Film d'Emilio Miraglia (1971), avec Anthony Steffen, Marina Malfatti, Erika Blanc, Giacomo Rossi Stuart. Lord Cunningham, jeune aristocrate anglais, est traumatisé par la mort de son épouse Evelyn, qu'il a tuée pour infidélité. Il attire et torture dans son manoir des gourgandines, qui ont pour point commun d'être rousses comme Evelyn. Mais quand notre "héros" semble sortir de sa démence après être tombé amoureux et avoir convolé avec une blondinette, des phénomènes étranges semblent se produire et les occupants du manoir tombent comme des mouches. J'attendais beaucoup de ce thriller à la réputation un peu sulfureuse et après l'avoir vu grâce à l'excellent MrKlaus, je dois avouer une semi-déception. Malgré de beaux moments d'atmosphère et une mise en scène plutôt efficace (un peu "Mario Bava du pauvre"), le film est plombé par un scénario confus, qui oublie en cours de route certains de ses éléments pour déboucher sur un twist final qu'une scène de violence superbement sadique ne suffit pas à sauver de la déception. Le film souffre également d'une interprétation inégale : dans le rôle du héros, Anthony Steffen montre rapidement ses limites de comédien. La distribution est selon moi dominée par cette belle cochonne d'Erika Blanc, dans le rôle somptueusement vulgaire d'une strip-teaseuse victime de Cunningham. La copie que j'ai vue (DVD allemand) semble cependant avoir souffert de quelques coupes. Le doublage anglais est assez hasardeux : on voit parfois les lèvres des comédiens bouger, sans rien entendre, notamment au cours d'une scène-clé. Le master de la version anglaise a-t-il été endommagé ? Un film tout de même à voir comme témoignage d'une certaine époque du bis italien, mais selon moi nettement inférieur à l'excellent "La Dame rouge tua sept fois", du même Emilio Miraglia. Egalement sorti en VHS française sous le titre "La Crypte du fou".