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US - Jordan Peele - 2019


Jeremie

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Les Wilson partent retrouver leur maison de vacances sur la côte californienne. C'est là-bas qu'Adelaide, la mère, a laissé un très mauvais souvenir de son enfance, près de la plage de Santa Cruz. A la nuit tombée, quatre personnes se présentent sans un mot devant la villa : tapis dans l'obscurité, il s'agit des doppelgängers des Wilson...

 

Considéré aussi bien comme le nouveau Carpenter ou le nouveau Craven (c'est dire le niveau d'exigence...), Peele a au moins prouvé que divertissement horrifique et message politique pouvaient à nouveau cohabiter en haut du box-office. Cependant, US ne répète pas bêtement le discours de son prédécesseur, et fait preuve d'une grande ambition, débutant comme un home-invasion bizarroïde avant de prendre de plus en plus d'ampleur. On retrouve les mêmes qualités de Get Out (casting béton - en particulier Lupita Nyongo et Elizabeth Moss - super b.o, humour et effroi bien dosés) mais sur un film un poil plus énervé. Le seul regret, c'est que comme Get Out, il manque encore quelque chose pour que ça decolle vraiment. La faute peut-être à une conclusion encore une fois très Twilight Zone (il reboote la série, ça tombe bien...) à la fois trop explicite

j'aurai préféré quelque chose de plus symbolique plutôt que d'apprendre qu'il s'agissait de clones

et trop fragile

trop de détails à la ramasse : la "méchante" Adelaide s'est barrée sans problème mais pas la gentille ???! Itout pour cette idée de parquer des millions de personnes sous terre, grignotant des lapins durant des années...mouais

. Et très franchement, il aurait pu se passer de

cette Shyamalanerie finale

...

Du coup, un bon moment oui, mais pas le chef d'oeuvre qu'on va sûrement annoncé dans les jours à venir...

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Emballé pour ma part !

 

J'avais trouvé "Get out" sympa, mais sans crier au génie. Petite série B efficace, mais de là à aller aux Oscars et tout, bon, bon, bon...

 

Là on monte clairement d'un cran, à tous les niveaux. C'est plus fluide, plus ambitieux, plus riche. La mise en scène ne faiblit jamais, alternant habilement les phases de pure flippe et les moments plus apaisants. L'ambiance générale fonctionne du feu de Dieu et nous offre quelques plans vraiment chiadés. Très bon travail sur le son. Des acteurs vraiment bons, alternant les registres à merveille. Je peux comprendre les petites réserves qu'auront certains (grosso modo ce que dit Jérémie), mais pour ma part, ça n'a pas freiné mon enthousiasme, j'étais à fond dedans d'un bout à l'autre, et je trouve que le film (et le dernier acte) évite globalement bien de tout surligner ou surexpliquer.

on peut clairement y voir bp plus de chose que "l'explication officielle", elle-même pas mal bancale

. Bref, très bon moment, prenant, flippant, maitrisé. Ça sera sans mal très haut au moment des bilans des films de genre de l'année, à voir, et en salles de préférence, vu l'ambiance mortelle, ça serait dommage !

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Je crois que c'est le film le plus débile que j'ai vu depuis des lustres.

Rien ne tient (il y a 20000 incohérence) et j'ai détesté tout ce que j'ai vu.

Peele est une arnaque monstrueuse, je hais tout ce qu'il fait dans le domaine de l'horreur.

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Toujours dans la mesure...

 

Sinon, je plussoie l'avis de Jérémie au mot près. Je trouve Peele vraiment fort pour installer une ambiance, morbide et inquiétante comme il faut, avec trois fois rien. Tout en parsemant son récit de ruptures de ton et d'un goût pour l'image qui marque qui permet à l'ensemble de se détacher du tout-venant du genre (sans compter l'humour que beaucoup semblent rejeter mais qui ne m'a pas dérangé).

Le souci, c'est que c'est beaucoup trop long pour ce que ça raconte. Comme si on se retrouvait devant un argument de court-métrage inutilement étiré sur près de deux heures. Ce qui fait que j'en suis venu, malgré du talent du réal, à trouver le temps un poil long dans la dernière partie.

 

Le bilan reste, pour autant positif en ce qui me concerne. Et m'a surtout rendu fort curieux du reboot de Twilight Zone, donc chapeauté par le cinéaste, qui va bientôt débarquer. Si Peele parvient a y instaurer le même genre d'ambiance sur des segments d'une demi-heure max, ça peut être du tout bon.

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Oui si on part comme ça, on peut s'amuser à balancer n'importe quoi, Lars Von Trier < Fabien Onteniente, mais bon, ça va limiter le débat...

 

(encore qu'on pt préférer Bava à Peele, mais ça questionne quoi...)

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Je suis le cul entre 2 chaises, parce que je suis d'accord sur les qualités du film dont parlent DPG et consorts mais je suis aussi d'accord avec Cyril pour dire que c'est un peu débile comme histoire et qu'on frise trop souvent le ridicule pour pas y tomber

(les clones de la famille blanches ).

 

 

Perso je suradore les 40 premières minutes, on est dans un modèle de mise en scène rigoureuse et en particulier les 10 premières minutes sont magnifiques, j'en avais des frissons. Et le petit hommage à Jaws, ça fait aussi son petit effet.

 

On a comparé le film au Shyamalan des débuts et effectivement on peut y voir un certain héritage mais si on reprend un film comme Signs,

dont Peele reprend l'idée de l'invasion vue à travers le prisme de la télé et des infos et qui justement tombe complètement à plat à mon sens alors que dans Signs l'apparition de l'Alien est autrement mieux pensé

, dans ce dernier le mélange entre l'humour et le suspense est toujours juste et savamment dosé, là Peele en fait parfois clairement trop et le personnage du père en devient une caricature, un élément loufoque qui me sort complètement du truc.

 

En gros pour moi, après l'arrivée de la famille clone, y a 30 minutes de nanar mais plutôt amusant puis la dernière demi-heure, à nouveau de belles choses qui me permettent de sortir de la salle sur un 6/10. Parcque je préfère toujours 1000 mois ce film barré qui ose et qui à mon sens se plante, aux rejetons produits par James Wan par dizaines qui pullulent au cinéma.

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Vu sur Ecran Large, une hypothèse un poil tirée par les cheveux comme quoi il y aurait un twist caché à la fin...

 

 

Ainsi, quand Jason remet son masque, comme s'il acceptait le jeu de dupe signé avec sa mère, son geste pourrait avoir une signification qui va bien au-delà de la simple acceptation de la nature usurpée de leur condition sociale. Et si Jason avait lui aussi été victime d'un échange ? Plusieurs éléments vont dans ce sens.

 

Dès le début du film, ses parents indiquent (et répètent) que leur pré-ado a récemment changé (de vocabulaire, de caractère, de comportement). Bien sûr, dans tout autre récit, il ne s'agirait là que d'une banale évolution d'un jeune garçon préparant gentiment sa crise d'adolescence, mais dans Us, nous ne pouvons bien sûr pas nous satisfaire d'une explication aussi rassurante. Un autre indice nous fait tiquer : sur la plage, Jason joue dans le sable, mais ne bâtit pas un chateau. Interrogé, il répond qu'il construit un tunnel. Un autre symbole, qui semble beaucoup plus représentatif de l'imaginaire d'un habitant du monde souterrain, que d'un môme innocent.

 

Un indice supplémentaire a de quoi titiller sévèrement : pendant toute l'intrigue, Jason joue avec un accessoire de magie, répétant qu'il n'arrive pas à se rappeler son fonctionnement, ou comment il a bien pu mettre la main dessus, tandis que son double nous est présenté comme un pyromane sévèrement brûlé par le résultat de ses expériences. Sachant que la plupart du temps, ce sont les actions des individus de la surface qui conditionnent les mouvements de leurs copies souterraines, la seule explication logique serait la conséquence d'un échange.

 

Durant un été précédent, Pluto et Jason ont échangé leurs places, à la manière de Red et Adelaide des années plus tôt. Ainsi, pendant que le vrai Jason s'exerce à la pyromaie, son double dissimulé dans la famille Wilson ne peut s'empêcher de reproduire ses gestes, sans les comprendre ni les maîtriser. Enfin, quand ils sont tous deux confrontés en plein jour, le double infiltré (celui que nous appelons Jason donc) parvient à reprendre le contrôle totalement, précipitant Pluto dans les flammes. C'est pourquoi quand Adelaide voit cette silhouette rouge brûler, elle pousse un cri déchirant : elle comprend alors que comme elle le fit 30 ans plus tôt, les deux enfants ont échangé leurs places, et c'est donc son véritable enfant qui meurt sous ses yeux

.

 

 

En tout cas, Peele a vaguement entendu qu'une suite serait envisageable...

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Pour l'hypothèse de Jeremie en tout cas, why not ? J'ai déjà lu des interprétations de films bien plus tirées par les cheveux !

 

Sinon des tacherons comme Zombie ou Peele (sans dire pour autant que ce sont des génies), j'en veux tous les jours

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Question pour Cyril, du coup : si Peele et Zombie sont les actuels pires tâcherons du genre (sachant que, comme DPG, s'il n'y avait que des tâcherons comme ça, j'irais au ciné plus souvent) qui considères-tu comme les meilleurs ? Ou juste comme ceux du milieu de tableau ?

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  • 2 months later...

El Bastardos par exemple

 

Perso j'ai beaucoup aimé. Déjà c'est bien filmé. C'est classe. C'est très bien joué avec une belle dose d'humour et quand tout commence une belle dose de violence et une bonne dernière partie qui monte en puissance. L'actrice principale défonce tout et on peut deviner une petite satire politique. Autant Get Out était à chier autant là c'est pas mal du tout et j'y allais à reculons ...

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  • 9 months later...

Franchement je me suis un peu fais chier. Au milieu pendant "l'attaque" qui dure des plombes c'est là où j'ai perdu la foi.

Et l'histoire me pète les noix, avec ses sous intrigues, ses hypothèses, etc...

Coup sur coup je me suis tapé Donnie Darko et Us et je crois que je n'aime pas les intrigues à hypothèses, Interstellar, Inception, etc...

 

Je reconnais une certaine maîtrise de mise en scène, mais sans plus.

Enfin bref j'ai pas détesté mais j'ai pas non plus aimé.

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Pareil que Benj. Un gros "so what" à la fin. Pas désagréable, pas spécialement ennuyeux, mais j'ai du mal à voir le cinéaste génial qu'on nous vend depuis Get Out. Limite ça dessert ses films, car dans le genre série B c'est sympa, mais rien de plus.

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