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Historias del desencanto - Alejandro Valle (2005)


Steve

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In a world devoured by an invisible force known as disen chantment, the stories of three characters intertwine: Diego, who tries to make a movie about the dreams of Ximena, an adolescent experiencing her sexual awakening, who is secretly in love with him and who, in order to help him in his bizarre project, leads him to Ainda, a conceptual artist with bat wings, with whom the naive filmmaker falls madly in love. Ainda is attracted by the purity of the young people and seduces them both, which leads to a magical moment in the lives of all three.

 

Alors celui-là, ça va pas être de la tarte d'en parler. Déjà, surprise, le film n'était pas sous-titré en anglais comme promis, donc j'étais très loin de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer. Mais bon, apparemment même ceux qui ont eu droit à la traduction semblaient ne pas vraiment y faire attention et se concentraient d'avantage sur le visuel du film. Visuel ma foi assez riche, mélant surréalisme kitsch et punk technologique. Mais sur 2h, j'ai quand même pas pu m'empêcher de regarder ma montre une ou deux fois.

 

La salle s'est vidée de moitié en cours de film, ça peut vouloir dire deux choses, soit que c'est vraiment chiant, soit que ça dérange. C'est vrai que ce film mexicain de Alejandro Valle est loin d'être accessible. L'approche est, comme je disais, très punk et contient de l'érotisme assez déstabilisant (pour un public festivalier de base, j'entends). Y'a une fille-démone qui nous gratifie d'une golden shower en gros plan, une ado qui découvre les plaisirs charnels dans un threesome incluant un rasage de pubis, un coeur qui s'arrache tout seul par le thorax d'un personnage et qui se met à chanter, un fantôme bien défiguré, Lola du film de Tom Tykwer qui apparait en plein milieu de film (lapin compris ! ) et des CGI sortis d'IMAGINA 1992.

 

Ca se réclame peut-être de Jodorowsky ou de Caro et Jeunet, mais ça n'en a vraiment pas le bon goût pour moi. Mais bon si un jour j'ai accès à une copie avec sous-titres, je risque bien d'y rejeter un oeil.

 

 

D'autres reviews trouvées sur le net :

 

STORIES OF DISENCHANTMENT (2005)

Felipe Gomez

Alejandro Valle

 

Par Alexandre Fontaine Rousseau

 

Il y a de ces films qui nous déstabilisent tant que l'on arrive difficilement à en parler de façon cohérente par la suite. Dans ces cas, écrire une critique devient un exercice ardu et graver un jugement final dans le bronze de la postérité une tâche frôlant l'impossible. Ce premier film du réalisateur mexicain Alejandro Valle à tout pour tour à tour émerveiller, choquer et emmerder et s'amuse surtout à brouiller toutes les pistes possibles par confusion personnelle ou par inspiration décadente. C'est encore à voir. Stories of Disenchantment est un capharnaüm d'idées drôlement rassemblées en un tout mi-cohérent, mi-débile que l'on peut au moins qualifier de complètement bordélique. Mais encore, cet hybride bizarre entre la science-fiction bigarrée, le cinéma fantastique, l'horreur de série-B, le film porno cheap, la réflexion pompeuse sur l'art et la comédie musicale semble parfois être le résultat des cogitations bien maîtrisées d'un réalisateur iconoclaste tout bonnement emporté par les possibilités infinies du cinéma numérique.

 

Bref, on ose difficilement se prononcer sur cette mixture hétéroclite qui, tout d'abord, cite visuellement Méliès avant d'enchaîner les clins d'oeil cinématographiques humoristiques à des films aussi variés que The Graduate, Lola Rennt et Taxi Driver sans que l'exercice ne se métamorphose en tentative désespérée d'insuffler une personnalité à l'ensemble. Du caractère, le film de Valle en a à revendre lorsqu'il crache à la figure du spectateur le majeur bien étiré jusqu'au firmament. Empruntant parfois à l'attitude narquoise des pionniers du cinéma trash et règle générale à la naïveté béate du cinéma étudiantà l'intellect adolescent foisonnant, Stories of Disenchantment oscille entre l'arnaque et le génie avec un plaisir tangible quoique tortueux.

 

Mais lorsqu'un héros, après avoir troqué son nombril pour des ailes, voit son coeur s'éjecter de sa cage thoracique pour lui partager ses émotions en chansons avec une grosse voix de baryton, on comprend que le courage extra-terrestre de l'oeuvre en question vaut à lui seul le détour. Ça y est, le croisement tant attendu entre le mélodrame musical et le cinéma gore a eu lieu! On réfère aux films du duo Jeunet et Carot ainsi qu'à l'imagerie de Gilliam pour nous vendre cet OVNI sauté. Sauf que Valle, à défaut de faire preuve du bon goût ou de la cohérence stylistique de ces réalisateurs d'un calibre difficilement égalable, peut se vanter de ne nécessiter aucune comparaison à d'autres afin d'être décrit de manière apte.

 

S'il tombe encore trop facilement dans le sexe gratuit et la culture de l'étrange pour la simple excitation que procure l'étrange, si son symbolisme fascinant ou maladroit selon l'occasion est encore chargé à outrance, Valle a le mérite de s'insurger avec les moyens du bord contre le statut quo et la banalité. Son cinéma baroque trituré à l'extrême lors d'un montage numérique opaque et plastique des images frôlant parfois le surréalisme maniéré. Valle sombre parfois dans une esthétique de vidéoclip sans subtilité aucune. Mais ça ne fait qu'amplifier l'impression de décadence colossale qui émane de sa première oeuvre.

 

Alors on pardonne cette narration en voix-off nageant entre la poésie et le nombrilisme pur, cette réflexion un peu vague sur la création et cette interminable scène de rave privé où le film de Valle n'arrive à dénicher ni l'exubérance ni la tension lugubre qui devrait s'en dégager. On pardonne tout ça parce qu'à défaut d'être parfait, Stories of Disenchantment témoigne d'une vitalité créative qui, portée à pleine maturité, pourrait vraiment mener à quelque chose de vraiment bon. À l'heure actuelle, Alejandro Valle est encore trop confus pour harnacher correctement tout le potentiel de son univers débonnaire. Mais avec un effort mieux dirigé, peut-être a-t-il le potentiel de devenir le réalisateur éclaté et imaginatif que promettent les scènes les plus inspirées de son premier essai, fort surprenant à défaut d'être complètement abouti.

 

STORIES OF DISENCHANTMENT is either a brilliant surreal fable or a self-indulgent piece of cinematic twaddle.

 

The plot entwines two innocents with an otherworldly woman. Exploring a warehouse that's been left unlocked, Ximena (Ximena Ayala) and Diego (Mario Oliver) spy upon Ainda (Fabiana Perzabal) undressing, then freak out when Ainda sprouts wings. Nonetheless they accept an invitation to her art exhibition that night. Naturally they all end up in bed together, and naturally Ximena and Diego are each drawn to Ainda. Though leading two young people down a decadent path of drug abuse and sexual experimentation might be enough for most people with two wings, Ainda must also deal with the ghost of her dead boyfriend.

 

Forget about the plot, though. What is most likely to attract or repel is the visual style. Director Alejandro Valle animates every frame with a dense layer of graphics, from squiggles to small splashes of color to weird CGI graphics in the corners. That's on top of a low-budget, washed-out look, and wobbly camera work, crazed angles, and rapid fire editing. For some people that will sound fascinating, but it may not accurately convey the sensation of being assaulted by these images on a big screen for 120 minutes.

 

A small group of people walked out in the first 10 minutes, but the remaining crowd in the 200-seat theater remained, and most seemed to enjoy it, even applauding at the conclusion. My initial reaction was dismay that I had chosen this film instead of two or three others playing at the same time, followed by jaw-dropping incredulity that the film had been programmed. When someone asked me if I loved or hated it -- the questioner loved it, calling it David Lynch meets Salvador Dali -- I said I hated it.

 

But "hate" is not the right emotion to describe my response. True, the film's length is excessive, with far too much repetition without variation for its running time. Yet the film isn't boring, because director Valle keeps his graphics pulsating on top of the ostensible narrative, and the two women (and the guy, it should be acknowledged) keep losing their clothes, and musical numbers keep breaking out.

 

The best of these -- the best sequence in the film for me, and one of the most awesome musical numbers I've ever seen -- features Diego's heart bursting out of his chest, baring razor sharp teeth, and singing a profane rebuke of Diego's romantic stupidity.

 

As a whole, it's not something that I personally would want to experience again, but it will likely creep into my dreams, and any film with that potential deserves attention.

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