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Une femme spéciale (Jean-marie Pallardy)(1979)


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Avec Jean-marie Pallardy, Karine Schubert, Gordon Mitchell, Mike Monty, André Koob, Brigitte Lahaie, France Lomay, Paul Pallardy, Jack Gatteau

 

Yasmine, une plantureuse blonde BCBG, passe de la drogue pour le compte de son mari Francis.

Soumise à son mari, on la devine paumée. Francis, malfrat de petite envergure, travaille pour le compte de l’inquiétant et imposant Stanley.

Tandis que Yasmine se choppe des sueurs froides au poste de douane, son mari fait des galipettes avec sa maitresse.

De retour à la maison avec sa cargaison de hachisch, Yasmine est accueillie par une ribambelle de marginaux drogués et baisouillant au bord de la piscine.

Tandis que Yasmine goûte un repos bien mérité en s’injectant une dose d’héro dans le corps, la jeune Brigitte lui lance : « Avec le hasch on s’amuse, avec l’héroine on se détruit » (et toc !).

Qu’à cela ne tienne, le prochain convoyage à la frontière se fera avec de l’héroine. Puis la caméra s’attarde sur les ébats érotiques des « amis » du couple.

Le lendemain, Yasmine fonce vers l’aéroport avec son chargement. Mais ayant oublié son passeport, elle retourne chez elle et surprend son mari déjà en pleine « conversation » avec sa maitresse. Enervée, elle balance la cargaison dans la mer et roule au jugé.

Au bord de l’eau, elle bloque le passage à Jean-louis, un marin pêcheur qui l’engueule…comme du poisson pourri.

Déprimée, mais aussi en manque, elle commence un shoot sous le regard de Jean-louis. Ce dernier, le regard ténébreux qui dit merde aux dealers, lui flanque une bonne rouste et jette la dose dans la mer.

Après avoir assommé (sic) la belle, il l’emmène chez lui, sur son île. Les violons résonnent. Entre-temps, Stanley (qui n’est pourtant pas marin mais dealer) pense que le couple Francis/Yasmine le mène en bateau. Un de ses hommes a aperçu la scène entre Yasmine et Jean-louis.

Le film dérive sur une incroyable scène de kung-fu où Stanley, accompagné de Mike, se déchainent contre Francis et ses amis. Même la jeune Brigitte sera groggy !

Gordon, sourire sadique au coin de la bouche, et Mike sont alors chargés de récupérer la drogue.

Coté Jean-louis/Yasmine, l’idylle qu’on sent naissante, débute par le sevrage de la belle : jogging sur la plage avec de la jolie musique, course au milieu des moutons avec du Joan Baez dans les oreilles et enfin papouilles dans l’écume des vagues (réminiscence du couple Lancaster/Kerr dans Tant qu’il y aura des hommes ?).

Mais Yasmine ne sachant plus très bien où elle en est dans sa tête, décide de se masturber sur la plage ( !).

La rechute est proche, mais elle a décidé de renoncer à la drogue et balance rageusement sa seringue. Encore trop tôt pour vivre avec son nouvel amant, elle décide de repartir vers son mari.

Quand elle revient à nouveau vers Jean-louis, que la musique est si belle, que les images montrent un couple heureux au travail, , riants aux éclats avec les enfants virevoltants dans leurs pattes, c’est clair, ils sont ensemble.

« Je t’aime » lance fiévreusement Yasmine. Hop, rebelote dans les vagues (cette fois on aperçoit la zigounette de Jean-louis). Cette fois l’étreinte passionnelle a lieu sur le sable sec. Enfin, les tueurs débarquent…

 

Une histoire d’amour. Une belle histoire d’amour sur fond de drogue. Un film qui lorgne du coté de l’optimisme et du positif.

De nouveau, les thèmes chers à Pallardy sont présents. L’adultère est montré de façon désagréable au début, entre un mari plus vraiment amoureux de sa femme et qui la trompe quasiment sous son nez.

Le couple qui se brise car il n’ya plus rien entre eux et qui se recompose ailleurs, là où l’amour règne. Les enfants qu’on peut croire relégués au second plan sont toutefois mis en avant dans plusieurs scènes qui s’attardent sur eux.

 

Une scène intimiste entre Jean-louis et ses deux enfants semblent avoir été rajoutée par la suite (différence de climat, véhicule immatriculé dans les Hauts de Seine) : sur le chemin de l’école, la caméra s’attarde sur la relation père/enfants montrant à quel point ils sont attachés les uns aux autres.

De nouveau Pallardy s’octroie le rôle du héros qui sauve une jolie jeune fille de la drogue. Facilité déconcertante pour le quidam moyen.

 

On distingue deux sortes de scènes érotiques dans le film : celles qui interviennent sans crier gare, qui ralentissent considérablement l’action et qui sont peu ragoutantes avec les chairs en gros plan (ex. scène de la party), et les autres entre Pallardy et Schubert qui donnent dans l’ambiance carte postale et qui sont beaucoup plus sensuelles et esthétiques.

En pleine période porno, le film fait figure d’ovni avec ses relents de polar sexy lorgnant du coté d’un Benazeraf période Concerto de la peur ou d’un Pécas époque Baie du désir. Brigitte Lahaie qui n’apparaît que furtivement dans une seule scène (elle s’en prend une belle dans la figure) voit son nom écrit en gros sur la vhs éditée par LCJ.

 

Review parue dans Trash times 14

Bientôt en dvd chez le matou cancéreux ?

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