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Mike Hunter

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Tout ce qui a été posté par Mike Hunter

  1. C'est The Crown, mais 10 ans avant The Crown! C'est vraiment très bien et c'est scénarisé par Peter Morgan, le showrunner derrière le succès de Netflix. ! D'une manière amusante, ce film se situe juste après la fin de la saison 5 qui vient de s'achever. Il en a également toutes les qualités: excellent casting, dialogues aux petits oignons, respect pour les figures royales avec une petite critique en sous-texte... Comme c'est du cinéma, cela a un peu plus de gueule à l'écran qu'un épisode de série TV.
  2. Saison 5: Enfin la période que tout le monde attendait, les années 90 avec la séparation et le divorce de Charles et Diana. Comme d'habitude, le casting est très bon. J'avais un peu peur pour Dominic West en Charles, pas à cause du talent de l'acteur mais parce qu'il reste pour moi ce queutard de McNaulty dans The Wire. Finalement il est excellent dans ce rôle de Prince ambitieux de réformer la Monarchie mais qui reste impuissant à cause de la patronne. Pendant longtemps, la famille royale faisait l'objet de moqueries à cause des divorces et la presse à scandales en faisait ses choux gras (d'ailleurs, la série révèle les méthodes pas très élégantes, voire franchement dégueulasses, utilisées pour obtenir la fameuse interview de Diana à la BBC en 1995). Mais ce que montre The Crown, c'est la violence qu'ont subi Charles et Diana durant cette période: à la base la séparation allait être compliquée, mais TOUS leurs petits squelettes enfouis cachés dans les placards se sont retrouvés en première page des tabloïds du monde entier. De l'extérieur, cela fait rire, mais de leurs points de vue, cela a dû être dévastateur. Ce sont des altesses royales qui ne vivent pas dans le même monde que le reste de l'Humanité mais il restent également des êtres humains qui s'en sont pris plein la gueule à l'époque.
  3. J'avais beaucoup apprécié la saison 1 lors de sa diffusion, mais j'étais totalement passé à côté de la suite (comme tout le monde d'ailleurs) Saison 1: Cela marche toujours aussi bien qu'à l'époque. Vraiment un gros travail sur la lumière pour instaurer une ambiance crépusculaire, belle utilisation de la musique, casting parfait (rare de voir des gosses bien dirigés dans une série française). Le bon exemple du truc lent, mais pas chiant. Finalement il se passe pas grand chose, le mystère ne fait que s'épaissir mais l'atmosphère reste fascinante. Cependant, je comprends que ça marche pas sur certains! Saison 2: A fait un gros flop, contrairement à la S1 qui a cartonné. Elle est arrivé presque trois ans, ce qui est une éternité dans le monde des séries. C'est pas une catastrophe, mais on sent que les auteurs sont moins inspirés, que le récit n'a pas été pensé, au moins dans les grandes lignes, dès le début. On tourne rapidement en rond, les nouveaux personnages ne sont pas follement intéressants et même si techniquement l'atmosphère glaçante est toujours là, on se fait un peu chier. Cela ne part pas dans le nawak, on respecte les bases de l'univers et de la mythologie des Revenants, mais je comprends qu'ils se soient arrêtés là.
  4. Un polar à la française signé par M. Marchal, l'homme qui ressuscita le film policier gaulois au début des 2000's, après une décennie de Julie Lescaut et Navarro sur TFI. Dans ses premières œuvres, il y avait un côté "too much" et couillon assumé avec ces flics qui roulaient en Porsche Cayenne et flinguait du truand au fusil à pompe sans le moindre risque. Ici, tout fait trop sage, trop propre et assez chiant. Les différentes intrigues s’entremêlent d'une façon artificielle qui sent la réécriture tardive ou le montage au forceps. Les acteurs font le job, mais n'ont pas le moindre charisme. Les scènes d'action tentent d'être boostées au montage, mais sont à peine digne d'un téléfilm. On sent que Marchal est sérieusement en panne d'inspiration, j'ai préféré son précédent film "Bronx" qui était pas génial , mais qui avait plus de saveur.
  5. Envie de relire des nouvelles/romans courts de Stephen King. Je les avais déjà lus il y a près de 25 'ans, ça reste toujours aussi bien.
  6. Tout pareil! C'est un truc de malade qui part dans tous les sens mais qui reste absolument maitrisé! C'est clairement à voir sur grand écran. Le casting est ouf': à 60 piges, Michelle YEOH envoie carrément du bois! Y a James HONG (le chef malfrat chinois de tous les filsm/séries US depuis 40 ans), Jamie LEE CURTIS et y a même Demi-Lune d'Indiana Jones et le Temple Maudit!
  7. Le seul truc dont je me rappelle, c'est que Jacques Balutin double Fred Williamson. Sinon, j'ai quasiment tout oublié de ce film.
  8. Un ex-hooligan doit infiltrer son ancien gang pour tenter de sauver son frère, leader de la bande. Sur le papier, cela vend du rêve, ou tout au moins cela parait sympathique. On sent que cela ne va pas être un chef-d’œuvre, mais au moins une bonne petite série B d'action. Malheureusement, si le film est correctement écrit et réalisé (sans que cela soit génial), le montage est catastrophique: le récit s'éparpille en beaucoup de sous-intrigues (2h19!) et en même temps donne parfois l'impression de survoler son histoire principale. Au final on s'emmerde pas mal.
  9. Revu cette excellente petite série B de la fin des 80's et totalement infaisable de nos jours. Entre la VF outrancière ("C'est juste un PD de l'espace!") et ses cascades aux conditions de sécurité très limites (Commentaire du réalisateur: "Matthias va le faire, je sais pas comment, mais il va le faire"), on peut plus espérer voir ce genre de film. Parmi toutes les conneries réjouissantes, j'adore particulièrement le gang de trafiquants de drogue des "White Boys": on a des types habillés comme des cadres supérieurs et qui tiennent littéralement un conseil d'administration. Ils travaillent dans un building en plein quartier d'affaires, conduisent des voitures de sport grand luxe repérables à 100 km à la ronde mais cela n'a l'air de déranger absolument personne.
  10. Découvert hier soir. Très sympa comme film. Le duo Wesley SNIPES / Woody HARRELSON fonctionne super bien et le film est hyper ancré dans le début des 90's. Par contre, contrairement à mes attentes, je trouve pas que ce soit réellement un film de sport, il y a pas les enjeux traditionnels (devenir professionnel, échec puis victoire....). On a plus l'impression d'un film de petits mafiosos avec ces deux zonards qui tentent de gratter quelques billets avec leurs petites arnaques. Même s'ils sont réellement talentueux au basket, leur chance est passée ou n'est jamais venue. D'ailleurs, le personnage de HARRELSON ressemble pas mal à joueur de Las Vegas accro au jeu et qui ne peut s'empêcher de parier son loyer à une table de poker. Le genre de type incapable de ne pas se foutre dans la merde.
  11. J'ai adoré! L'histoire est hyper simple (VENGEANCE!!!) mais l’ambiance est épique avec la zik et les paysages d'Islande. C'est bien sanglant et viril, et les dialogues sont dignes d'une chanson de Manowar!
  12. Vachement bien! Très sombre avec ces deux ados perdus, mais qui évite la caricature. J'avais découvert ce film car il a été scénarisé par James MORGAN et Glen WONG, il s'agissait de leur premier travail. Quelques années plus tard, ils bosseront sur la série 21 Jump Street, dans la période la plus intéressante (fin saison 3/saison 4). Quand on compare les protagonistes de The Boys Next Door et ceux de la série durant cette période, la ressemblance est frappante: des ados déboussolés, en apparence normaux et qui font les pires atrocités sans qu'il y ait la moindre explication rationnelle.
  13. C'était très bien! Au premier abord, on peut être sceptique: il s'agit d'une série dérivée du film Suicide Squad de James GUNN et centrée sur le personnage de Peacemaker, une caricature de gros bourrin. Le film était sympa, mais pas forcément inoubliable. Peacemaker et son équipe affrontent une invasion d'extra-terrestres: Le ton est évidemment parodique, on a droit à un certains nombres de punchlines et de personnages haut-en-couleur (notamment un nain karatéka). Mais loin de se contenter d'un humour à la Mars Attacks!, le ton se révèle réellement sombre. On est assez proche d'un Cobra Kai, avec ce personnage sorti des 80's perdu dans le monde contemporain.
  14. Slasher - Saison 4 Un patriarche tyrannique rassemble ses potentiels héritiers et leur fait subir des épreuves à la Squid Game pour déterminer qui gagnera sa fortune. C'est pas ouf', mais c'est pas trop mal non plus. C'est, comme pour les autres saisons, un truc sympa qu'on regarde pour en connaitre la fin, même si on oubliera tout dès le lendemain. Les scènes gores sont bien vénères et le tueur, qui est assez stylé, n'intervient qu'assez peu dans l'histoire. Ce qu'on apprécie le plus dans cette saison, c'est que la plupart des persos sont présentés comme des gros connards dégénérés qu'on est bien content de voir crever dans d'atroces souffrances. Petite bizarrerie au casting: on n'a que des inconnus, à l'exception de David CRONENBERG qui joue le patriarche.
  15. Ghostface est de retour à Woodsboro Après le genre, la suite, la trilogie et le reboot, Scream s'attaque au principe du Requel: mélange de reboot et de remake, il s'agit de continuer une saga avec les mêmes personnages tout en y incorporant de nouveaux, l'ensemble devant impérativement respecter l’œuvre originale. Un bon exemple de Requel étant Star Wars 7 - Le Réveil de la Force. Tout ceci est cité tel quel dans le film, car on fait du méta. Le nouveau Scream a exactement les mêmes défauts que SW7: de nouveaux persos qui ne sont ni attachants ou intéressants, des anciens héros qui sont clairement trop vieux pour ces conneries et surtout une volonté de coller/respecter à l'original de 1996 qui finit par tourner en rond. Bref', c'est très dispensable.
  16. Je trouve la 4 meilleure que la précédente, qui était déjà bien. Il y a pas réellement de nouveautés, mais le format évite qu'il y ait trop de gras et on s'emmerde pas. Cobra Kai est l'exemple parfait de ce qu'il faut faire quand on reprend une franchise (surtout si cette dernière est un peu naze à la base). Sinon, le vrai Karaté Kid, c'est définitivement lui:
  17. Les 2010's! Skyfall - 2012 Un épisode sous forte influence de C. NOLAN: esthétique froide, réaliste mais proche de la SF, un héros tourmenté par son passé et qui parait prêt à passer de l'autre bord, un méchant clownesque qui ne semble avoir d'autre but que le chaos... Ces choix peuvent ne pas plaire, mais d'un autre côté, Skyfall remplit tous les critères d'un James Bond: méchant charismatique au plan machiavélique, scènes d'action spectaculaire, JB girls sexy... On a droit au retour de Stuart BAIRD au montage qui sait la bonne longueur à donner aux plans pour qu'une scène soit lisible et dynamique, loin de la bouillie visuelle de Quantum Of Solace. On peut trouver le plan du bad guy un poil capillotracté (et même débile pour peu qu'on y réfléchisse), mais on est dans un James Bond. C'est-à-dire une série B, certes très bien friquée, mais ça reste du bis. Très bon climax dans la lande écossaise: c'est surprenant et jamais vu dans la saga ce type de décor. L'assaut final où Bond doit composer avec les moyens du bord n'est pas sans rappeler le premier Die Hard où le héros, quasi à poil, affronte une meute de mercenaires sur-armés. Spectre - 2015 Retour de la fameuse organisation terroriste que 007 avait dû affronter dans les 60's: quasiment pas introduite dans les précédents films, Spectre débarque dans la période Craig et est censée être la cause de toutes les aventures de l'agent anglais. Ça fait un peu capillotracté avec Casino Royale et Quantum Of Solace, mais ça passe à peu près si on de bonne humeur et pas trop regardant. Mais en ce qui concerne Skyfall, c'est beaucoup moins cohérent: le bad guy est censé agir par folie et par vengeance, pas être aux ordres d'une organisation secrète. La façon dont on parlait de Spectre dans les films de l'époque Sean Connery était plus simple et efficace, même s'il y avait des défauts de cohérence: quoi de plus intrigant que cette main mystérieuse caressant un chat? Plusieurs problèmes d'écriture: la révélation du lien entre Bond et Blofeld est censée être un choc. Mais à cet instant de l'histoire, on n'a presque pas vu le méchant auparavant. Résultat, on s'en moque car cet antagoniste nous est indifférent. Par contre, Christopher WALTZ est très bien dans son rôle: menaçant, sadique, mais également avec la petite pointe d'ironie indispensable. Si Dave BAUTISTA a le physique pour être un homme de main à la OddJob ou Requin, son personnage est trop peu caractérisé. Il n'est finalement qu'un gros malabar pas très intéressant. Pourquoi attaque-t-il Madeleine SWANN et 007 dans le train, alors qu'ils se dirigent exactement là où Spectre veut qu'ils aillent? (A part l'hommage à Bons Baisers de Russie). Cela a déjà été dit ailleurs, mais Léa SEYDOUX est clairement une erreur de casting: elle n'a clairement pas le charisme, l'élégance et l'ironie pour jouer un JB girl. On ne sent absolument aucune complicité avec Daniel CRAIG. Les scènes d'action sont correctes et bien filmées, mais sans plus. Rien d'inoubliable à ce niveau. Le problème du film est qu'ils ont essayé de faire un 007 avec Daniel CRAIG mais sur le ton des films avec Sean CONNERY: ça ne marche pas. Vu le dernier, mais je dois me le refaire après cette intégrale. Je vais pas faire de classement, ça n'aurait pas de sens. Mais je me rends compte que la saga compte de très bons films, mais aussi un nombre conséquent de pas terrible, voire franchement mauvais. Dans la plupart, il y a au moins quelque chose à sauver (une scène d'action, un méchant...), mais certains ne sont regardables que grâce au label James Bond.
  18. Les 2000's! Meurs un autre jour - 2002 Certainement le pire des James BOND! Si certains opus de la franchise étaient mauvais, celui-ci est particulièrement mauvais et est un exemple d'accident industriel cinématographique. Dès le pré-générique, on voit que le film est moche: étalonnage des couleurs, photographie, CGI avec les ignobles fonds verts... tout est une laideur inattendue pour un blockbuster de cette ampleur. Certes le film date de 2002, mais même pour l'époque c'est pourri! On sent une légère influence de Matrix avec le look d'un des bad guy, les ralentis ou le thème de la réalité virtuelle, ce qui ringardise encore plus le film. Pourtant, l'idée de départ est intéressante et le film tient à peu près la route jusqu'à l'épisode de Cuba, malgré sa laideur. Mais dès que l'on voit la voiture invisible, c'est un festival de conneries non-stop! Je me demande s'il n'y a pas eu un recyclage de script ou si ce dernier n'a pas été modifié sur le tournage en catastrophe. Ou bien, ils ont cherché à faire une parodie! Autre gros problème: Halle BERRY en JB girl, ça ne marche pas du tout à l'écran! Aucune classe, aucun charisme! En étant sympa, je donne un bon point à Michael MADSEN en chef de la CIA qui surjoue, comme d'habitude, son personnage de plouc mal dégrossi face à l'élégance de Judi DENCH en M. Et en plus la chanson de Madonna est très mauvaise! Casino Royale - 2006 La franchise a déjà connu des hauts et des bas, mais jamais un aussi grand que celui entre cet opus et son prédécesseur. Exit Lee TAMAHORI, retour de Martin CAMPBELL qui avait déjà inauguré l'ère Pierce BROSNAN. Casino est une triple réussite de la part de ses auteurs: - Ils ont réussi à introduire un nouveau BOND qui ne se contente pas de singer ses prédécesseurs. Fini le brun distingué, place au blond teigneux à l'allure de petite frappe, - Ils ont réussi à introduire une Origin Story sur comment James est devenu 007, ainsi qu'une JB girl qui soit autre chose que le coup d'un soir, rompant avec ce qui pourrissait la franchise depuis l'échec d'Au Service Secret de Sa Majesté et la mort de Tracy/DianaRIGG, - Simplement, ils ont fait un excellent film d'action qui respecte les codes de la franchise (Scènes d'actions, bad guy charismatique, rebondissements...), ce que peu de films ont réussi à faire, Dès la première scène (la poursuite de parkour), le ton est donné: fini le dégueulis de CGI de Meurs un autre jour, retour à l'action physique où acteurs et cascadeurs mouillent le maillot. Martin CAMPBELL confirme son statut d'excellent réalisateur de blockbuster: il filme d'une manière efficace et lisible. Quand au montage, il est signé par Stuart BAIRD qui sait parfaitement rythmer et couper les plans. Quantum of Solace - 2008 Pas aussi catastrophique que dans mon souvenir, mais quelle déception après Casino Royale! Le film a été développé et tourné durant la grève des scénaristes de 2007, ce qui se ressent: rien n'est clairement introduit, développé ou résolu. L'histoire est censée commencer une heure après celle du précédent opus, mais à l'exception de quelques scènes maladroitement raccrochées aux wagons ou allusions dans les dialogues, on n'a jamais l'impression d'être dans la continuité de Casino Royale. Il semblerait que ce soit Daniel CRAIG et Marc FOSTER qui aient réécrit pas mal de trucs durant le tournage qui aurait commencé sans que le script soit achevé, d'où l'aspect mal foutu du film. L'exemple le plus flagrant est le perso' de Strawberry FIELDS dont on a l'impression qu'elle joue dans une parodie de James Bond et qui semble totalement décalée dans l'histoire. Un autre exemple est le choix de Mathieu AMALRIC: un excellent acteur, mais dont le personnage a des enjeux trop obscurs, dont le destin est réglé au détour d'un dialogue. Et qui physiquement ne fait pas le poids face à Daniel CRAIG ce qui rend le combat final ridicule. Outre l'écriture faiblarde, Quantum Of Solace est très mal filmé: on est loin de la lisibilité et du dynamisme du duo CAMPBELL/BAIRD. L'action est souvent hystérique à l'écran avec un montage sous cocaïne qui laisse peu de temps au spectateur pour se poser. Même dans les scènes de dialogue, tout semble aller beaucoup trop vite et comme s'il fallait tourner rapidement du fait d'un budget trop court.
  19. Les 90's: GoldenEye - 1995 - Martin CAMPBELL Nouvel interprète pour BOND et nouveau réalisateur. Six ans se sont écoulés depuis le dernier épisode, une éternité dans la saga. La fin de la Guerre Froide laissait penser que les aventures de 007 n'auraient plus d'intérêt, mais si on regarde les précédents opus attentivement, on se rend compte que le conflit Est-Ouest n'a jamais été réellement au cœur des intrigues. On avait éventuellement affaire à quelques dissidents du KGB ou de l'Armée Rouge, mais jamais le Kremlin directement. GoldenEye est l'exemple réussi de la relance d'une franchise qui tournait sérieusement en eau de boudin: les auteurs ont compris ce qui marchait dans les précédents films et l'ont repris intelligemment. Le pitch est calquée sur Opération Tonnerre (le vol d'une arme surpuissante), schéma classique mais qui a fait ses preuves. L'antagoniste en chef est un charismatique trafiquant d'armes international qui, fait intéressant, a été lié par la passé à 007. La "femme de main" est une tueuse impitoyable sadique et qui semble légèrement dérangée. Y a des gadgets, de très bonnes d'action et surtout un réalisateur qui sait découper ses scènes et filmer l'action. Par rapport à John GLEN, le progrès est considérable, on a vraiment l'impression de regarder un blockbuster de cinéma et pas un épisode de l'Agence Tous Risques. Après, il y a toujours l'éternel débat si Pierce BROSNAN est un bon BOND ou pas. Pour moi il se situe entre CONNERY ET MOORE: les auteurs ne pouvaient pas se permettre de tenter de réinventer le perso comme ils l'ont fait avec CRAIG et ont donc choisi de faire du classique. A cette époque, la franchise n'était pas assez stable pour essayer de réellement faire du neuf. Pierce BROSNAN est un JB correct, qui fait très bien le job, sans être transcendant. Demain ne meurt jamais - 1997 Un peu décevant après la réussite de GoldenEye. La première partie est assez longue, peu d'action et peu de spectaculaire. La relation entre Pierce BROSNAN et Teri HATCHER ne fonctionne pas du tout à l'écran. Puis lorsque Michelle YEOH entre réellement en scène, le film prend son envol: le duo avec 007 marche mieux, les scènes d'actions deviennent spectaculaires (cette évasion suivie de la poursuite à moto!)... Au final, on se retrouve avec un BOND correct qui fait le job. Le problème de Demain Ne Meurt Jamais est son pitch: un magnat des médias veut déclencher un conflit entre l'Angleterre et la Chine pour remplir ses manchettes. Cela peut fonctionner si on veut faire une œuvre satirique, mais pas convaincu que la franchise JB soit idéale pour cette idée. On a du mal à adhérer au film: à défaut d'être réaliste, un film JB doit être a minima crédible. De ce fait, Jonathan PRYCE en méchant n'est pas très impressionnant, malgré le talent de l'acteur. Le Monde ne suffit pas - 1999 La confirmation que 90% de la réussite d'un film dépend du casting: - Denise RICHARDS, la caricature de la bimbo hollywoodienne, en physicienne nucléaire c'est non! - Sophie MARCEAU qui ne sait toujours pas jouer la comédie, c'est non! - Robert CARLYLE en antagoniste, c'est non! Pas que l'acteur soit mauvais, mais physiquement, il n'a pas la présence nécessaire. Il n'y a qu'à comparer avec Sean BEAN dans GoldenEye, la différence est frappante. Ce n'est pas uniquement une question de talent: dans Dangereusement Votre, Grace JONES, qui n'est pas vraiment actrice, est très monolithique, mais sa seule présence physique suffit à créer un personnage inoubliable. Mais ici, le bad guy fait très creux et sans saveur. L'histoire est pas trop mal pour la saga avec un contexte géopolitique intéressant. Les scènes d'action sont correctes, l'intro plutôt sympa avec la poursuite sur la Tamise. Le problème de ce film était déjà perceptible dans GoldenEye: les producteurs ont voulu jouer la sécurité et retrouver le ton des films de CONNERY/MOORE (sans le côté gros con macho) mais ils n'ont pas réussi à se renouveler suffisamment et tournent déjà en rond au bout de 3 films
  20. On passe aux 80's: Rien que pour vos Yeux - 1981 Début de John GLEN, monteur sur plusieurs précédents opus, qui signera 5 BOND d'affilée durant les 80's et ne fera quasiment rien d'autre par la suite. Après le bordel qu'a été Moonraker (malgré son succès public), les producteurs sont revenus à du plus classique: un système secret est perdu en Méditerranée, le MI6 envoie son meilleur agent pour le récupérer, le KGB envoie le sien... blablabla. L'intrigue est pas folichonne et les méchants sont moyennement intéressants. Et la chanson-titre est vraiment pas géniale, toute comme la musique qui sonne beaucoup trop fin 70's/début 80's. Même si Rien que pour vos yeux est un James BOND "correct mais sans plus", il a d'indéniables qualités. Les scènes d'actions sont originales, dynamiques et impressionnantes: la scène de poursuite à moto et à skis dans la piste de Bobsleigh justifie à elle seule le visionnage du film. L'autre atout du film est Carole BOUQUET dans son rôle d'arbalétrière animée par la vengeance qui est une JB girl très badass: avec le recul on se rend compte qu'elle aurait pu être une star de films d'actions très crédible. Octopussy - 1983 A la base, James BOND n'est qu'une petite série B dont les budgets des suites sont allés croissants avec le temps. Il y a toujours eu un côté bis, plus ou moins assumé. Pour Octopussy, la première partie en Inde donne l'impression d'un film d'aventure des 50's, avec certains relents de colonialisme. Sur ce dernier point, les James Bond ont souvent montré une vision caricaturale des pays traversés, mais ici c'est franchement gênant. On n'est pas en présence d'un des meilleurs opus: beaucoup de longueurs, des méchants pas charismatiques (sauf Steven Berkoff en officier soviétique, mais qui surjoue un peu trop), des scènes d'action parfois un peu trop molles (surtout durant la première heure)... Mais il y a également de bonnes idées: l'île habitée uniquement par des femmes, la scène de poursuite sur le toit du train, les jumeaux lanceurs de poignards (mais mal exploités)... Surtout que pour une fois, l'intrigue est intéressante et mêle exotisme et géopolitique. Jamais plus Jamais - 1983 - Irwin KERSHNER Petit hors-sujet dans la rétrospective officielle des BOND: suite à une histoire de droits, une autre compagnie que EON produisit un remake d'Opération Tonnerre avec Sean CONNERY remettant le smoking qu'il avait abandonné depuis 10 ans. Il manque certaines choses habituelles d'un Bond: le thème musical, la séquence d'ouverture avec le gun barrel, les acteurs habituels pour M, Q et Moneypenny... Mais globalement rien de fondamental au cahier des charges d'un 007. Sean CONNERY est clairement trop vieux pour le rôle, mais il semble s'en amuser tout comme le reste du casting et le réalisateur. L’histoire est un remake d'Opération Tonnerre, mais beaucoup de BOND officiels ont la même trame narrative, ce qui ne pose aucun problème au final. Jamais plus Jamais se situe dans la moyenne haute de la série: des méchants charismatiques (Max von SYDOW en Blofeld, Klaus Maria BRANDBAUER en Largo), d'excellentes séquences d'action (derrière la caméra, on a le réalisateur de L'Empire contre-attaque). Un des gros points forts du film est clairement la présence de Barbara CARRERA en JB girl: très belle et très sadique, elle rejoint Requin et Oddjob au panthéon des meilleurs hommes de main. Il y a quelques défauts (la séquence de jeux vidéos est une catastrophe et s'avère incompréhensible à l'écran), mais rien qui ne gâche réellement le spectacle. Ce qui a dû être drôle, c'est l'étonnement des spectateurs qui voyaient débouler un autre James Bond en 1983, quelques mois après Octopussy. Je me demande si beaucoup connaissaient cette histoire de droits d'auteurs. Dangereusement Votre - 1985 Le plus 80's des BOND: Grace JONES en JB girl et Duran Duran à la chanson titre! Un film qui signe également la fin d'une époque avec la dernière apparition de Lois MAXWELL qui incarnait Moneypenny depuis Docteur No. Également la dernière apparition de Roger MOORE en tant que 007. Beaucoup trop vieux pour le rôle (il est plus âgée que la mère de sa partenaire Tanya ROBERTS), il décide de raccrocher les gants. Pour l'anecdote, il est également plus âgé que Sean CONNERY (ce dernier est né en 1930 alors que MOORE est né en 1927). Le film est à l'image de son acteur principal et manque sérieusement de pep's. C'est très mou et donne l'impression d'un cahier des charges qu'on déroule sans passion ni envie. Un des problèmes rencontré par la saga, c'est qu'on a l'impression que toutes les intrigues sont copiées sur Goldfinger ou Opération Tonnerre. Les rares moments où d'autres schémas narratifs ont été tentés (L'Homme au pistolet d'or), les films n'ont pas été concluants. Le méchant ZORIN est un clone d'Auric GOLDFINGER. Certes le charisme de Christopher WALKEN en fait un excellent antagoniste, mais on a le sentiment de tourner en rond. Mais soyons honnête, il y a également de bons moments: la scène d'inondation de la mine, la présence de Patrick MCNEE, l'affrontement sur le Golden Gate... Par contre, la scène de pré-générique avec le snowboard sur fond de Beach Boys, c'est non. Mais je peux pardonner tous les défauts de Dangereusement Vôtre, car il y a la JB girl la plus fascinante qu'on ait vu, qui aurait mérité d'être l'antagoniste principale: May Day par Grace JONES. Martialiste émérite, dotée d'une force quasi-surhumaine, elle est suivie par deux assistantes porte-flingues avec qui elle semble avoir une relation ambiguë. Ultra-badass, son sacrifice en fait un personnage surprenant dans l'univers James BOND. Anecdote: une des assistantes de May Day est incarnée par Alison DOODY qui sera Elsa SCHNEIDER dans Indiana Jones et la Dernière Croisade. L'autre est jouée par Papillon Soo Soo qui incarnera une prostituée dans Full Metal Jacket Tuer n'est pas jouer - 1987 Un bon cru dans l'ensemble: Timothy DALTON est un 007 crédible à l'écran. L'intrigue est originale et, fait plutôt rare dans la saga, s'inscrit dans un contexte géopolitique contemporain (la guerre d'Afghanistan). Le rôle de Maryam d'ABO en JB girl convaincant, plutôt original et on sent une véritable alchimie à l'écran avec T DALTON. Il y a également de très bonnes scènes d'action, dues au talent de cascadeur de Remi JULIENNE. Andreas WISKNIESKI est un très bon méchant en Necros. A part la musique, pas de fautes de gout. En fait, le vrai problème des films des 80's, c'est la réalisation de John GLEN: il a une façon de filmer qui est très plan-plan, pas dynamique pour un sou. C'est clairement un artisan compétent, qui sait tenir un budget et respecter un planning, mais guère plus. Permis de tuer -1989 Fin de la période Timothy DALTON, et pas la porte de sortie la plus glorieuse. L'idée de montrer un 007 en rupture avec les services secrets et animé par la vengeance est plutôt intéressante, mais très mal exploitée. A part sur 2-3 péripéties, l'intrigue et son déroulement sont ceux d'un BOND classique et pas très inspiré (démanteler un trafic de drogue). Le méchant en chef est incarné par Robert DAVI, un acteur que j’apprécie beaucoup. Mais son rôle n'est pas très intéressant et rappelle trop celui de Yaphet Kotto dans Vivre et laisser mourir (un truand violent, mais sans grande originalité). On a également droit à Benicio DEL TORO en homme de main dans son premier rôle à l'écran: il est plutôt convaincant et meurt d'une façon assez horrible. Mais comme pour Robert DAVI, un bon acteur avec un personnage mal écrit. Les deux JB girls sont particulièrement catastrophiques: outre un manque d'originalité dans leurs personnages, les actrices manquent totalement de charisme à l'écran. Quand à John GLEN, il n'a pas fait de réels progrès depuis le précédent opus: on a toujours le sentiment de regarder une série TV, certes très friquée, mais à la mise en scène souvent anesthésiée. Permis de Tuer a cependant un des climax les plus impressionnants de la série avec une poursuite en camion-citerne et une déluge d'effets pyrotechniques à l'ancienne (cette époque sans CGI...) Moment qui justifie à lui seul le visionnage du film! Par ailleurs, on a droit à une petite apparition de Branscombe RICHMOND (futur Bobby SIXKILLER dans la série Le Rebelle) en figurant lors d'une bagarre dans un bar (ceci, par contre, ne justifie pas qu'on visionne le film, sauf si...)
  21. Les 60's, pas de gros reproche à faire (même sur Au Service Secret de Sa Majesté qui au moins essaie de faire du neuf) Les 70's, c'est différent Les Diamants sont éternels C'était laborieux. Après le semi-échec d'Au service secret de Sa Majesté, les producteurs ont souhaité revenir à une formule plus classique: ils ont donc fait du Goldfinger, en moins bien. Le script est inutilement compliqué avec ce trafic de diamants qui serait l’œuvre d'un sous-Howard HUGHES mais en fait c'est Spectre... etc. Alors qu'il ne s'est passé que 4 ans depuis On ne vit que deux fois, Sean CONNERY semble avoir pris un gros coup de vieux. Il est toujours charismatique, mais semble beaucoup moins fringant. Charles GRAY reprend le rôle de BLOFELD après Donald PLEASENCE et Telly SAVALAS, il fait le job mais reste très en dessous de ses prédécesseurs. Quand au duo d'homme de mains, WINT et KIDD, je préfère ne pas en parler tant ils sont ridicules. Certes, cela les rend originaux dans la saga, mais c’est pas crédible à l’écran. (A noter que WINT est interprété par Bruce GLOVER, le père de Crispin). Les JB girls sont assez oubliables, à l'exception du duo Bambi et Perle Noire, mais qui n'apparait que durant une unique scène. Les scènes d'action ne sont ni intéressantes ni palpitantes. Même si la scène de poursuite dans Las Vegas est assez dynamique, elle est beaucoup trop classique pour un James Bond et donne lieu à un des plus beau faux-raccord du Cinéma. Vivre et Laisser mourir Pas génial non plus! 1er BOND avec Roger MOORE qui fera 7 films d'affilée pour la franchise (record inégalé à ce jour). C'est pas forcément la période préférée des fans: l'acteur succédait à CONNERY, chose peu aisée, et les auteurs ont essayé de coller à la mode de l'époque, en l’occurrence la blaxploitation (suite au succès de Star Wars ils essaieront de faire de la SF quelques années plus tard dans Moonraker et le résultat est assez infâme dans mon souvenir). Pourtant, le film commence bien: la chanson du générique a été composée par Paul CARTNEY & WINGS et est certainement une des meilleurs de la saga. Il y a aussi un problème spécifique à la France: Roger MOORE est toujours par Claude BERTRAND avec sa très belle voix. Le problème est qu'il donne au personnage un second degré absent de la version originale. C'était parfait pour Amicalement Votre, beaucoup moins dans James Bond. L'histoire est assez ridicule: au lieu d'un milliardaire mégalomane ou d'une organisation secrète, on a un vulgaire trafiquant de drogue qui veut juste envoyer sa marchandise en contrebande. Pas de chantage au monde entier, ni de tentative de déstabiliser l'ordre planétaire. C'est dommage car l'acteur fait preuve d'un réel charisme à l'écran, mais son personnage est trop mal écrit. Et que dire du retournement à la moitié du film qui s'avère franchement ridicule! Du côté des hommes de mains, c'est plutôt réussi: on a un manchot tiré à quatre épingles avec une pince coupante au bout du bras, ainsi qu'un Baron Samedi issu du folklore vaudou. Ils sont malheureusement un peu trop sous-utilisés. Pour les JB girls, on a Jane SEYMOUR qui campe une tireuse de cartes dans un rôle assez inattendu et intéressant, sans non plus atteindre des sommets. Mais le vrai problème est, selon moi, la réal' et surtout le montage: il y a des moyens financiers conséquents qui se voient à l'écran, Guy HAMILTON a déjà filmé deux autres James BOND et sait ce qu'on attend de lui. Mais les scènes d'action sont globalement molles à l'écran. Le plus frappant est la scène de poursuite en bateau qui beaucoup trop longue et absolument pas palpitante, alors que les cascades et la prise de vue sont réussies L’Homme au pistolet d’or: Ce film a un potentiel énorme, mais totalement gâché par un traitement mou et fainéant. Prendre Christophe LEE pour incarner le méchant est certainement une des meilleurs idées de la série. Surtout que son rôle (un tueur à gages d'élite à l'arme spéciale) est original et change de la nomenklatura de SPECTRE. Son homme de main est également très bien trouvé, l'acteur français Hervé VILLECHAIZE, nain au sourire sadique. Il y a également quelques bonnes idées: la base secrète du MI6 dans l'épave du Queen Elizabeth, la cascade automobile avec la vrille, la balle d'or avec le matricule 007... Mais dans l'ensemble, c'est chiant! Le script est indigent et se contente d'être une simple course-poursuite avec un Mac Guffin. Les JB Girls sont particulièrement insipides. Ce sont les mêmes personnes qui se sont occupées du montage de Vivre et laisser mourir: on retrouve ce sentiment de scènes d'actions (d'ailleurs rares) trop longues et molles. Mais si on peut (presque) excuser certains défauts, il y a aussi de sacrées idées de merde qui ne passent pas: les scènes de karaté ne servent à rien et sont ridicules car il est visible que Roger MOORE ne connait pas cet art martial. Mais le pire est le retour du Shérif J.W. PEPPER, vu dans Vivre et laisser mourir, un personnage qui n'est ni attachant ou sympathique et s'avère même franchement saoulant. L’Espion qui m’aimait: Enfin un BOND réussi! Les responsables des précédents opus ont été débarqués et on voit le retour de Lewis GILBERT (réal' de On ne vit que deux fois) et John GLEN au montage (déjà respo sur Au Service secret de Sa Majesté et futur réal' de tous les James Bond dans les 80's). les scènes d'action sont plus efficaces, rythmées et restent impressionnantes, même plus de 40 ans après. Du côté des méchants, on a droit à Curd JUGENS qui compose un multi-milliardaire mégalomane, mix entre BLOFELD et GOLDFINGER: pas forcément très intéressant, mais très classe. Mais le meilleur, c'est l'arrivée de l'homme de main iconique de la saga: Requin! C'est un vrai film à grand spectacle, qui cherche à en mettre plein la vue: le producteurs n'ont pas lésiné et ont dû bien négocier avec la Royal Navy vu les bateaux et les moyens visibles à l'écran. Du côté des JB girls, Barbara BACH est une très belle espionne soviétique, mais il y a surtout Caroline MUNRO qui incarne une sbire avec un bikini presque aussi sexy que celui qu'elle porte dans Starcrash. Malheureusement, elle n'apparait que trop brièvement à l'écran. Détail surprenant: l'espionne soviétique fait référence au mariage de BOND, ce qui n'avait pas été fait dans les films précédents. Moonraker: Les 70's se terminent douloureusement pour 007. A l'exception de "L'Espion qui m'aimait", le bilan est assez peu glorieux et Moonraker n'arrange rien. Ce n'est pas aussi catastrophique que dans mon souvenir, mais on est plutôt dans le fond du panier. Dans les points positifs, on a droit au retour de Requin/Jaws: même si son personnage a été adouci et que sa romance est ridicule, il reste toujours LE meilleur homme de main de la série jusqu'à maintenant. Michael LONSDALE est également très bon en ennemi: j'aime beaucoup son perso' de multi-milliardaire mégalomane, qui n'est pas sans rappeler Elon MUSK avec Space X (d'ailleurs, ce dernier pourrait jouer un excellent méchant dans un James BOND: lui-même!). Mais dans l'ensemble, c'est très moyen: le plan du bad guy est ridicule (la justification du vol du Moonraker au début du film est navrante!), la tentative d'introduire de la SF dans l'univers de James Bond ne marche pas (un vol d'armes atomiques, oui! Une station spatiale et un combat dans l'espace avec des soldats armés de rayons lasers, non!). Globalement, si les scènes d'action sont originales (le saut en parachute, la poursuite à Venise...) elles manquent de souffle et de dynamisme (à l'exception de la poursuite en canots en Amérique du Sud). Les scènes d'action des films avec Sean Connery (pourtant réalisées 10 ans auparavant!) m'ont laissé de meilleurs souvenirs. Ce qui est surprenant, c'est que l'équipe de Moonraker est quasi-identique à celle du film précédent (réal', scénariste, monteur, chef'op, décorateur...). Mais ici, ils se sont plantés. Peut-être que la coproduction Franco-britannique a foutu le bordel, ou que les producteurs historiques (Albert R. BROCOLI et EON) se sont trop impliqués.
  22. Actuellement en train de me refaire toute la saga. En fait, j'en ai vu plus que je ne pensais. On commence avec les 60's! James Bond 007 contre Dr No : Une sympathique série B, un peu fauchée, qui donna naissance à un des personnages les plus importants de la Pop culture depuis plus d'un demi-siècle. Il suffit de pas grand chose pour le créer: le thème musical (qui n'est pas de John BARRY, soit dit en passant), le matricule, la vodka-martini, le "Bond, James Bond", la séquence avec le gun barrel... Avec le recul, étonnant de voir que tout vient de ce petit film, à la réalisation honnête et carrée mais sans génie. Son principal atout étant clairement le charisme de son interprète. Le spectateur qui le découvre maintenant serait certainement déçu, mais si on le replace dans le contexte, c'est un bon film d'action dépaysant, même si ce n'est pas encore réellement un James Bond. Bons baisers de Russie: Bien meilleur que Dr. NO. Les moyens accordés par la production sont bien plus conséquents, ce qui se traduit par des séquences d'action plus spectaculaires, des décors plus impressionnants ... L'intrigue est bien plus intéressante est est une réelle histoire d'espionnage: 007 se fait manipuler pendant la majeure partie du film par le SPECTRE. Cette organisation criminelle apparait enfin (seulement évoquée dans Dr. NO) et montre ce qu'on attend d'un méchant dans un James Bond: chef charismatique (même si on ne voit pas son visage), des hommes de mains patibulaires et réellement menaçants pour 007, qui existent à l'écran et ne sont pas de simples figurants. On voit enfin les gadgets de Q (dans Dr. NO, il n'était qu'armurier), il y a une vrai séquence de pré-générique... Ce n'est pas encore parfait, mais ça s'en rapproche. Goldfinger: Souvent considéré comme un des meilleurs, Goldfinger fourmille de moments cultes: le corps recouvert d'or de Jill Masterson, première utilisation de l'Aston Martin avec tous les gadgets (également première séquence où Q montre les gadgets dans son labo), un méchant mégalomane (un peu ridicule également) qu'on croirait issu d'une B.D, l'homme de main Oddjob avec son chapeau...etc. On a enfin une chanson digne de ce nom au générique! Goldfinger est réellement le film qui définit ce que doit être un James Bond! Pas grand chose à reprocher à cet opus, à part sa vision de la condition féminine. La façon dont 007 traite Pussy Galore met mal à l'aise (il la viole pour la ranger de son côté!). Rétrospectivement, les James Bond de cette époque ont été beaucoup critiqués pour leur machisme, critique exagérée pour les précédents opus, mais justifiée ici. Opération Tonnerre: Un James Bond qui rentre dans la catégorie des "Bon, mais sans plus". Parmi les défauts du film, les antagonistes: ils ont la lourde tâche de passer après Auric Goldfinger et Oddjob. Sans être mauvais à l'écran, ils sont bien moins impressionnants que leurs prédécesseurs. L'intrigue n'est pas exceptionnelle et n'a pas très bien vieillie: cette histoire d'armes atomiques volées fait très cliché de nos jours (à l'époque, certainement moins). De même, le jeu de chat et de la souris auquel se livrent Bond et Largo parait assez fade par rapport à celui entre 007 et Goldfinger. Quand au cadre de l'histoire (les Bahamas) rappelle un peu trop celui de Dr. NO (La Jamaïque). Rétrospectivement, on se rend compte que la plupart de JB qui suivront calqueront leur trame narrative sur Opération Tonnerre ou Goldfinger. Mais ça reste cependant un excellent film d'action avec de nombreuses séquences cultes: Le Jetpack, le vol des bombes, la piscine remplie de requins, le climax avec le combat entre les hommes-grenouilles... Les scènes sous-marines, qui constituent un des points forts du film, ont été réalisées par Ricou Browning: acteur/cascadeur/réalisateur spécialisé dans ce type de séquences, il incarnait "L’Étrange Créature du Lac Noir" dans le film homonyme et signera "Mr No Legs", un nanar avec un cul-de-jatte karatéka (un film qui fait rêver sur le papier, mais s'avère assez chiant). Sinon, comme d'habitude, James Bond agit comme un mufle avec les femmes: notamment, il monnaie le silence d'une infirmière en échange de faveurs sexuelles... On ne vit que deux fois: Encore un très bon cru de la saga: l'histoire a été écrite par le célèbre auteur Roald DAHL qui a pondu une intrigue intéressante avec d'excellentes idées (le repaire dans le cratère, la fausse mort de Bond...). Le gros atout du film étant Donald PLEASANCE dans le rôle de BLOFELD qui, malgré un temps de présence réduit, s'impose comme le meilleur ennemi de 007. Sa présence avait été teasée lors des précédents opus (on ne voyait que ses mains et son chat) et son apparition aurait pu tomber à plat, mais le talent du comédien en fait un des meilleurs moments de la saga. Par contre, pour le reste du SPECTRE, c'est pas ouf': les bad guys sont plutôt transparents, même la JB Girl qui essaie de tuer 007 est insipide malgré le charisme de la comédienne. Mais il y a de très bons moments d'action qui restent impressionnants, même de nos jours: la bataille aérienne avec l'hélicoptère Petite Nellie, l'assaut sur la base de SPECTRE... Au Service Secret de Sa Majesté: Premier gros faux pas de la franchise! Le principal défaut est évidemment George LAZENBY: ce type doit être une des plus belle erreur de casting existante. Il n'a clairement pas le charisme et la présence physique pour incarner 007. Cependant, à sa décharge, ce sont les producteurs qui l'ont choisi et il a la lourde tâche de passer après Sean CONNERY ce qui est mission impossible. Le film est d'une structure déséquilibrée, avec une intrigue bizarre qui est résolue d'une manière peu crédible (certes on est dans un James Bond, mais il y a des limites). Durant la première partie, qui est trop longue, BOND tente d'infiltrer incognito le repaire de BLOFELD à la manière d'un film d'espionnage classique, mais sans l'efficacité narrative d'un Bon Baisers de Russie. Le second acte est, par contre très réussi avec les nombreuses séquences d'actions dans la neige des les Alpes Suisses, qui offrent un décor original et intéressant. Par contre, la résolution de la menace est torchée en une seule scène dans le bureau de M! Il y a dû y avoir un problème de script ou autre chose pendant le tournage. Ou bien, les scénaristes ne savaient vraiment pas conclure leur histoire. Autre chose très déséquilibrée, la romance avec Tracy: si Dianna RIGG est un excellent choix de casting (peut-être le meilleur pour une JB Girl), les séquences s’enchainent sans que l'on sente une réelle alchimie entre les personnages. Le script n'aide pas réellement, la plupart de leur rencontre intervenant "par le plus grand des hasard" et l'ensemble faisant très téléphoné. C'est dommage car cela permettait d'explorer une autre facette de BOND. Après tout, c'est un être humain qui a des sentiments et une vie privée. Concernant les méchants, le choix de Telly SAVALAS en BLOFELD et de sa "femme" de main est plutôt réussi, il n'y a pas grand chose à leur reprocher. Il y a le problème de continuité avec le précédent opus (BOND et BLOFELD sont censés s'être déjà vu dans On ne vit que deux fois) mais qui est excusable: le processus de production cinématographique de l'époque était loin d'être aussi industrialisé que maintenant (on parle d'un film des 60's, pas du MCU). Un peu déçu par cet opus qui propose des choses intéressantes pour renouveler la série, mais se vautre sur d'autres.
  23. Mike Hunter

    24

    Saison 9: Fini la dernière saison! J'ai regardé l'intégrale de 24h Chrono (il y a eu un reboot en 2017, mais je vais m'en faire grâce). Cette saison 9 a été diffusée en 2014 (soit 4 ans après la saison 8 ) et ne compte que 12 épisodes. Je m'attendais à une catastrophe, mais le résultat n'est pas si mal et même plutôt plaisant par rapport aux précédentes saisons qui tournaient en rond. L'action a été délocalisée à Londres, ce qui crée de nouveaux enjeux (Bauer doit gérer ses ennemis et ses alliés anglais). Comme dit par yume quelques messages plus haut, le format raccourci évite les sous-intrigues redondantes (bye-bye Kim Bauer!). Il y a de bonnes idées, comme le fait que le Président soit sujet à Alzheimer, ce qui est loin d'être invraisemblable (y a qu'à voir Biden qui oublie le nom du premier ministre australien en pleine conférence de presse). Il y a également Margot Al-Harazi incarnée par Michelle Fairley (a.k.a Lady Stark dans GOT) qui incarne un putain de méchant psychopathe!!! Le seule truc qui me fait tiquer, c'est l'évolution du personnage de Chloé O'Brien qui devient une hacker au look gothico-emo. Mais à part ça, ces douze derniers épisodes sont plutôt sympathiques. Après, on sent que le concept de la série est totalement dépassé: 24 épisodes par saison, c'est beaucoup trop long (on le voit parfaitement avec cette dernière saison qui fonctionne bien car plus courte). En 2014, Netflix avait déjà diffusé ses premières séries et commençait à imposer son format de 10/12 épisodes (voire moins). De nos jours, cela serait impossible de raconter une histoire qui s'étale sur autant de temps, les spectateurs décrocheraient trop rapidement. Mais le gros problème, c'est Jack Bauer: à la base héros viril de l'Amérique de Bush Jr chargé de venger l'humiliation du 11/09, il est devenu un boy-scout psychorigide et gonflant. Si certains excès du personnage (notamment son recours à la torture) étaient intéressants à l'époque de la diffusion, c'est devenu presque ridicule de nos jours.
  24. Roy Cohn L'Avocat du Diable de Philippe CORBE (Journaliste politique sur BFM, ancien correspondant US pour RTL) C'est l'histoire de Roy COHN, un avocat new-yorkais aux méthodes "spéciales": pour gagner un procès, il pensait qu'il valait mieux connaitre le juge que la procédure pénale. Il travailla avec le sénateur Joseph Mac Carthy dans les années 50 dans le cadre de la "Chasse aux Rouges". Dans les 70's, il rencontra Donald Trump, fils d'un promoteur immobilier dans le Queens à qu'il apprit sa philosophie: "N'hésite pas à mentir, tromper, à mépriser les autres surtout s'ils sont faibles ou perdants. Si on t'attaque, contre-attaque encore plus fort même si tu as tort. A la fin, même si tu perds, dis que tu as gagné". Le personnage est réellement fascinant, digne d'un polar de James ELLROY ou de Tom WOLFE. Tel que décrit, il apparait sans aucun scrupules, prêt à toutes les saloperies. En même temps, il semblait torturé: juif, il était méprisé par l'élite WASP auquel il rêvait d'appartenir. Homosexuel, il passait ses nuits au fameux Studio 54, entouré de jeunes mignons, mais n'hésitait à s'en prendre aux mouvements gays. Au niveau du style, c'est facile à lire avec des paragraphes assez courts qui vont à l'essentiel (l'auteur est journaliste). Vraiment pas mal!
  25. Mike Hunter

    24

    Saison 8 Dernière vraie saison de 24 H Chrono: la suivante et ultime ne comportera que 12 épisodes (et ne sera tournée que 5 ans plus tard). L'action a encore été déplacée (New York), mais pas grand chose de neuf d'autre, l'ensemble reste assez plan-plan. Comme d'hab' on a des seconds rôles assez cools (Jürgen Prochnow, Michael Madsen et également Doug Hutchison qui jouait Tooms dans X-Files. Ce dernier a pas mal changé physiquement, mais garde toujours une allure étrange et inquiétante). On a droit également à un tout jeune et inconnu Rami Malek qui apparait quelques épisodes. Les histoires parallèles sont très ennuyeuses: même si elles finissent par rejoindre l'intrigue principale et se justifier, elles sont pas folichonnes. Le concept est franchement usé et ne marche plus. En fait, on commence même à être gêné par les invraisemblances et raccourcis scénaristiques qui sont la condition sine qua non pour que l'on apprécie 24 H Chrono. Même le côté boy-scout psychorigide de Jack Bauer finit par être saoulant. Mais durant le dernier tiers de la saison, les choses deviennent plus intéressantes. Tout d'abord, on a le retour de Charles Logan, le Président que Jack Bauer a fait tomber. Ce type est vraiment un des meilleurs méchants que la TV ait conçu: menteur, manipulateur et froid, c'est une parfaite ordure et un des meilleurs antagonistes possibles. Certes, pour devenir et rester Président des Etats-Unis, il vaut mieux ne pas avoir trop de scrupules, mais lui bat des records. D'ailleurs, par certains aspects, il n'est pas rappeler Donald Trump (je sais que c'est une phrase cliché, mais qui s'applique bien ici). Les showrunners ne lui ont d'ailleurs pas donné le charisme froid qu'ont les bad guys dans la fiction, Charles Logan apparait toujours comme un type profondément méprisable. Au même moment, il se passe un évènement tragique pour Jack Bauer: un de ses proches est brutalement assassiné par les membres du complot. A partir de cet évènement, Bauer va se consacrer exclusivement à rendre sa propre justice comme tout bon Vigilante, malgré de possibles dégâts collatéraux colossaux pour son pays. Même s'il avait des méthodes contestables et désobéissait souvent, Bauer cherchait toujours à protéger son pays, à arrêter les méchants et à sauver les innocents. Même pour Nina Meyers, ça n'occupait qu'une histoire secondaire et finalement pas importante. Mais On se rend compte qu'il est complètement ravagé psychologiquement par ce qu'il a vécu et qu'il est prêt à exploser (au propre comme au figuré). Il commet des actes bien vénères, dont un qui nous rappelle que le torture porn est né dans les années 2000. Évidemment, les choses rentrent plus ou moins dans l'ordre pour la conclusion de la saison, mais ce dernier tiers surprenant est très sympathique.
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