coupage de doigts d'un turc qui s'appelle Marius, et mitraillage d'un autre qui ressemble fortement à l'étrange créature obèse de Blade, notre sympathique duo apprend que ce n'est pas un serial-killer qui charcute les charmantes couturières sans-papiers d'Anatolie, mais des vilains nationalistes Turcs qui sont à la recherche d'une femme bien précise. Je pense que vous avez déjà deviné, la jeune femme en question c'est Anna, qui a blousé ces nationalistes en leur gaulant de la drepou et en se faisant ravaler la façade pour pouvoir les feinter. Ca elle l'apprend quand elle retrouve la mémoire après qu'un docteur Mengele du pauvre lui ait injecté du liquide vert fluo. En fait ce docteur lui avait effacé la mémoire sur ordre de la Police Française (bravo la police !), qui par cette méthode espérait fabriquer de parfaites petites taupes destinées à infiltrer les réseaux terroristes. Ouf ! A ce moment là les flics la retrouvent, et hop, elle se barre encore, direction le cimetière dans lequel elle a planqué la dope (classique). Mais au cimetière c'est Reno qui l'attend, parce qu'en fait il travaille pour les nationalistes (ou pas, on sait pas trop), qui l'ont chargé de récuperer la came. Il commence à canarder Anna au fusil à pompe, elle riposte, ils sont à 2m l'un de l'autre mais n'arrivent pas à se toucher. Le sac de drogue explose par contre, ce qui fait qu'on se retrouve avec 20 kilos d'héroïne en suspension dans l'air, ce qui aura pour conséquence de rendre les actes des protagonistes complètement incohérents. Pendant ce temps, le jeune inspecteur a pisté Reno grâce à son portable, et vient se mêler à la bagarre. Une fois de plus Anna réussit à se sauver, tandis que Reno tombe d'à peu près 20 mètres de haut dans un gouffre. Là on se dit que c'est fini, mais non, d'un coup l'histoire s'emballe ! Le jeune flic, qui n'a pas du se remettre de son inhalation forcée d'héro, décide de s'envoler illico presto pour Istanbul (même qu'il commande ses billets par internet, le gars est moderne). Ni une ni deux, il se retrouve dans le village des nationalistes, qui semble tout droit sorti de la planète Tattoine. Là-dessus il tombe sur Reno qui en fait n'est pas mort, et qui est venu livrer Anna à la vindicte des méchants. En fait non, c'est un piège, Anna voulant se venger du chef de la bande, qui l'a transformée en machine à tuer quand elle était petite. Elle l'égorge avec un truc bizarre, puis se sauve, tandis que ça se mitraille dans tous les sens entre les nationalistes, Reno, le flic, l'armée turque et la police française qui débarque en renforts. Pendant la fusillade le tueur psychopathe qui a coursé Anna pendant tout le film l'attrape et s'apprête à lui sculpter la gueule en se servant d'une statue comme modèle (je vous jure !). C'était compter sans le french Brad Pitt, qui dans un ultime effort colle un pruneau dans la cafetière du sacripan à l'aide du pistolet de Terminator qu'il avait trouvé par terre. Tout le monde est content, Jean Reno dit : "c'est fini", rideau. Difficile d'appréhender ce film en une seule fois, tellement il semble regorger d'invraisemblances, d'ellipses, de mauvais acteurs et d'affreuses idées de mise en scène. Cerise sur le gateau, la BO est horrible, appuyant lourdement chaque révélation. A réserver aux estomacs bien accrochés quand même, tout le monde ne pourra pas supporter les 2h08 du métrage.
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La fin du film a beau se passer en Turquie, çà manque cruellement de Cüneyt Arkin tout çà. Par contre je me demande maintenant si les bouquins de Grangé sont bidons ou si les adaptations sont vraiment foireuses, parce que déjà les rivières pourpres avait une intrigue toute tarabiscotée et assez incompréhensible au final. A noter un magnifique faux-raccord sur la statue dans la scène de fin, tout çà pour un contre-champ pourri. :shock:
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  • 2 years later...
  • 4 years later...

Revu. Et bien c'est bien dommage pour ce méli-mélo invraisemblable nationalisme turc polar expérimentation scientifique, car la prestation de Reno en inspecteur aussi désabusé qu'insensible et les quelques scènes d'investigation qu'il mène en compagnie d'un jeune flic valent le détour. Pour le reste, démarrage longuet, mélange de genre qui donne le sentiment d'un film dans le film, intrigue alambiquée.

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