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Dino Velvet

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Tout ce qui a été posté par Dino Velvet

  1. Hum … mitigé Premier constat : visuellement, ça poutre ! Le film en fout plein les mirettes (la scène d’ouverture donne le la) et c’est sa grande qualité. Les décors et les costumes sont terribles. Parmi les moments qui me restent en tête : le combat bourrin contre le minotaure, les Dieux affrontant les Titans et toute une série de saillies gore bien gratinées Après, le film charrie pas mal de défauts : photo trop sombre (dommage !), moments kitchs (scènes pas glop sur le Mont Olympe), manque de souffle (la bataille finale est petit-bras) et pauvreté émotionnelle évidente (c’est froid). Malgré tout, ça reste pour moi un objet filmique intéressant On notera aussi que Les immortels est le parfait film-miroir de The Fall (tournage exclusivement en décors réels et pas d’effets spéciaux numériques vs. tournage intégral en studio et effets digitaux à foison). A l’arrivée, je me demande si la marque de fabrique de Tarsem Singh n’est pas de faire des films moyens traversés d’instants sublimes …
  2. Un film de contraste(s), moyen mais distrayant. Globalement, c’est un zombie movie de plus, dans un contexte relativement original (tout se déroule durant un grand mariage). Après, le film a un côté furieusement bis, ce qui est étonnant mais pas forcément déplaisant. On a un peu l’impression de découvrir un Lamberto Bava inédit tourné au début des eighties Du coup, c’est truffé de trucs saugrenus dont on ne sait s’il faut s’en affliger ou en jubiler (John L’éponge, le marié en armure, le caméraman sosie d’Alex de la Iglesia, les possédés plongeant littéralement dans la salle de réception, …) et ce jusqu’à un final à la fois débile et poétique. Bref, c’est curieux mais ça participe aussi au charme de l’entreprise. De REC 3 Genesis je retiendrai surtout deux choses : - Un changement de format surprenant et … surpuissant. Le procédé est simple mais ça m’a collé des frissons ! - L’image iconique d’une jeune mariée (la mimi Leticia Dolera) la robe déchirée et tâchée de sang, une gambette à l’air et une tronçonneuse en main. A l’arrivée, je m’attendais à un truc franchement mauvais (le film se traîne quand même une piteuse réputation) mais j’ai passé un moment relativement agréable (contrairement au visionnage de REC 2). C’est sans commune mesure avec REC premier du nom (que je tiens comme excellent) mais, pour moi, ça se laisse voir
  3. J’ai bouclé la saison 3. Une poignée d’épisodes moins limpides que de coutume (ou alors j’étais trop crevé pour bien capter, ce qui n’est pas à exclure …) mais globalement ça reste une putain de série haut de gamme On commence avec un premier épisode hors continuité tourné suite aux attentats du 11 septembre et qui s’impose … comme l’un des meilleurs trucs jamais écrits sur un l’extrémisme religieux. Rien que ça Sinon, cette saison 3 est souvent nettement plus tendue que les précédentes avec, notamment : - le procès … - la campagne, - les menaces de mort pesant sur CJ. A noter que la série prend un peu plus souvent l’air qu’avant (moment champêtre fort sympathique à la ferme des Bartlet). A part ça, les dialogues sont toujours aussi acérés, intelligents et mélodieux (rhaaa, cette joute verbale informelle entre Bartlet et son opposant politique lors du dernier épisode !). La série continue aussi à nous balancer des moments d’émotion désarmants (un exemple parmi tant : la serviette estampillée « Bartlet for America »). J’ajoute que le dernier épisode est un véritable bijou d’écriture (dilemme moral terrassant ! ). A l’arrivée, une saison qui maintient le niveau, et dieu sait pourtant s’il était élevé. Si ça se tient comme ça jusqu’au bout, je vais vraiment crier au chef-d’œuvre télévisuel
  4. Le seul Carnahan (un peu) décevant On commence malgré tout par le gros bon point : l’esprit de la série est préservé On retrouve peu ou prou la même ambiance, les personnages ne sont pas trahis, le thème de la série est repris, des caméos assurent le passage de flambeau et Stephen J. Cannell produit ! C’est sûr qu’il manque un peu de bricolage et un déguisement pour Hannibal mais rien de scandaleux vis-à-vis du matériau d’origine. Les personnages sont très classe. Les acteurs bien castés. La première scène avec Hannibal Smith est ultra iconique, les présentations des trois autres larrons bien troussées. Des scènes marquantes : les quatre évasions, le tank (la scène d’action qui déchire, d’ailleurs la suite paraît fade après ça). Mais … C’est Carnahan derrière la caméra. Premier blockbuster et première (petite) baisse de régime. Rappelons-nous que le film passe tout de même après Mise à prix (ce qui est peut-être son plus grand « tort » finalement). Et bien les personnages de A-Team version ciné sont malheureusement loin d’avoir la même épaisseur que ceux de Smokin’ Aces. Seuls Smith et Barracuda acquièrent davantage de profondeur lors de deux scènes (leur rencontre marquée par un gros esprit de corps et leur discussion autour de la coupe iroquoise de Barracus). Davantage de ça (et pour tous les persos) et c’était gagné. Dommage Un peu déçu aussi par la mise en scène. Carnahan est capable de mieux, il l’a largement prouvé dans son métrage précédent (pour rester dans le même style hein, car Narc est aussi archi classe mais dans un registre visuel complètement différent). Castré A l’arrivée, ça reste quand même spectaculaire et divertissant mais je ne peux pas m’empêcher de penser que l’on est passé à côté d’un truc beaucoup mieux
  5. Pas aimé, j'en écrivais ça à l'époque ... Lewis Carroll et Tim Burton, deux univers forts qui devaient bien finir par se télescoper. Un cocktail super attirant sur le papier. Un résultat beaucoup moins probant dans les faits. J’en attendais beaucoup, j’ai bien déchanté Alice au pays des merveilles version Burton est foiré, mauvais. Y’a pas à tortiller. Le Wonderland en fout pourtant plein la vue … au début. Production design cossu (voire carrément « bourgeois ») et soigné. Effets spéciaux exemplaires. On en prend plein les mirettes puis vient l’indigestion, l’overdose d’images synthétiques. Les quelques acteurs en chair et en os font pièces rapportées. A la limite, il aurait mieux valu synthétiser tout le casting, ça aurait donné un produit fini beaucoup plus homogène visuellement Ou alors fallait faire tous les personnages en synthèse, sauf Alice Un joli paquet cadeau qui lasse vite et un emballage qui se révèle rapidement vide, creux. Le scénario est mauvais La nouvelle intrigue est indigne du texte fondateur de Lewis Carroll. Pas du tout dans l’esprit. Pourquoi ne pas reprendre tout bonnement l’histoire originelle au lieu de broder une variante merdique ? Un script ennuyeux. D’ailleurs les acteurs semblent aussi se faire chier … Pas un poil de noirceur et une bizarrerie bridée. Le comble est atteint lorsque l’affaire prend des accents Narniesques (ou plutôt Narniais). La bataille finale est foireuse au possible (zéro émotion, zéro tension) et la danse du Chapelier (sans doute destinée à faire rigoler les mioches juste avant la fin) m’a filé la honte pour Johnny Depp. Fade, le film pourrait être l’œuvre du premier yes man venu (même Brett !). On ne sent jamais la patte burtonienne à l’écran. Un Tim Burton castré par Mickey. Rappelons au passage que Burton a débuté sa carrière chez Disney. Chargé notamment de faire des croquis pour Taram et le chaudron magique, il s’emmerde. Il ne rentre pas dans le cadre et finira par se barrer. Un artiste trop atypique pour la firme aux grandes oreilles. Cet Alice au pays des merveilles, je le vois comme un triste retour dans le giron disneyen. Une preuve que Burton est finalement rentré dans le moule, du moins avec ce dernier opus. Comment on peut faire ça après un Sweeney Todd d’une noirceur abyssale ? Pourquoiiiiii ??? A l’arrivée, je préfère mille fois le dessin animé (Disney !) de 1951. Une œuvre paradoxalement plus folle et plus sombre. Un Disney à part, un métrage qui sort du carcan habituel. Ce film d’animation fut d’ailleurs fraîchement accueilli par le public d’alors et même décrié par Walt Disney lui-même. Il reste pour moi la meilleure adaptation cinématographique du bouquin de Lewis Carroll. Indétrônable !
  6. Nouveau rebondissement et réouverture du procès huit ans après le verdict. Et voici Soupçons – La dernière chance, film documentaire qui prolonge la série. Même niveau de qualité. C’est passionnant et bien foutu. Le film récapitule vite fait le procès, ça m’a semblé un poil redondant car la série était encore fraîche dans mon esprit mais finalement le procédé est pas mal car : - ça rafraîchira la mémoire de ceux qui ont vu The staircase il y a longtemps - ça offrira la possibilité à certains de visionner le film de façon indépendante (les éléments principaux étant rappelés) Pour ma part, je retiendrai particulièrement une chose … Un très bon documentaire … en attendant une probable suite (le procès d’appel à proprement parler)
  7. Pas du tout attiré par le sujet mais l’affiche était alléchante. Cronenberg. Mortensen. Fassbender. On a déjà vu pire combo ... Et pourtant le film ne me laissera pas un souvenir impérissable Outre un sujet qui n’est effectivement pas ma came, le métrage est quand même hyper statique. Il y a des trucs à prendre (le placement des personnages dans le cadre est à la fois symbolique et complètement raccord avec le thème abordé) mais on n’est pas loin du théâtre filmé. Et pourtant, malgré ce côté franchement peu palpitant, je ne me suis pas fait chier. Bizarre Sinon, l’interprétation est plutôt bonne (Viggo est classe en Sigmund Freud !), du moins globalement (j'exclue le babouin anorexique), mais le titre reste archi pauvre en émotion(s). A dangerous method, une œuvre hermétique, froide, clinique.
  8. J’ai découvert le film le week-end dernier et j’ai trouvé ça sympathique mais sans plus. En un mot : moyen C’est gentillet, pas flippant pour deux sous, mais pas déplaisant non plus. Un tranquille divertissement du samedi soir qui a ses petites qualités : - deux acteurs qui pèsent (Jeff Daniels et John Goodman) - des VRAIES bestioles (la plupart du temps), un truc qu’on ne verrait plus aujourd’hui - quelques passages plaisants (la fin dans la baraque truffée d’arachnides) - un rythme volontiers lent mais qui colle bien avec le décor (une petite ville américaine sans histoires) A noter que la trame générale (des bestioles foutent le bordel dans une bourgade paisible) rappelle celle d’une autre production Amblin : Gremlins Arachnophobie, c’est typiquement un film que j’aurais aimé découvrir gamin.
  9. Il filme des séries avec des chevaux.
  10. Je trouve le film moyen (mouuuuu !). Par contre, ça aurait été un pitch en or pour Cronenberg à l'époque
  11. 0o2Lqylpz80 Démarche couillue à plus d’un titre, ne serait-ce que pour le sujet hautement casse-gueule. Matérialiser Internet (et plus particulièrement les salons de chat), une belle gageure. Le résultat est en demi-teinte, mais Nakata ne s’en sort pas si mal (avec un postulat pareil, ça aurait pu être salement mauvais). Chatroom bénéficie de choix payants : - un décor minimaliste pour incarner le cyber espace (un vieil immeuble délabré) - une mise en scène dynamique (visuellement, c’est tout sauf plat) - des transitions plutôt malines entre le réel et le virtuel - un casting juvénile probant Et puis le scénario brasse ses thématiques (les dangers du médium, les pulsions destructrices de l’adolescence, …) sans condescendance aucune. Ça mérite d’être souligné. Après, il manque clairement un truc qui aurait propulsé le film vers d’autres sphères (ça aurait pu être plus immersif et troublant). Mon verdict : moyen mais pas inintéressant
  12. Je l’ai revu le week-end dernier et j’ai pris un panard énorme ! Un actioner généreux et trépidant. Le script ne pète pas plus haut que son derrière mais a le mérite d’être ultra efficace. Une fois l’action lancée, les passages hors de l’avion sont réduits au strict nécessaire (on évite une intrigue extérieure artificielle) et, à l’intérieur, on multiplie avec bonheur tout un tas d’actions parallèles (désamorcer la bombe, identifier le meneur, préparer l’assaut, débusquer la taupe, …). Le tempo est soutenu, la réalisation propre et la musique (Goldsmith) bien classe. Et puis le casting est royal ! Kurt est parfait en héro post-reaganien Le film regorge de seconds couteaux en or (John Leguizamo, Halle Berry, Oliver Platt et Steven Seagal dans un rôle méritoire) et rassemble aussi plein de représentants d’une précieuse caste d’acteurs : ceux dont on ne connaît pas les noms mais dont on apprécie les tronches (Joe Morton, B.D. Wong, J.T. Walsh, Len Cariou, Richard Riehle). Et puis le métrage est également une rutilante relique d’une époque révolue Les films avec des avions étaient à la mode (Broken arrow sortait la même année, Air force one la suivante), on baignait dans l’insouciance hollywoodienne pré-11 septembre (il était encore possible de filmer des détournements aériens perpétrés par des terroristes) et Steven Seagal n’était pas farci à l’andouillette. Souvenirs. A l’arrivée, le film vieillit bien (16 ans déjà) et reste l’un des meilleurs actioners des années quatre-vingt-dix
  13. Welcome BUENO, c'est cool de te voir ici
  14. Après avoir bien apprécié Justice à Vegas, je me suis calé The Staircase (alias Soupçons), autre série documentaire judiciaire plus ou moins chapeautée par la même équipe et tournée antérieurement. Ici, 8 épisodes de 50 minutes pour un seul procès (contre 2 épisodes de 50 minutes pour chacun des 5 procès de Sin city law). C’est donc nettement plus développé, même si ça reste encore un brin frustrant (ça résume plusieurs mois de préparation et d’audience). En tout cas, c’est super bien foutu Limpide en toutes circonstances (on saisit parfaitement tous les tenants et aboutissants de l’affaire), haletant (rhaaa, l’interminable attente avant le verdict !) et bourré de rebondissements (la bisexualité de l’accusé, l’affaire Ratliff, le pique-feu, …). Tout à tour glauque (les terribles photos médicolégales), triste, touchant et … drôle (les vannes dans les rangs de l’accusation, le témoignage de l’escort boy, le légiste asiatique expliquant qu’il est sympa lorsqu’il dédicace son bouquin). Et puis le procès cristallise magnifiquement le fonctionnement de la justice américaine (l’affrontement entre accusation et défense tient autant de la bataille d’arguments que du show théâtral) J’ai adoré les réflexions super lucides de l’accusé (conscient qu’il serait allé direct en prison s’il n’avait pas été riche et que le but de procès est davantage de remporter la partie que de lever le voile sur les évènements). En tout cas, je n’aurai pas voulu être un juré. Mike Peterson est-il un type qui n’a pas eu de bol ou un formidable manipulateur ? Mystère. La justice à tranché, mais la vérité reste impénétrable. Une série à voir
  15. Dino Velvet

    The Mask - Chuck Russell (1994)

    Souvenirs, souvenirs … Attention, c’est parti pour la rubrique ma life, mais pour ce film c’est un passage obligé Fin 1994, probablement pendant les vacances de la Toussaint. J’ai treize piges et, à ce moment de ma vie, je suis très peu allé au cinéma (une dizaine de fois tout au plus). Ma tante décide de nous emmener au ciné, mon frère et moi. Trop cool C’est parti pour The Mask, au cinéma Le Dragon sur le vieux port de La Rochelle. Au-delà de l’aspect grisant intrinsèque à l’expérience cinématographique, j’adore le film Et puis, je goûte au phénomène du moment (on allait bouffer du The Mask à toutes les sauces) et Cameron Diaz (premier rôle, 21 ans !) me donne quelques émois adolescents Après cette séance mémorable, j’ai du revoir le film un ou deux fois en VHS. Depuis, et ça fait facile une bonne dizaine d’années, aucun visionnage. Du coup, il y a quelques temps, lorsque je m’apprête à lancer le DVD, je suis un brin anxieux. Faut dire que ça me fait toujours peur de démolir un bon souvenir d’enfance (raison pour laquelle je tarde à revoir Condorman ou Roger Rabbit et que je me refuse catégoriquement de jeter un œil à L’histoire sans fin). Bref, quelques 90 minutes plus tard, j’ai trouvé ça très inférieur à mon souvenir The Mask est juste moyen Le truc qui m’a frappé de prime abord, c’est que c’est visuellement assez moche. La mise en scène est super plate (tout le contraire de ce qu’il aurait fallu), la photographie affreuse. Et puis certains effets spéciaux (les images de synthèse comme on disait alors), pourtant à la pointe de la technologie à l’époque (le métrage est un prétendant à l’Oscar des meilleurs effets visuels en 1995), ont parfois mal vieilli (le Mask qui s’écrase comme une crêpe). Après, le film reste quand même plutôt plaisant avec de l’énergie à revendre, un Jim Carrey show souvent fun (sa fausse mort dans les bras du bad guy, ses regards caméra complices, etc.) et un clébard super attachant. Sinon, pour une comédie volontiers grand public, j’ai trouvé ça limite trash aux entournures : le Mask enfonce des pots d’échappement dans les culs de deux garagistes roublards et sort une capote pleine lorsqu’il fait des sculptures avec des ballons ! A l’arrivée, le film n’est pas mauvais, il n’est juste pas à la hauteur de son concept. Avec le recul, c’était un projet parfait pour Joe Dante
  16. Bon p’tit film Un métrage humain, pas cynique pour deux sous. Rythme posé (façon bon vieux blues) et superbe ambiance South. Une belle galerie de personnages, tous abîmés par la vie. Des acteurs habités, à commencer par les deux têtes d’affiche (Samuel L. Jackson irradie, Christina Ricci est super touchante). A noter que le titre a quelque chose d’eastwoodien aux entournures (intrigue simple, mise en scène classique, foi inébranlable en l’être humain, passion non feinte pour le blues, …) Un film avec une âme. Yeah !
  17. Pas aimé ! Pour moi, le film en fait trop dans le nawak (c’est archi too much) et manque clairement d’équilibre. Dans chaque bande bis de la grande époque, tu avais un ou deux trucs vraiment énormes. Ici, c’est en permanence et puissance dix (à côté de Hobo with a shotgun, un titre Troma ressemble à un clip de l’UMP !). Du coup, c’est juste indigeste et agaçant sur la durée (overdose de punchlines badass). Sans compter que le film pique les yeux et fait mal aux oreilles Après, la chose a quand même quelques qualités : ça fait bien plaisir de revoir Rutger, le côté trash est parfois jubilatoire (ici, les gamins morflent copieusement), l’ambiance de déliquescence urbaine est terrible, il y a de bonnes idées (les deux bourreaux en armure ) et des détails qui tuent (le whisky local s’appelle BJ). Malheureusement, ça ne rattrape pas l’affaire et Hobo with a shotgun remporte, pour moi, la triste palme du pire opus de la vague néo-grindhouse.
  18. Hum, hum … En fait, je ne sais trop quoi en penser. Difficile de dire si j’ai aimé ou pas. Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, une œuvre placée sous le signe de la folie. Le film est entièrement contaminé par la démence de son personnage principal (lui-même incarnation d’un état devenu fou) et par celle de son époque (nous sommes au début des années de plomb et ça transpire à l’écran, le film est comme imprégné de cette atmosphère sociale délétère). Même la bande originale, l’une des meilleures partitions de Morricone, a des accents complètement barges (la guimbarde symbolise à merveille le pétage de plombs). Le titre a aussi un beau côté subversif (rhaaa, ce final !). C’est un bon gros brûlot que Boisset aurait pu tourner à l’époque s’il avait été italien. Sinon, c’est joliment troussé (mise en scène classe, belle patine seventies) et Gian Maria Volonte est juste mortel Après, le film a un côté inconfortable (même si c’est voulu) et épuisant (presque deux heures non-stop d’aboiements en italien, ça vous vrille le cortex). A l’arrivé, un truc intéressant même si je m’attendais à quelque chose de mieux (grosse réputation quand même).
  19. Mouais … Un film assez pauvre, tant sur le fond que sur la forme. Scénario intéressant sur le papier (des terroristes disposant d’un super soldat cyborg menacent de refaire péter la centrale de Tchernobyl ! ), beaucoup moins à l’écran. Progression narrative laborieuse (ils mettent dix plombes avant d’envoyer Deveraux ! ), réalisation sans éclat et photographie à chier (putain, John Hyams ! ). Heureusement, les décors sont bien (des vraies friches ! ). On reste quand même au-dessus du DTV bulgare lambda grâce à un trio d’acteurs bur(i)nés. Jean-Claude version mature a décidément une sacrée tronche Dolph vieillit très bien Et puis il y a ce gros viandard d’Andrei « The Pitbull » Arlovski, champion de MMA qui campe ici un cyborg increvable en mode « archétype du slave méchant ». Lorsqu’il y a un de ces trois acteurs à l’écran, le métrage est tout de suite beaucoup mieux Lorsqu’il y en a deux en même temps (rhaaa, cette baston destructrice entre JCVD et Dolph ), c’est plutôt bien En gros, faut prendre ce qu’il a à prendre (trois musculeux qui cassent tout) et oublier le reste Avec plus d'argent et de matière grise (oui, ça fait beaucoup), ça l'aurait sans doute sacrément bien fait ! Je vais être indulgent et dire que le film est moyen.
  20. Bien aimé ! Un fier représentant d’une espèce rare : le blockbuster intelligent. Une grosse machine qui ne prend pas le spectateur pour un con, c’est suffisamment inhabituel pour être signalé Pas forcément un chef d’œuvre pour autant (faut arrêter de s’emballer à mort à chaque nouveau film de Nolan …) mais un métrage complexe et bien torché. Visuellement, ça claque. Décors superbes, effets spéciaux au poil, mise en scène carrée. En même temps c’est une œuvre qui a les moyens de ses ambitions. 160 millions de billets verts, ça commence à chercher loin … Comme le reste, le casting est du genre cossu. Un acteur qui ne cesse de se bonifier (Di Caprio dans un rôle assez proche de celui qu’il interprétait dans Shutter island), des talents qui montent (Joseph Gordon-Levitt, Tom Hardy et une Ellen Page que je n’ai pas eu envie de baffer, une première), des vieux briscards réjouissants (l’über classe Michael Caine, le regretté Pete Postlethwaite et surtout cette bonne grosse ganache tannée de Tom Berenger ! ). Scénario bien ficelé pour un film bourré de concepts passionnants : - les différents niveaux de rêve - la distorsion temporelle entre temps réel et temps rêvé(s) - la réaction de défense du subconscient de la personne qui rêve - le risque de perte de contact avec la réalité, de déphasage - les totems - la possible dépendance au monde onirique (la scène dans laquelle Yusuf montre une arrière-salle où des personnes passent leurs journées à rêver évoque d’ailleurs la visite d’une fumerie d’opium) Sinon, j’ai bien aimé le niveau « forteresse des neiges », d’influence purement vidéoludique Après, pour moi, Inception a quand même quelques défauts, disons trois : 1/ Une certaine frilosité. Un film sur le monde des rêves pouvait à peu près tout se permettre en matière de visions fantasmagoriques, s’offrir des univers barrés. Bah non. Nolan reste timoré à ce niveau-là. J’ai halluciné sur le monde créé par Cobb et sa femme. Des décennies (en temps ressenti) pour bâtir une espèce de ville toute bétonnée et moche, faut quand même le faire. D’ailleurs, Mallorie Cobb (Maria Cotillon) aurait pu être un personnage très flippant, horrifique. Bah non Certains films (type Paprika) sont mille fois plus intéressants en termes de création d’univers. Passons maintenant aux deux défauts symptomatiques d’un certain cinéma nolanien … 2/ C’est froid. Ça manque cruellement d’émotion. Si Christopher Nolan a incontestablement un don pour nous frapper au cortex, il semble incapable de nous étreindre le palpitant C’est malheureux mais c’est comme ça : ses films ne me touchent pas (ou si peu). Emotion, sait pas faire le Christopher. 3/ C’est long. J’ai bien conscience que le scénario particulièrement dense ne pouvait être traité en quatre-vingt-dix minutes mais quand même … ça reste un peu trop long. A l’arrivé, je répète, j’ai quand même bien apprécié le film On quitte d’ailleurs l’affaire avec une jolie fin ouverte (tombera ? tombera pas ?) et une étrange sensation de flottement, d’engourdissement mental. C’est sans doute le plus gros tour de force du métrage : réussir à plonger le spectateur dans un état proche du rêve
  21. Je ne voulais pas le voir à cause de Casey « bouche de plomb » Affleck mais je me suis finalement bougé le fion, me disant que c’était con de me priver d’un bon film à cause d’une face de rat J’ai bien fait de me raviser : Gone baby gone est une bonne petite claque de derrière les fagots Coup d’essai et coup de maître pour le père Ben Affleck. Une qualité remarquable pour un premier long-métrage Gone baby gone, un drame / polar / film noir de haute volée. Scénario béton (le bouquin doit être sacrément bien). Un script dense, riche en rebondissements (c’est assez imprévisible), humain (putain de dilemme moral à la fin ! ) et chargé d’une belle dimension sociologique (excellente peinture des milieux interlopes de Boston ). Des scènes tendues à en crever (le Fillmore lounge, l’assaut de la baraque pourrave, etc.), une ambiance générale terrible et des dialogues qui claquent (le premier échange verbal entre Kenzie et Doyle est juste mortel). Des persos très bien écrits. Mention spéciale au couple d’enquêteurs (Patrick Kenzie / Casey Affleck et Angela Gennaro / Michelle Monaghan) à des milliers de kilomètres des clichés habituels. Juvéniles, faussement désinvoltes et pourtant couillus en diable (Kenzie a des côtés « hammettiens », Gennaro n’hésite pas à se jeter littéralement à l’eau) et fort compétents. Seconds couteaux en or massif : Ed Harris, Morgan Freeman (tout en finesse), Titus Deadwood Welliver et, comble du bon goût, deux comédiens de The Wire (Amy Ryan et Michael K. Williams). En tout cas, la direction d’acteurs est exemplaire (je crois bien qu’Ed Harris n’a jamais été aussi intense, c’est dire ! ). Plus que Mystic River ou Shutter Island, Gone baby gone est LE film qui m’a donné envie de lire du Dennis Lehane
  22. J’ai trouvé ça trèèèèès moyen Faut dire que, à de très rares exceptions près, je ne suis pas du tout client du sujet Le concept a déjà été exploité mille fois (et souvent de la même façon). Seul le contexte change. Je sauverai quand même : - La prestation caméléon de Jenn Murray dans le rôle de Dorothy Mills. - Le jeu sensible de Carice Van Houten - Une ambiance lourde (communauté ultra catho vivant coupée du monde au fin fond de l’Irlande … une sorte de version coincée du cul de celle de The wicker man ). A part ça, rien de folichon
  23. Pas un chef-d’œuvre ni un film d’une folle originalité mais un post-apo plaisant La grosse qualité du film, c’est sa capacité à faire beaucoup avec peu. C’est simple, avec le budget cacahuètes de The Road, Hell fait souvent aussi bien. Une belle cohérence narrative, quelques passages marquants (toute la fin bien glauque à la ferme) et surtout d’excellentes idées visuelles. Des décors bien choisis, un peu de poussière, une profondeur de champ restreinte, un gros travail sur la désaturation de l’image (le film doit énormément à sa photographie) et … ça le fait ! Des procédés simples, mais rudement efficaces. Un bel exemple de film où les contraintes budgétaires deviennent un atout, se transforment en un formidable moteur de créativité Un premier-long méritant.
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