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Docteur Rictus (Dr Giggles) - Manny Coto (1992)


bloknotise

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Un fou se prenant pour un docteur, s’évade d’un asile et va pratiquer son « art » dans une petite ville Californienne, où une inquiétante légende de Docteur fou circule depuis des années.

 

 

C’est en 1992 que sort Dr Rictus (Dr Giggles) en plein milieu de la tentative désespérée des studios pour continuer à faire de l’argent avec un genre qu’ils ont usé jusqu'à la corde.

Un genre qui depuis 1990 est en train de mourir, subissant la plus grande vague de séquelles jamais produites à Hollywood (Leatherface 1990, Prédator 2 1990, Robocop 2 1990, Gremlins 2 1990, Darkman (surfant sur le succès de Batman même si rappelons-le ce n’est pas une adaptation de comics) 1990, Freddy 6 1991 et j’en oubli sûrement).

Donc en 1991 quand la Société d’édition de comics Dark Horse ouvre une branche de production de films, c’est d’abord à cause du succès que DC comics a rencontré avec Batman, et c’est surtout un pari très dangereux pour pas dire couillu, car la situation du cinéma de genre « fantastique » est bien laborieuse (oui souvenez-vous Ghost et Hook).

Après tout les dernières incursions Hollywoodiennes dans le Slasher ont résultés de bien piètres produits quand on voit les plus récents opus des deux franchises phares du genre à l’époque, Halloween 5 et Vendredi 13 chap8

(deux ans plus tard la même année que Dr Giggles les fans n’auront finalement pas trop à se plaindre puisque auront droit aussi à Candyman, Hellraiser 3 et Alien 3).

Pas non plu trop dur de faire mieux que les deux mythes et pour cette opération, car c’est une véritable opération commerciale, Dark Horse confit le bébé à Manny Coto.

 

Manny Coto est à l’époque un proche du trio Zemeckis, Hill, Adler pour qui il travaille activement à différents niveaux de la série Tales from the Crypt (production, scenario, réalisation, photographie) et il s’est dèja fait la main au cinéma avec 2 petits films sympathiques que sont Playroom et Cover up, le premier étant un remake cheap et mystico-gore de Shinning et l’autre un action movie eighties avec le duo gagnant du Punisher : Lungren et Gosset Jr. Que Coto soit habitué à porter plusieurs casquettes sur un plateau de tournage n’est certainement pas étranger au fait que les rênes du film lui soient confiées.

Donc le projet consiste à créer de toute pièce une icône du Slasher a travers une campagne de presse soutenue et la sortie d’une série de comics en parallèle à celle du film (comme pas mal de franchises à l’époque, on était en plein boom des séries Aliens et Hellraiser en bd, respectivement éditées chez Dark Horse et Epic comics).

Et c’est sans doutes à cause de ce développement sur différents supports que Dr Rictus est dèja, 5 ans avant Scream, dans cette mouvance cinématographique qui consiste à faire un film en s’amusant avec les propres clichés du genre. A l’époque Coto n’a pas eu la prétention ou l’intelligence d’un Wes Craven puisqu’il a vendu son film en disant d’abord que c’était un film hommage, de références aux classiques et pas une réflexion sur les effets des clichés d’un genre sur la culture populaire.

C’est vrai que le récit de Dr Giggles est quand même plus classique dans le fond.

 

Le film s’ouvre sur un super plan séquences tout en CGI (franchement pour l’époque pas mal) présentant le Docteur s’évadant de l’asile d’aliénés dans lequel il est enfermé depuis des années, style Halloween en mieux, d’ailleurs j’arrêterai là de citer toutes les références et les hommages du film, il y en a trop (13 ans d’avance sur Seed of Chucky). Après cette super intro le film reprend sur Hollie Mary Combs, vraiment jeune, jouant une jeune, lycéenne, qui a :

 

1- des problèmes cardiaques

2- un père qui s’inquiète (Cliff De Young cachetonneur impitoyable de la sérié B depuis les années 70, vu dans The hunger, FX effets de choc, tommyknockers, X-files, Robocop la série, entre beaucoup d’autres)

3- une belle-mère pas gentille (Michelle Johnson, mais hui, la belle blonde vampirisée dans Waxwork).

4- un copain qui la trompe dès qu’il peut (Glenn Quinn de la série Beverly Hills)

et 5- une bande d’amis un peu cons qui décident dès la deuxième séquence d’aller se faire peur, en allant se raconter des histoires dans la maison du Docteur maudit dont la légende hante le petit village depuis 20 ans.

A partir de là tout est permis, Coto se régale à caler toutes les 10 minutes d’horribles séquences de meurtres, à faire du plan subjectif en veux-tu en voila (mention spéciale à la bouche géante depuis l’intérieur de laquelle sont filmés les outrages que le Docteur fait subir à ses patients).

De l’empoisonnement à l’acide sulfurique à la castration sommaire, de la liposuccion directe depuis l’estomac à l’amputation, le film a de quoi régaler les fans de base. Tout ça dans une photographie très Pulp 50’s avec beaucoup de couleurs (Tales from the Crypt jamais très loin d’ailleurs Coto à travaillé en même temps sur la série), le coté bd étant au cahier des charges du film.

D’ailleurs voila un petit aperçu :

 

 

 

Bref un peu injustement oublié, Dr Giggles inaugurait plus qu’honnêtement la carrière de Dark Horse productions qui commençait là un cycle de films sympathiques qui ont nourris le cinéma de genre américain des années 90 ( the Mask, Timecop, Barb Wire, Virus, Mystery men etc.) et encore aujourd’hui puisque la société est principale productrice d’Hellboy 2.

Manny Coto prouvait aussi avec se film qu’il est un bon réalisateur cinéma et Larry Drake (technicien de surface célèbre dans la série TV « la loi de L.A ») entamait brillamment après Darkman une carrière de Bad Guy au cinéma qui en est resté un petit peu là, parce qu’a part Darkman 2 et plus récemment The trasher, le monsieur n’aura fait que quelques apparitions, notamment dans Bean (dur).

A noter l’étrange distribution du film en dvd puisqu’il est assez rare en Z1, sa valeur a grimpé de façon hallucinante a cause du peu d’exemplaires auquel il a été tiré.

 

Voila en espérant que ça va donner des idées a d’éventuels directeurs des programmes .

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Vu à l'époque sur Canal pelu

J'avais bien aimé et avais le souvenir d'un film bien cracra niveau gore.

 

Revu dimanche dernier grâce au compadre Blocknotise.

 

Déjà le film est moins gore que je l'imaginais, il l'est bien évidemment mais c'est plus du hors champ (a part deux trois effets bien sur) mais la ou je suis surpris c'est sur le rythme et la tenue visuelle du film.

 

Peu de temps mort, un peu de psychologie et des plans plutôt magnifique (comme la course dans une forée magnifiquement éclairée)

 

Un film qui comme le souligne Block mérite bien plus que certain autre petit film du domaine du fantastique qui on eu droit a plus de reconnaissance.

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  • 1 month later...
  • 2 months later...
Mon souvenir le plus marquant du film c'est quand le docteur, alors enfant, sort du cadavre d'une bonne femme après lui avoir ouvert le ventre de l'intérieur avec un scalpel.

 

Glauque !

 

revu, il y a quelque mois, et ce passage et sans conteste le meilleur, il me semble même que la femme soit sa mère, l'image de cette "nouvelle naissance" du Doc est encore plus sublime.

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  • 1 year later...
c'est pas grave, cela veut dire que cine cinema l'a passé aussi en VF, donc je sais où chercher un master Vf désormais. merci

 

Alors autant pour moi !!

J'avais un doute et j'ai inséré mon dvdr, c'est donc sur 13éme rue qu'il est passé, la preuve en image

 

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  • 1 month later...
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