Aller au contenu

Yatta-Man

Members
  • Compteur de contenus

    3 842
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Yatta-Man

  1. Ouais.

     

    Bah c'pas terrible tout ça.

     

    Le gros problème du film c'est qu'il a un potentiel pour un univers de malade, de idées visuelles folles, une tension insoutenable. Et il n'en fait quasiment rien. Le fameux institut dont on ne verra que quelques couloirs et obscures pièces filmées de manière très serrées ne permet pas vraiment de se faire une idée de l'endroit. On en voit vraiment trop peu pour laisser fonctionner notre imagination. On dirait vraiment que l'endroit est aussi grand qu'un 30m2 et c'est tout. Après ça se rattrape sur la fin avec quelques pièces supplémentaires, mais ça n'est pas assez et semblent rajouter un peu "en catastrophe". Une bonne idée toutefois par rapport à ça, faire apparaître une "salle de pause" assez chargées et vieillotte comparée aux autres pièces, propres et épurées, sorte de petit clin d'oeil à ceux qui pourraient lui reprocher une esthétique 80's trop tape à l'oeil. Pièce qui nous fait aussi un peu décrocher de l'idée de l''"univers du mal" que l'on pourrait se faire de l'endroit et nous laisser imaginer un court instant, un "vrai lieu de travail", j'ai trouvé ça assez bien vu, surtout que le film tombe rarement dans le 80's porn outrancier, contrairement à ce qu'on pourrait craindre, on peut au moins lui accorder ça.

     

    Pareil pour les idées visuelles, y'en a pas des masses. La principale se tenant surtout dans le flash back au milieu du film, dont un certain "Under The Skin" a dû pas mal s'inspirer. Pour le reste, pas de grosses fulgurences, trop peu de plans marquants, ça reste très sage et c'est dommage.

     

    Et la tension qui pourrait être palpable de tout le film est pas mal anéantie par le fait que c'est putain de LONG. Pas lent, mais long. La mise en place du film dure facilement plus d'une heure et c'est trop. Trop long pour pouvoir créer un quelconque malaise. D'ailleurs le film donne l'impression d'en compiler plusieurs différents, ce qui donne une légère sensation de "pièces rapportées" et d'ensemble un peu dispersé. Pour ma part, c'est la dernière partie, axée sur l'évasion de la jeune fille, que j'ai trouvé la plus intéressante, même si, une fois encore, assez inégale.

     

    Et c'est quand même assez dommage car le film est paradoxalement bien pensé en ne donnant pas trop de clés au spectateur pour qu'il ait tout de prémâché, mais en même temps est assez limpide pour ne pas être totalement perdu. L'histoire se suit, resteront en suspens quelques questions, chacun se fera ses propres théories, mais ce n'est pas inutilement complexe, avec 10000 embranchements et retournements.

     

    Mais à part ça, trop de choses qui auraient pu s'avérer fantastiques, mais qui s'avèrent au finales anecdotiques, et, au mieux, pas assez exploitées. Un vrai potentiel gâché.

  2. Bon et bah moi j'ai trouvé ça vraiment bien, et je comprends pas trop pourquoi il s'est fait défoncer.

     

    Certes, c'est pas exempts de reproches. Ca semble parfois te hurler "JE FAIS DU CINEMA D'AUTEUR", notamment avec des personnages MYSTERIEUX!!!! et des poncifs ici ou là propres à ce genre de cinéma.

     

    Mais en dehors de ça, j'ai vraiment accroché, la réal et la photo sont sublimes. Comme je disais plus haut, Gosling a bien dû retenir les leçons de Tonton Refn (il est d'ailleurs crédité dans les remerciements), et les a bien appliqués à la lettre. L'atmosphère est sublime, vraiment envoûtante, et bien aidé par la b-o de Johnny Jewel. Le scénar est certes simple, mais au moins a le mérite de pas s'enfoncer dans des digressions dont on a rien à foutre. Le fait que les persos ne soient pas plus creusés que ça ne m'a pas dérangé plus que ça, j'ai suffisamment eu l'impression d'en savoir assez sur eux et que davantage n'était pas nécessaire. Du coup ça forme un ensemble cohérent et qui se suit facilement sans sourciller, contrairement à un film comme Inherent Vice par exemple, inutilement complexe. Certes c'est du cinéma contemplatif - comme les derniers films de Refn après tout - ça mise davantage sur une atmosphère que sur un scénario simple, mais pas désagréable et qui sert plutôt bien le film.

     

    Bref, j'ai beaucoup aimé, et je le recommande volontiers, plus que Inherent Vice ou A Most Violent Year, par exemple.

  3. Je suis en train de mater et j'aime beaucoup. C'est clairement too much (comme l'a récement résumé un pote "il ne manque plus que des extra terrestres") mais c'est maîtrisé. Je trouve chaque épisode bien construit et c'est ce qui rend le tout agréable à suivre, il se passe plein de choses dans chaque épisode, ce qui empêche de s'ennuyer, et le rythme est vraiment bien maîtrisé, ce qui évite l'indigestion malgré l'intrigue complètement pétée et les personnages caricaturaux. Bref, j'aime beaucoup et je recommande vivement.

     

    A noter que la saison 4 qui arrive sera la dernière, car les créateurs auront fini l'histoire. C'est également un autre point positif, c'est que la série sait ou elle va et ne va pas s'éterniser au delà du raisonnable.

  4. Ha c'est même pas question d'être long, je trouve ça à la fois hyper forcé (houuu haaa regarde comment c'est MYSTERIEUX. Ca me fait penser à des surnoms de monstres pourlingues qu'on trouve dans des films fantastiques du type "CEUX DONT ON NE PARLE PAS") et à la fois terriblement générique ("alooors j'ai une histoire, c'est une dame... elle a euuh... UN FUSIL et elle est... euuuh... DANS UNE AUTO et... euuuh... elle porte des lunettes ?")

     

    Alors ok je chipote hein, je le reconnais, c'est con, mais moi ce genre de titre ça me bloque totalement.

  5.  

    Si on devait encore démontrer que oui, les américains, c'est vraiment les meilleurs dans le domaine de l'humour, en voici une nouvelle preuve. Déjà rien que par le concept de base, un faux documentaire sur le plus long match de tennis de l'histoire qui a duré 7 jours à Wimbledon entre Aaron Williams (Andy Samberg), frère adoptif de Venus et Serena Williams, et Charles Poole (Kit Harington), un petit anglais coincé du cul maltraité par sa mère. Ce qui est bien, c'est que ça n'essaie pas de faire "vraiment documentaire". Enfin si, sur la forme (interviews, fausses archives, etc.), mais dans le traitement, ça vire directement à l'absurde et n'essaie pas de faire croire à la véracité du truc par quelconques subtilités. C'est absurde, complètement con, rarement vulgaire, hilarant de bout en bout de ses 45 minutes. Avec comme d'hab un Andy Samberg impérial dans son rôle de con imbu de lui-même, et un casting divers et varié (Will Forte, Fred Armisen, Serena Williams, Lena Dunham, John McEnroe, David Copperfield...). Dans l'esprit ça m'a beaucoup fait penser aux films des Zucker Abraham Zucker, et ça fait du bien, surtout quand on ne se tape quasiment que des tâcherons dans ce domaine depuis des années.

  6. J'ai trouvé ça très bien. Pas chef d'oeuvre ou claquage de beignet, la faute à un cheminement trop classique, des idées illustrées de manière un peu trop littérales ou des gimmicks comiques un peu grossiers histoire de bien faire rire les gosses histoire de les récupérer là où on les perdra un peu ailleurs, mais globalement ça se tient, c'est bien écrit, il y a 10000 trouvailles, et Pixar n'oublie pas de ne pas prendre les gamins pour des cons en les confrontant à ce qu'on peut rarement voir dans des films familiaux (de la tristesse, notamment) et en leur proposant une vraie histoire écrite (je dis ça parce que j'ai vu l'horrible bande annonce des minions juste avant qui semble se résumer à "lol dé perso rigolo". J'ai bien aimé aussi le fait que, malgré que Joie soit en apparence la meneuse et peut paraître quelqu'un de bien au premier abord, elle dégage une personnalité plus mesquine et méprisante qu'il n'y parait. C'est classique, mais ça se mène bien et c'est jamais trop lourdingue. Bref, ça sera pas le meilleur Pixar, ni le meilleur film d'animation de la terre, mais c'est déjà un très bon film.

  7. Et donc c'est un vrai "plaisir" de voir que ces deux là sont toujours aussi mauvais!

     

    Alors après ça n'est pas du niveau cataclysmique de Disaster Movie, dont je ne me remettrais jamais je pense, mais ça reste quand même très mauvais à plein de niveaux. Le véritable avantage par rapport à des purges comme Spartatouille ou le film précédemment nommé, c'est qu'ils arrivent au moins à construire une histoire, reconnaissons leur au moins ça. Passé ça, la construction des gags est toujours aussi mauvaise. Assez dingue qu'ils en soient toujours au même niveau après tant de films. Ca leur arrive d'avoir des bonnes idées de gags mais flanquées par terre à cause d'une répétition à outrance, les faire traîner de manière scandaleuse, ou tout simplement les amener de manière très lourdingue. Y'a quasiment rien qui marche, c'est assez fascinant. Y'a même des gags qui sont expliqués, c'est fou. On n'échappe pas non plus aux références "pop cultures" de manière incessante, leur autre tare récurrente, avec un name dropping de tous les instants. On rajoute à ça des acteurs complètement insupportables, qui surlignent leur actorat "comique en surjouant leur côté mongolo.

     

    Bref, classic Firedberg/Setzer as usual!

  8.  

    Ayant récemment appris que le film était déjà dispo en DVD et BluRay US et UK, j'ai cherché pour savoir si ça comptait arriver un jour chez nous. Vu que la réponse semble être visiblement "non", alors on s'est débrouillé.

     

    Et bah c'est vraiment très bien. J'irai pas jusqu'à être débordant d'enthousiasme, genre "wouaou c'est le chef d'oeuvre de l'année", mais ouais c'est un vrai coup de coeur. Déjà c'est très bien réalisé, c'est super beau, avec des plans magnifiques, aidés par une superbe bande-son. Rinko Kikuchi (Pacific Rim...) est parfaite dans son rôle de japonaise asociale. Elle n'est pas vraiment attachante, mais on ne peut s'empêcher de ressentir une petite compassion, comme ce flic paumé qui essaie en vain de l'aider. Alors après si vous n'aimez pas trop les films "contemplatifs", passez votre chemin. Moi perso, ça ne m'a jamais gêné, je n'ai jamais regardé ma montre, et ça sied même parfaitement au propos, qui du coup, tombe rarement dans le pathos, même quand le film sombre dans un aspect plus dramatique. Le film nous fait traverser pas mal de sentiments différents et c'est assez surprenant.

     

    Bref, un vrai coup de coeur, c'est très beau, et c'est vraiment regrettable que ce film ne semble intéresser aucun distributeur chez nous.

  9.  

    Alors attention ne plaira pas à tout le monde (c'est ce qu'on appelle dans le milieu un jeu à """""concept"""""), mais moi je suis en train de me prendre une petite baffe. Vous êtes aux prises d'un vieillissant ordinateur à archives d'un quelconque commissariat anglo-saxon, et vous devez rechercher les nombreuses vidéos d'interrogatoire d'une femme accusée du meurtre de son mari. A vous de les retrouver par mots clefs, par déductions... afin de lever un peu plus de voile sur cette bien sombre histoire. Le but est ici de reconstituer l'histoire et ainsi en démêler les tenants et aboutissants. Il n'y a pas forcément de vrai "but", car le jeu vous laissera le soin de vous laisser avec votre théorie une fois que vous en aurez fini avec lui. Il possède tous les éléments pour constituer une vraie histoire, le défi ici est de la reconstituer, mais on ne vous dira jamais si vous chauffez ou non de la réalité. Bref un vrai travail d'enquête (certes simplifié, mais qui fera appel à vos capacités de réflexion et de déduction). Je viens de passer deux bonnes heures dessus sans m'en rendre compte, et sans être parvenu au bout, ni encore à reconstituer une théorie qui tienne la route malgré une multitudes d'éléments déjà récoltés, je suis vraiment bluffé par toute la subtilité du jeu qui instaure une vraie ambiance, une atmosphère prenante par des éléments tout simples et discrets. Chaque révélation que l'on découvre au hasard des vidéos nous pousse à chaque fois à en découvrir un peu plus, à chercher encore, et à reconstituer l'histoire encore et encore. Des fois on croit tenir le bout, puis une vidéo vient nous faire douter, nous faisant changer des éléments de place dans l'histoire, ou nous font carrément changer de route. Bref, un vrai défi original, et surprenant, dont certains créateurs de jeu se prenant pour des grands réals de films hollywoodiens devraient largement prendre comme exemple.

  10. Un événement autour du cri, c'était Screamscape....

    Avec:

     

     

    PRURIENT

     

    C'est le versant noise & scream de Dominick Fernow, plus connu pour être Vatican Shadow. Fernow est un mec pas très drôle et bien vénère qui balance des nappes de bruits blancs sur lesquelles viennent s'ajouter ses hurlements largement amplifiés et bidouillés d'effets agressifs. 20 minutes de pure hystérie sonore, c'était très bien!

     

    4dM1WPpHv3E

     

    Par ailleurs, son dernier album est un chef d'oeuvre!

    https://profoundlorerecords.bandcamp.com/album/frozen-niagara-falls

×
×
  • Créer...