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The Leftovers - Damond Lindelof - 2014


Jeremie

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C'est donc le nouveau petit dernier de HBO, mené par un Damond Lindelof sans doute en quête d'un nouveau Lost. Donc si vous aimez les séries bizarres pleine de zones d'ombres, c'est pour vous.

 

J'avoue que le speech, très proche des 4400 et des Revenants, ne m'inspirait pas confiance. Jugez : du jour au lendemain, 2% de la population mondiale disparaît (soit des millions de personnes). Trois ans plus tard, on fête les disparus dans une petite ville des états-unis : une secte pacifique (?) dont les membres font vœu de silence traversent la ville cigarette au bec, s'agrandit et dérange l'ordre public. Des événements bizarres refont alors surface...

 

Tout ce qu'on peut dire pour l'instant, c'est que c'est vraisemblablement très soigné (superbe générique à la Carnivale, magnifique musique, plans léchés) et très très intriguant. Si on cerne bien les personnages (un commissaire et sa famille dispatchée), tout n'est pas encore très clair côté intrigue. Et si on rajoute les bizarreries qui commencent à pleuvoir...

Ton très HBO, très crue donc, très rentre dedans, et ici arrosé d'une bonne dose de mélancolie. On y croise Justin Theroux, Liv Tyler et Christopher Eccleston du côté des têtes connues.J'attendrais encore deux ou trois épisodes pour savoir si je suis vraiment emballé, mais rien que la scène d'intro m'a scotché. Wait and see...

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  • 1 year later...

Ce malaise quand je me rends compte que j'ai commencé ça y'a deux ans et terminé maintenant

En effet, j'avais abandonné au bout de 3/4 épisodes : trop confus, trop "mystères mysterieux", trop bizarrement rythmé...

Sauf que le buzz de la saison 2 (qui ne reprend plus le livre à la base de la série) m'a quand même beaucoup intrigué..

 

Du coup j'ai repris là où je m'étais arrêté, et manque de bol, c'était exactement là où la saison 1 devenait intéressante ça va vraiment crescendo, et j'adore le perso de Nora, aussi fucked'up qu'intelligente. D'ailleurs l'épisode centrée sur elle (la conférence à NY) fait bien comprendre à quel point la série nous embarque jamais là où on l'attend, c'est assez fou.

Et puis puis vla la Saison 2, qui commence avec une scène sortie de nulle part, nous balance de nouveaux personnages, propose un nouveau décor, et change complètement le générique (qui est à l'exact opposé du précédent) : là dessus c'est clair, The Leftovers va vraiment très loin. Chaque épisode est plus hallucinant que le précédent et c'est très difficile de ne pas finir devant sa télé à s'arracher les cheveux ou à chialer. En gros, et même si ça fait un très gros raccourci, c'est la série la plus WTF depuis Twin Peaks et la plus émouvante depuis Six Feet Under. Perso superbement ambigus, refus total de linéarité (l'épisode de l’hôtel qui aura traumatisé tout le monde), b.o folle (la musique de Max Richter ), des scènes inoubliables...

 

La série va se conclure à la Saison 3 et si ça peut paraître radical, je trouve ça parfait : non seulement ça passera mieux à la revision (comme une mini-série) mais ça évitera surtout de faire n'importe quoi avec.

Tentez et accrochez vous, ça vaut vraiment le coup.

 

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C'est rigolo, j'ai terminé la saison 2 juste hier...

 

Alors, une série de Damon Lindelof à base de mystères opaques et questions sans réponses, ça me rappelle de très mauvais souvenirs et il a vraiment fallu une rumeur délirante rapport à la qualité du show pour que je me laisse tenter (soyons snob : le label HBO a aussi pas mal aidé)...

 

Bien m'en a pris puisque si elle rappelle, effectivement, par endroits l'affreux Lost, la série s'en présente aussi, d'une certaine façon, comme l'exact opposé.

On sent ici, assez rapidement, que la résolution de l'intrigue n'intéresse pas les auteurs qui font, du coup, à peine semblant d'en chercher une cause.

 

Ils se concentrent à la place sur les effets que le fameux "départ" a pu produire sur les restants.

Ça cause deuil, solitude, spleen et tourments existentiels. C'est peu dire que c'est pas la joie, à tel point que je n'ai pas souvenir d'une série qui retransmette avec autant d'acuité les sensations de mélancolie et de dépression.

 

Du coup, pas mal de défauts ou de ce qui pourrait prodigieusement agacer (le contexte "bizarre" trop ou mal employé, comme une régurgitation maladroite de Twin Peaks. Le rythme parfois proche du soporifique) sont pardonnés en raison de l'ambiance, par instants proprement stupéfiante.

 

Ça frôle sans cesse le ridicule avant de régulièrement se rétablir et d'accoucher de scènes mémorables (

comme ce bouleversant karaoké final de Justin Theroux

).

Je ne pourrais pas trop dire où ça va, de quoi ça cause, ni même si ça cause vraiment de quelque chose. Il y a juste là-dedans une ambiance, un ton, quelque chose d'addictif et de terriblement attachant qui fait qu'on y revient sans cesse (à l'image de la musique, aussi simple que magnifique, de Max Richter).

 

Drôle de truc, vraiment...

 

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  • 11 months later...
  • 1 month later...

La série s'est terminée hier, presque dans le silence. Très (très) belle fin, qui s'arrête là où il faut, sans niquer son mystère, sans être frustrante pour autant, et dont la dernière scène résume à elle seule le grand leitmotiv de cette saison : toutes les plus belles séquences sont des récits racontés où seule compte la performance des acteurs et l'utilisation de la musique. C'est très grand. C'est aussi désarçonner par l'humour, jouer avec les attentes du téléspectateur, plonger dans l'absurde (putain l'épisode du Ferry ) pour mieux retomber sur ses pattes...

Alors oui, c'est con de se séparer d'une aussi grande série, mais plutôt que de la voir partir dans toutes les directions et faire n'importe quoi, je préfère largement ça.

 

Et puis réussir à utiliser Take on Me à un moment super triste, chapeau...

 

Chef d'oeuvre, voilà.

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  • 2 months later...

SPOILERS !

 

 

 

Je ne sais pas encore si j'ai aimé ou pas. Enfin si, j'ai aimé mais quelque chose m'a frustré.

 

Ce que j'ai (en partie) compris en furetant sur le web : à savoir que les audiences de la s2 avaient, paraît-il, été si catastrophiques que HBO a coupé les vivres à Lindelof.

Lui imposant la présente saison comme fin (qui plus est en huit épisodes au lieu des dix habituels) alors que Damon aurait bien vu le show continuer durant, au moins, deux ou trois années supplémentaires.

 

Alors, peut-être l'ensemble se serait-il terminé de l'exacte même façon.

Mais je ne peux m'empêcher de ressentir cette impression bizarre entre la s2 et la s3 : comme si tout était allé trop vite et qu'il manquait un bout (et, de fait) - l'ellipse censée expliquer le bond en avant, au début, n'étant, je trouve, qu'à moitié convaincante.

 

Parce que, du coup, le changement de ton et de direction, entre cette saison-ci et les précédentes, saute d'autant plus à la gueule.

Lindelof nous refaisant, ni plus ni moins, le coup de Lost : un argument fantastique WTF qui accouche d'une résolution intimiste à base d'amour, de bisous et de réconciliations.

J'avoue que, sur le coup, ça m'a un peu chagriné - attendant, souhaitant, espérant quelque chose d'autre, peut-être plus novateur ou original.

Et il est, en même temps, si logique que l'auteur régurgite ses obsessions que ce serait malhonnête de paraître surpris et s'en plaindre.

 

D'autant que, contrairement à sa précédente série-phare, Damon a cette fois évité de (trop) partir dans le décor et bien mieux négocié le virage.

Principalement grâce à cette touchante humanité, cet amour pour ces personnages d'exception, cette constante émotion qui nous cueille à chaque fois et annihile toute réserve.

L'apocalypse, pour intérieure qu'elle soit, n'en offrant pas moins une formidable déflagration...

 

En résulte quelque chose de différent, surprenant, déceptif et en même temps cohérent, qui menace souvent de sortir de la route (et le fait parfois) avant de miraculeusement se rétablir.

C'est troublant, triste, perturbant, rigolo et, au final, tout simplement... beau.

Et, tout comme en leur temps Six Feet Under ou The Wire, ça va faire bizarre de se dire qu'on ne pourra plus suivre les déambulations de figures qu'on avait appris à aimer.

Preuve que Damon a bien réussi son coup. Chapeau.

 

 

 

P.s. : parce que les vrais savent.

 

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