Où l'on nous expose l'art et la manière d'exploiter les africains en les aidant à crever La kalachnikov est le premier produit d'exportation russe devant la vodka et les écrivains suicidaires. Yuri veut sortir de sa minable petite vie d'immigré Ukrainien installé aux Etats-Unis. Alors il commence à vendre des armes. Il vend de plus en plus d'armes et il y a donc de plus en plus de victimes des balles en sortant. CQFD. Mais Yuri ne tire pas sur la gâchette. Yuri fait de l'argent et le fait avec talent. Les pourris du Monde entier veulent bientôt faire affaire avec lui. Yuri devient un homme extrêmement riche. Ce pouvoir lui permet de séduire la femme de ses rêves et de l'épouser. Il vend des armes au dictateur sanguinaire du Libéria. Mais il a un enfant avec la femme de ses rêves. Nicolas Cage interprète ce vendeur d'armes qui ressemble à un Scout. D'ailleurs, sans doute pense-t-il réellement être une personne "intègre". il n'appuie jamais sur la gâchette et se montre généreux avec ses proches. Un ange faussement naïf qui fait du fric avec les armes parce qu'il est bon là-dedans. il pourrait se retirer, mais un autre prendrait sa place. D'ailleurs, n'est-il pas utile ? Ne vend-il pas aussi des armes aux ennemis des ennemis de son pays d'adoption ? Après le film d'anticipation Bienvenue à Gattaca, pièce d'orfèvre d'une précision inouie et d'une beauté effrayante et après la moins passionnante Simone, Andrew Niccol, qui scénarisa par ailleurs Truman show nous revient très remonté avec ce film financé en grande partie avec des capitaux européens. Précision du réalisateur : « Presque tous les évènements du film ont un précédent réel. Des hélicoptères militaires ont bien été vendus comme des engins destinés à des interventions de secours, des trafiquants d'armes ont bien changé les noms et paramètres d'enregistrement de leurs navires une fois en mer, un célèbre trafiquant d'armes a été libéré des prisons américaines après des pressions mystérieuses, des stocks d'armements militaires soviétiques ont été pillés après la chute de l'URSS… Tout cela est avéré. [...] Nous avons eu du mal à trouver le financement du projet. Parce que nous ne cachons pas le rôle des Etats-Unis dans les ventes d'armes, le film soulevait trop de controverses. Trouver un financement aux USA a été d'autant plus difficile que nous avons soumis le scénario une semaine avant le début du conflit en Irak…. » Andrew niccol nous livre-t-il un pamphlet anti-Bush de plus ? Même pas. La charge, faussement naïve, vraiment brutale, vise plus largement les 5 pays siégant au Conseil permanent de l'Onu : la Russie, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Chine. Autrement dit, les 5 plus gros exportateurs d'armes dans le Monde. Shame on us. En gros, Voyez-le et retournez dormir, que voulez-vous faire d'autre ?