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Mike Hunter

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Tout ce qui a été posté par Mike Hunter

  1. Revu ce soir avec grand plaisir. Savage Streets est un excellent rape and revenge bien vulgaire et racoleur. C'est ultra-typé 80's et peut piquer les yeux ou les oreilles, mais en même cette touche ultra-vintage participe grandement au charme du film. On se prend pas la tête, le réalisateur ne cherche pas à faire un brulot féministe ou politique, mais simplement un pur film d'exploitation. C'est parfois un peu trop WTF, les acteurs sont clairement trop vieux pour jouer des rôles de lycéens (en même temps c'est un problème récurrent dans les productions de cette époque), mais ça reste très cool de voir Linda BLAIR massacrer la racaille des bas-fonds avec une arbalète.
  2. Vu les réactions sur le thread du Bagarreur, j'ai acheté ce film avec le personnage de Randy le Ferrailleur qui semble en avoir marqué certains sur ce forum... Après visionnage du bousin, je ne dirai qu'une chose: RANDY LE FERRAILLEUR EST DIEU! La première partie est assez chiante, malgré quelques trucs sympas: Branscombe RICHMOND surjoue comme un malade, la première scène avec la course-poursuite est excellente dans son nawak et Wings HAUSER échoue pathétiquement à créer un perso de mâle alpha tant il apparait surtout comme un gros con. ça fait du spectacle, mais on s'emmerde plus qu'autre chose. Par contre, dès que Randy arrive, ça bascule dans le nawak total. A côté, John MATRIX dans Commando c'est une putain de mauviette! John MATRIX, c'est le genre à envoyer ses gosses à l'école au lieu de leur apprendre à manier un AK-47 ou à miner une route! C'est dingue comment l'acteur a une présence qui efface totalement Wings HAUSER qui est censé être le héros du film. On le voit pas tant que ça à l'écran (20-25 minutes à tout casser!) mais il défonce tout! Déjà dans Le Bagarreur, il l'était l'adversaire de BRONSON qui en imposait le plus! Face à Roger MOORE dans L'Equipée du Cannonball Dans la vraie vie, l'acteur devait pas être très éloigné des personnages qu'il a incarné: il a été parachutiste dans l'armée américaine et a combattu en Corée où il a été deux fois médaillé.
  3. Titre français: Le Bagarreur Durant la Grande Dépression, en Louisiane. Chaney est un vagabond qui voyage par train. Il croise par hasard la route de Speed, organisateur de combats clandestins de boxe à mains nues. Chaney se révèle très doué. Vous voulez un vrai film de mecs? Un film qui sent la sueur, l'alcool et la violence dans les bas-fonds? Un film où la seule règle des combats est de ne pas frapper les adversaires lorsqu'ils sont au sol? Hard Times / Le Bagarreur est fait pour vous. Il s'agit du premier film de l'immense Walter HILL avec deux des 7 Mercenaires, Charles BRONSON et James COBURN. Le plus célèbre lituanien d'Hollywood incarne ici un boxeur très inspirée des figures du western: on ne sait rien de lui, de son passé ni d'où il vient. Taciturne, doué avec ses poings comme d'autres le sont au revolver, il prétend n'être en ville et ne combattre que pour l'argent mais n'oublie pas ses amis s'ils ont besoin de lui. COBURN est l'archétype du manager véreux, alcoolique, porté sur les femmes et le jeux. Canaille malhonnête, il ne cesse d'attirer les ennuis mais reste l'ami sympathique auquel on s'attache. Le point fort de ce film est son casting: un acteur plus jeune, Jan MICHAEL-VINCENT, devait initialement incarner Chaney. Au final, le rôle a été attribué à BRONSON qui avait largement passé la cinquantaine. Le fait d'avoir choisi un acteur aussi âgé donne une profondeur et un caractère que le personnage n'aurait pas eu autrement: on ne sait rien de lui. Est-il un ancien prisonnier, militaire ou ouvrier au chômage? Il a du en baver pour devoir se résoudre à faire des combats de rues à son âge, mais est toujours resté digne et fier. Hard Times est un bel exemple de cinéma à l'ancienne comme pouvait le faire Hollywood. Il y a un contexte social (les prolos se battent pour le compte de bourgeois), mais c'est juste pour servir de cadre et de décor, l'essentiel n'est pas le message politique. Walter HILL va à l'essentiel et dégraisse tout ce qui pourrait ennuyer le spectateur. Pas de romance inutile ou de dramatisation excessive dans la mise en scène. C'est viril, ça cogne et ça fait mal! Tout film de Walter HILL se déroulant en Louisiane se doit d'avoir de la musique Cajun. Tout film avec Charles BRONSON se doit d'avoir une baston dans un tripot louche.
  4. Pas trop apprécié pour ma part. Ils ont sabré pas mal de trucs par rapport au livre, ce qui est logique vu qu'on ne peut pas tout mettre dans un film d'1h45. Ce qui est gênant, c'est que James FRANCO a considérablement atténué le côté malsain de Tommy WISEAU: pour ceux qui ont lu le livre, il y a des passages qui mettent mal à l'aise tant WISEAU semble nourrir une obsession pour la jeunesse et la beauté de SESTERO. En le lisant, à certains moments, je me suis demandé pourquoi Greg ne s'était pas enfui en courant, WISEAU agit parfois comme un harceleur. A part dans 2-3 scènes, cet aspect est totalement gommé dans le film. Tommy et Greg semblent juste être deux copains (dont l'un est un peu excentrique) qui partent à la conquête d'Hollywood comme avant eux des milliers d'acteurs. Ils s'engueulent parfois, mais semblent être les meilleurs amis du monde. Tout le côté glauque et toxique de leur relation est totalement effacé du film alors que c'est l'aspect central du livre (beaucoup plus que le tournage de The Room). Que FRANCO ait voulu adapter le livre à sa sauce et en montrant WISEAU selon son point de vue, c'est son droit le plus strict. Après tout, Tim BURTON a montré un Ed WOOD certainement plus sympathique qu'il ne l'était dans la réalité. Alors dans ce cas, il n'aurait pas du appeler son film The Disaster Artist. Ce livre, c'est l'histoire d'un jeune acteur qui aurait pu faire une honorable carrière, mais qui a fait une rencontre qui lui pourrit la vie depuis 20 ans. FRANCO en a fait une bluette. Un autre aspect bien dérangeant est la fin: Bref, une mauvaise adaptation et un film assez moyen et bancal.
  5. Titre anglais: Eyeball Un groupe de touristes américains visitent Barcelone. Ils sont la cible d'un mystérieux tueur qui énuclée l’œil gauche de ses victimes. Gatti rossi in un labirinto di vetro est un giallo réalisé par Umberto LENZI. On se rappelle de LENZI pour les poliziottesco qu'il a signé, mais il a également œuvré dans tous les genres que le cinéma populaire italien a pu produire. Gatti rossi in un labirinto di vetro est un giallo de bonne facture qui respecte le cahier des charges (gants de cuir, mélodie entêtante, identité mystérieuse du tueur,...). On est en terrain balisé qui ne va pas réserver beaucoup de surprises. Les scènes de meurtres sont assez réussies et bien sanglantes, LENZI n'ayant jamais fait dans la dentelle. L'intrigue se suit sans difficulté, les cadavres succédant aux pseudo-révélations jusqu'au coup de théâtre final. Le film se distingue néanmoins sur un point: comme dans A Dragon fly for each Corpse, le tueur est vêtu de rouge. Cependant LENZI a l'intelligence de justifier, au moins partiellement, la tenue du meurtrier. Un bon film typique de son époque, de ce fait totalement démodé. C'est loin d'être un chef-d’œuvre, mais il mérite d'être redécouvert.
  6. Merci. Effectivement, ça a l'air d'être du bon celui-ci!
  7. Titre anglais: A Dragonfly for each Corpse Plusieurs meurtres à l'arme blanche sont commis dans les bas-fonds de Milan. Prostituées, dealers ou homosexuels sont victimes d'un mystérieux tueur. Le commissaire SCAPORELLA enquête. Una libélula para cada muerto est un giallo dont la particularité est qu'il est espagnol et non italien. Il est mis en scène par l'argentin Leon KLIMOVSKY, dentiste de formation devenu cinéaste dans le Bis ibérique. Il a signé un thriller qui copie allégrement les œuvres transalpines (Le film est censé se dérouler à Milan alors qu'il a été vraisemblablement tourné en Espagne). KLIMOVSKY livre un travail classique: whodunit, meurtres à l'arme blanche, assassin aux mains gantés de cuir, violence graphique, vue subjective... Les codes du genre sont respectés à défaut d'être renouvelés. KLIMOVSKY fait de l'exploitation et n'hésite pas à en rajouter une couche: on se balade dans les endroits les plus glauques de Milan à la rencontre de la faune nocturne la moins recommandable. Stripteaseuse, nécrophile, toxicomane ou exhibitionniste, on a même droit à une bagarre totalement gratuite avec un gang de néo-nazis qui n'apporte rien à l'intrigue. Si Una libélula para cada muerto est un film sympathique sans être exceptionnel, il y a un élément qui le différencie du reste de la production de l'époque: le tueur porte un pantalon rouge vif. Je ne sais pas la cause: le réalisateur a-t-il voulu faire une symbolique religieuse? S'agit-il d'une simple astuce de mise en scène pour que le spectateur identifie immédiatement le tueur? Ou bien la costumière n'avait pas l'argent pour acheter une autre tenue plus classique? Je l'ignore, mais cet unique point rend le film totalement intrigant, surtout que KLIMOVSKY ne donnera aucune explication à ce détail vestimentaire. Una libélula para cada muerto est un pur film de Série B qui se distingue par son mauvais goût et un simple accessoire vestimentaire. Loin d'être indispensable pour le cinéphile, mais totalement nécessaire pour l'amateur de Bis. Un petite scène d'injection d'opiacés: ça sert rien, mais c'est pas grave. Le fameux pantalon rouge. A droite, l'inspecteur SCAPORELLA, joué par Paul NASCHY. Malgré son pantalon très visible, le mystérieux tueur porte un long manteau noir avec des gants en cuir noir. Notre héros, rudoyé par des nostalgiques du IIIième Reich.
  8. Deux jeunes adolescentes élèves au sein d'une institution religieuse, entretiennent une amitié passionnée qui va les mener au bout de la folie. Mais ne nous délivrez pas du Mal se base sur l'affaire Parker-Hulme qui a également inspiré Heavenly Creatures. Cependant si le film de Peter JACKSON se veut assez fidèle au fait divers, celui de SERIA n'en garde que l'idée de base et construit sa propre histoire. Mais ne nous délivrez pas du Mal nous montre deux adolescentes totalement fascinées par le Mal et qui ne vont cesser de provoquer et des mettre en scène des drames: proclamation de foi à Satan, dénonciation calomnieuse, incendie volontaire... Le ton du film est marqué par un anticléricalisme assez virulent: tous les religieux, nonnes, confesseurs ou simples grenouilles de bénitier sont présentés comme des hypocrites et/ou obsédés sexuels. Par opposition, les parents des deux jeunes filles apparaissent comme relativement normaux ce qui renforce la monstruosité de leur progéniture. Il y a également un sous-texte lesbien entre les deux héroïnes qui n'est que très légèrement esquissé mais réel. Visuellement, le film est assez réussi, malgré des moyens limités. SERIA réussit à produire quelques belles fulgurances gothiques, notamment la scène du baptême sur l'eau. Par certains aspects, on retrouve un peu l'ambiance des films de Jean ROLLIN avec ces adolescentes qui se baladent à moitié nue dans des châteaux délabrés. Les deux jeunes comédiennes sont particulièrement douées notamment Jeanne GOUPIL qui fait ses débuts au cinéma. Le seul point négatif concerne la post-synchro qui est vraiment ratée. Le plus intéressant dans la démarche de SERIA est qu'il n'a pas cherché à expliquer les motivations des ses héroïnes. Il ne s'agit pas uniquement d'une révolte adolescente. Le film les accompagne dans leur voyage destructeur et diabolique sans donner la moindre raison. Sont-elles folles ou victimes d'une possession démoniaque? Avaient-elles déjà ce comportement avant qu'elles fassent connaissance ou c'est leur rencontre qui les a poussé à agir ainsi? Il n'y a pas d'étude psychologique sur ces deux jeunes filles, on ne sait pas grand chose d'elles et de leur passé et c'est ce qui les rend fascinantes. Il n'existe pas d'édition DVD en France, à l'exception d'un coffret assez ruineux. Par contre, le film est disponible dans plusieurs éditions étrangères à des tarifs raisonnables, notamment en Allemagne. Quelques visuels étrangers: Affiche japonais non contractuelle sur l'ambiance du film C'est assez vilain... Paye ton affiche de Drive-In... Anne Lore
  9. Pas trouvé ça ouf'. Y a pas mal de problèmes. Notamment la distance culturelle qui nous empêche de réellement comprendre les ressorts comiques du film, comme l'a souligné Kérozène. C'est pas super bien filmé, ni très bien interprété ou écrit, sans que cela soit non plus mauvais. Il y a beaucoup trop de personnages pour un film d'1h40, les relations qui les unissent sont ne sont pas très claires ni bien présentées. La BO est cool, mais c'est tout. Mais le gros problème est que l'on ne sait pas pourquoi ce que l'on regarde est censé être important pour les personnages: dans un film comme Le Péril Jeune, il y a des allers-retours entre les 70's et le présent pour montrer au spectateur que les personnages vivent quelque chose qui les a marqués à vie. Pour Génération Rebelle, outre le fait que ce que l'on voit n'est pas palpitant, on a absolument pas l'impression que les héros vivent des évènements fondateurs pour leur existence future. Que vont-ils devenir après cet été 76 qui est si important pour eux que LINKLATER ait eu besoin de lui consacrer un film? On n'en sait rien, on s'en fout et c'est le vrai problème du film. Pour le réal', c'était certainement très important car il a l'âge de ses héros, mais pour le spectateur c'est moins évident d'y voir le moindre intérêt.
  10. Beaucoup aimé cette projection au Linder. Effectivement le film a pas mal de défauts, mais ça mérite d'être redécouvert. Il doit beaucoup à Patrick FLOERSHEIM, acteur d'un grand charisme. Il donne une véritable classe à ce Père Noël tueur. J'ai trouvé intéressant que le réal' essaie de construire une véritable personnalité au méchant, notamment par la première scène de la bataille de boules de neiges. On a presque l'impression qu'il s'agit d'un gosse qui croirait lui aussi au Père Noël et qu'il est en train de jouer.
  11. Titre français: Vivre vite! (Le titre français est un contresens: Deprisa veut dire vite en espagnol, c'est ce que les jeunes braqueurs disent à leur victime.) Pablo et Meca sont deux jeunes voleurs de voitures vivant dans la banlieue de Madrid au début des années 80. Pablo tombe amoureux d'Angela, une jeune serveuse. Avec l'aide de Sebas, ils vont monter des braquages plus audacieux. Deprisa, deprisa! est une co-production franco-espagnole et est, d'après ce que je sais, le seul film du genre quinqui a avoir été distribué en France. Il a également remporté l'Ours d'Or au festival de Berlin. Au début de l'année 2017, il a été édité en DVD chez l'éditeur Tamasa. C'est une version espagnole de Bonnie et Clyde: Pablo et Angela sont deux marginaux qui n'ont qu'eux-mêmes pour survivre. On ne sait pas grand chose d'eux, sur leur passé mais on devine qu'ils n'ont pas dû avoir la vie très facile, entre l'éducation à coup de ceinture et les passages en maison de correction. Le ton du film se veut assez réaliste, sans trop verser dans la teensploitation vulgaire et racoleuse ou les fulgurances poetico-pouet pouet dont est capable le cinéma français. Carlos SAURA a l'intelligence de ne pas légitimer les actes des ses protagonistes sans les accabler. Ce ne sont ni des victimes de l'oppression sociale, ni d'odieux truands, mais simplement des gamins qui essaient de survivre. Ils ne veulent pas être Tony MONTANA, ils ont des rêves simples, presque enfantins, mais ne pourront les concrétiser parce qu'ils font le choix de faire des conneries. La direction d'acteur est assez remarquable: les acteurs, sans livrer des prestations exceptionnelles, sont plutôt bons, bien qu'aucun d'entre n'ait eu la moindre expérience de comédiens. Comme le veut le genre quinqui, il s'agit de jeunes délinquants ayant été recrutés par casting sauvage, donc ne doivent pas être les acteurs les plus faciles à diriger. Ils collent physiquement à leur personnage et n'ont pas des têtes de jeunes premiers qui sortent une école de comédiens. Deprisa, deprisa! est un très bon film, qui avec beaucoup de justesse, montre une jeunesse espagnole qui passe à côté du train de la transition démocratique et des espoirs qu'elle a suscité (métaphore employée à plusieurs reprises dans le film). Il y a également cette ambiance trash et déglinguée de l'Espagne post-franquiste avec ses banlieues crades et ses barres d'immeubles pourries. L'excellente musique provient de tubes pop-rock hispanophones de l'époque. Bref, j'aime beaucoup! Un juke-box, quelque-chose que l'on ne voit plus de nos jours. Pablo, interprété par José Antonio VALDELOMAR dont c'est l'unique rôle au cinéma. Mort à 34 d'une overdose d'héroïne. Angela, interprétée par Berta SOCUELLAMOS dont c'est également l'unique rôle au cinéma. Sebas, également le seul rôle de l'acteur Durant une scène, la petite bande visite un monument dédié aux victimes de la Guerre Civile. Il s'agit de statues religieuses ayant été saccagées par les Républicains. Dans l'Espagne post-franquiste, la scène a du faire réagir les spectateurs.
  12. Titre original: Die Farbe Jonathan DAVIS, un jeune scientifique américain de l’université d'Arkham, se rend en Allemagne. Il recherche son père qui a disparu. Il va rencontrer un autochtone qui va lui raconter une étrange histoire d'une météorite tombée du ciel quelques années auparavant. LOVECRAFT a toujours été un auteur particulièrement difficile à adapter. Si ses concepts d'"horreur cosmique" ou de "cité bâtie selon une géométrie non euclidienne" sont magnifiques sur le papier, la mise en image peut s'avérer plus laborieuse et donner un infâme navet à l'écran. Parmi tous les écrits du reclus de Providence, La Couleur tombée du Ciel est certainement l'un des moins transposables sur pellicule. The Color Out of Space est une adaptation allemande où la Nouvelle Angleterre a été remplacée par la Forêt-Noire. A part quelques changements sur l'époque, la trame reste assez fidèle à l'histoire originale. L'univers lovecraftien est respecté, les auteurs ont cherchés à reproduire l'atmosphère des nouvelles et n'ont pas simplement voulu utiliser le panthéon de l'auteur pour faire un film d'épouvante classique. La grande force de cette version vient d'une idée de mise en scène simple et efficace: la quasi-totalité du film est tournée en Noir et Blanc. Les seuls éléments colorisés sont les manifestations de cette entité extra-terrestre (la fameuse Couleur). Malgré cette excellente idée, The Color Out of Space est un peu décevant. Certes le film respecte l'esprit et les thématiques de LOVECRAFT, mais est assez moyen d'un point de vue purement cinématographique. L'interprétation des acteurs va de de peu convaincante à passable. La mise en scène souffre d'un manque évident de moyens, avec notamment quelques incrustations pour la Couleur particulièrement ignobles à l'écran. Ce qui est vraiment dommage pour The Color Out of Space, c'est que les auteurs ont eu les bonnes idées pour adapter LOVECRAFT avec une approche intéressante. Malheureusement leur vision s'est heurtée à leurs ressources financières. Le résultat est une bonne adaptation, mais un film assez moyen.
  13. Dans mes souvenirs des romans:
  14. Un label nommé Subkultur: http://www.edition-deutsche-vita.de/
  15. Titre français: Vendredi Sanguinaire Munich, 1972. Heinz est un criminel multi-récidiviste qui est sur le point d'être jugé. Juste avant l'audience de son procès, il s'évade avec l'aide de son complice Luigi. Ce dernier a une petite amie, Heidi dont le frère,Christian, vient de déserter de l'armée. Tous les quatre vont préparer le braquage d'une banque. Sans trop spoiler, les choses vont très mal tourner. Blutiger Freitag est une coproduction italo-allemande. Le film est une version germanique du poliziottesco italien. Ultra-violence avec quelques scènes bien trash, truand psychopathe, critique sociale sous-jacente, le genre s'est plutôt bien adapté au climat bavarois. Évidemment, certains aspects ont du être revus selon le contexte local, notamment la traditionnelle course-poursuite en Fiat qui doit se faire avec des Volkswagen. Sans être un chef-d’œuvre, Blutiger Freitag est un très bon krimi. Le film est particulièrement réussi et intéressant dans la description de ces quatre braqueurs. Heinz, le chef, est un véritable psychopathe violent et imprévisible. C'est un colosse qui n'éprouve aucune pitié pour ses comparses dont on comprend qu'il n'hésiterait pas à les sacrifier. A aucun moment on n'éprouve la moindre sympathie pour lui. A l'inverse, Luigi, Heidi et Christian sont des paumés qui se retrouvent embarqués dans une histoire qui les dépasse, presque malgré eux. Luigi est un pauvre immigré italien qui doit se contenter des boulots les plus ingrats et subit le racisme de son patron. Heidi est une simple employée administrative qui déteste son boulot qu'elle juge sans avenir. Quand à Christian, c'est un déserteur qui a fui les brimades et vexations qu'il subissait. Ces quatre personnes n'ont rien à faire ensemble, le braquage ne peut que mal se terminer. Le film résonne beaucoup avec l'actualité du début des années 70, particulièrement avec la vague de terrorisme d’extrême-gauche que traversait l'Allemagne. Les quatre malfrats essaient de se justifier l'attaque de la banque par la lutte des classes et la redistribution prolétaire (un peu comme certains justifiaient les actions de la Rote Armee Fraktion). Il est cependant clair pour le spectateur que leurs motivations n'ont rien de politique et qu'ils sont avant tout des truands. Le film est disponible sur différents supports Blu Ray/DVD en Allemagne. Notamment une très belle édition limitée (cf.: ci-dessus). Par contre pour la jaquette, trop de vintage tue le vintage.
  16. Non, y a pas ça dans Les Cœurs verts. Par contre, il me semble avoir vu ça dans un épisode de Commissaire Moulin... Si, je tiens un petit blog: http://lequaidezadokallen.blogspot.fr/
  17. Zim et Jean-Pierre, deux petits loubards de Nanterre sortent de prison. Le retour à la maison va être délicat entre les galères et la vie de bande. Zim va chercher du travail et Jean-Pierre va continuer à mener sa vie de petit délinquant. La France des années 60 est une période faste pour ceux qui l'ont connu: les guerres coloniales sont terminées, le pays connait une forte croissance économique. Sous l'égide du Général et de son Premier Ministre POMPIDOU, le pays se développe et la population voit son niveau de vie s'améliorer considérablement. Pour résoudre les considérables problèmes de logement, notamment les bidonvilles aux portes de Paris, on construit de grands ensembles d'habitations. Si cette solution parait satisfaisante au début, ces blocs de béton vont peu à peu se transformer en cauchemar urbain au fil des années. En termes purement cinématographiques, Les cœurs verts n'est pas un très bon film. L'écriture, l'interprétation et la mise en scène oscillent entre le moyen et le passable. Mais l'intérêt n'est pas là: le film a su capter une époque et une atmosphère aujourd'hui disparues: celui des banlieues françaises des années 60 et des blousons noirs. Les cœurs verts, c'est une chanson de Renaud ou de La Souris Déglinguée, quinze ans avant leurs premiers disques. L'esprit de bande avec son code d'honneur, le bal du samedi soir à la MJC du quartier, le groupe de rock qui reprend en yaourt les succès américains, les embrouilles avec ceux qui ne sont pas du quartier, les histoires de meuf', les flics qui emmerdent les jeunes parce qu'ils portent un blouson noir... C'est tout un folklore dont on a gardé assez peu d'images malheureusement et qui s'avère assez bien décrit. Ces jeunes prolos qui glandent toute la journée n'ont que leur bande, leur horizon se résumant à aller s'esquinter à l'usine ou sur un chantier, s'ils y trouvent une place. LUNTZ a décrit ces petits loulous avec une certaine tendresse tout en se montrant lucide sur eux (lors d'une scène, la bande est à deux doigts de commettre un viol collectif: "Quand on trouve une fille, on en fait profiter les copains.") Le film mérite franchement le coup d’œil, même s'il a défauts. C'est une chronique d'une époque révolue, mais qui a su toucher du doigt certaines choses qui restent actuelles: glander en bas de son immeuble, défendre son honneur et celui de son quartier, se faire emmerder pour sa tenue vestimentaire... Les banlieues françaises ont beaucoup changé en 50 ans, mais certaines choses sont restées. On a droit à une version instrumentale de Je t'aime... moi non plus lors d'une scène de bal. Si je ne me trompe pas, à l'arrière-plan c'est le CNIT de la Défense. L'endroit a bien changé. Tatouages de zonzon
  18. Titre original: The new centurions (pour une fois, le titre français est plus classe que le titre anglais) Roy, étudiant en droit, intègre la police de Los Angeles afin de subvenir aux besoins de sa famille. Il va faire équipe avec KILVINSKY, vieux briscard à quelques mois de la retraite. Les contraintes de la vie de flics ne vont pas être sans conséquences sur lui. Les flics ne dorment pas la nuit fait partie de cette vague de polars américains qui, au début des années 70, redéfinirent le film policier. A la différence de French Connection ou Dirty Harry, il n'y a pas réellement d'histoire. Les policiers ne traquent pas de criminel psychopathe terrorisant la ville, ils ne démantèlent pas non plus un trafic de drogue international. Ils se contentent de faire leur boulot de flics de terrain, sans glamour ni artifice: régler des disputes familiales, courir après le braqueur d'un magasin d'alcool, ... Le ton du film est ultra-réaliste et anticipe de nombreuses séries policières. Mine de rien, Les flics ne dorment pas la nuit est également un des premiers buddy movie policier avec ce duo de flics aux caractères différents. L'opposition n'est pas aussi spectaculaire et tranchée que dans L'Arme Fatale, mais il s'en faut de peu pour que l'on entende Georges C. SCOTT dire qu'il n'est qu'à six mois de la retraite et est trop vieux pour ces conneries. Le film doit beaucoup aux deux têtes d'affiches (Stacy KEACH et Georges C. SCOTT), mais également aux nombreux second rôles qui composent une brigade de police humaine et attachante. D'ailleurs Les flics ne dorment pas la nuit est certainement une des premières œuvres à chercher à montrer un groupe de flics aux personnalités diverses et pas uniquement un héros. Richard FLEISCHER, réalisateur un peu sous-estimé, arrive à faire exister et rendre crédibles ces policiers aux destins parfois tragiques malgré un film assez court (1h40). Un excellent polar à redécouvrir. Au premier plan, Erik ESTRADA qui allait rejoindre quelques années plus tard la California Highway Patrol. A gauche, Ed LAUTER, excellent second couteau.
  19. Personnellement, je ne l'ai pas vu. Pour ceux que ça intéresse, les youtubeurs de Cassettes Mercenaires en ont parlé: _OuyZtuJwTQ
  20. Traduction du titre: Agresseur armé d'un couteau (sic) José Manuel Gomez PERALES alias "El Jaro" est un jeune voyou de quinze ans. Avec sa bande, il multiplie les vols et les agressions. Il vit avec Mercedes, une prostituée ayant au moins le double de son age, l'avenir ne s'annonce pas rose pour lui. Navajeros est considéré comme le film représentatif du cine quinqui. Comme souvent dans ce genre, le rôle principal est interprété par un authentique délinquant au casier judiciaire chargé (Il mourra d'ailleurs à l’âge de 29 ans d'une overdose d'héroïne). Comme souvent dans ce genre, il n'y a pas eu de sortie française, donc ni doublage et ni sous-titres. Comme dans toute bonne petite Série B, il n'y a pas réellement d'histoire, le film est un succession de scènes montrant le quotidien de ces petites frappes. Ils volent des sacs à mains, braquent des autos, agressent des dealers ou des fascistes. Durant la dernière-heure, El Jaro commence à être confronté à ses responsabilités et on a droit à une esquisse d'intrigue. Navajeros est avant tout un film d'ambiance sur une jeunesse sans avenir dans une Espagne crade et désespérée, coincée entre bidonvilles et HLM pourris. Navajeros ne cache pas la violence de son anti-héros, mais le film montre également qu'il n'a pas forcément eu toutes les cartes en main. A moitié illettré, sa mère est une prostituée qu'il ne voit plus et qui n'éprouve aucun amour pour lui. Les flics n'hésitent pas à ouvrir le feu sur lui et ses copains sans être en légitime défense. Le film est assez critique sur un système judiciaire incapable de gérer des gamins de quinze ans. Mais au-delà du discours social, Navajeros est avant tout un très bon produit d'exploitation: l'affiche et le titre nous vendent les aventures d'une bande de petits loubards qui jouent du couteau, ce que le film montre très bien. C'est évidemment parfois un peu racoleur. Le simple fait de donner le premier rôle à un authentique délinquant est avant tout un argument publicitaire. On voit qu'il n'est pas acteur et manque clairement d'expérience, mais il est a au moins le mérite d'avoir l'âge du personnage ce qui le rend suffisamment crédible dans le rôle. La mise en scène est très efficace avec un montage très dynamique et percutant. La bande-son est excellente, composée de titres pop-rock espagnols. Au final, Navajeros s'avère être un très bon film qui allie critique sociale et divertissement. El Jaro, le deuxième en partant de la droite. Mercedes, la compagne d'El Jaro Une bande de fascistes, nostalgiques du Caudillo, à qui El Jaro et sa bande vont botter le cul. Il a une façon assez particulière de tenir son fusil.
  21. Traduction du titre: Les violeurs de l'aube Rubiales, Rafi, Quinto, Caña et Lagarta sont cinq jeunes voyous qui multiplient les agressions, les braquages et les viols. Los Violadores del amanecer est un film espagnol qui, à ma connaissance, n'a jamais été distribué à l'étranger. Donc, a priori, il n'existe pas de version française. Le DVD ne comporte aucun sous-titre et j'ai du le regarder en version original (et je ne comprend pas espagnol). De ce fait, certaines subtilités de l'histoire m'ont certainement échappées, mais le film se suit sans trop de difficultés. Los Violadores del amanecer est un exemple de cine quinqui: il s'agit d'un courant du cinéma espagnol très populaire dans les années 70's/début 80's. On y voyait les actes de jeunes délinquants dont la violence faisait écho au climat troublé de l'époque: incertitude politique liée à la mort de Franco, terrorisme de l'ETA, crise économique... Pour être honnête, je ne connaissais pas grand chose à ce style avant de regarder L.V.D.A., donc je vous conseille de regarder la page Wikipédia sur le genre, plutôt que je fasse un copié-collé. Je ne suis pas capable de dire si ce film est représentatif du genre et comment il se situe en terme de qualités. Si L.V.D.A est assez proche par certains aspects des poliziottesco ou d'un Orange Mécanique, il est différent dans son approche et dans son style. Il n'y a pas le côté trash ou too much du cinéma d'exploitation italien qui, d'une certaine manière, désamorçait l'ultra-violence en la rendant grotesque. On ne cherche pas non plus à glorifier les voyous ou à les montrer sous un jour favorable. Les cinq voyous sont des ordures finies, leurs actes sont monstrueux et à aucun moment on n'aura la moindre once de sympathie pour eux. Cependant, L.V.D.A ne veut pas à faire l'apologie de l'auto-défense ou d'une quelconque justice expéditive: le commissaire qui les traque cherche d'abord à respecter la procédure et ne dégaine son arme qu'en état de légitime défense, il s'avère cependant assez efficace. Il n'y a pas non plus une vendetta personnelle menée par une victime ou sa famille, aucun père éprouvé ne prendra les armes pour liquider un par un les violeurs de sa fille. En terme de mise en scène, le film est assez efficace sans faire preuve d'originalité: les crimes mettent mal à l'aise, le film joue la carte du réalisme, pas celle du sensationnel. Les acteurs sont corrects. Évidement en 40 ans on a vu bien pire en terme de scènes d'agressions et de violences urbaines, mais L.V.D.A reste impressionnant. D'ailleurs, l’esthétique sale et déglinguée de l'Espagne des 70's a un certain charme pour l'amateur d'environnement urbain crade. Los Violadores del amanecer est un bon drame policier qui n'a pas trop subi le poids des années. Les amateurs de gunfights et de poursuites furieuses seront un peu déçu, le film est plutôt pour ceux qui recherchent une ambiance malsaine. La meute en chasse Le détail bien malsain: la bande compte une fille enceinte qui participe activement aux agressions et aux viols. A gauche, le commissaire. "On est une bande de jeunes, on se fend la gueule!"
  22. En ce temps-là, on faisait des putains d'affiche.... Titre anglais: Colt 38 Special Squad Titre français: Section de choc Après le meurtre de sa femme par un truand, un commissaire italien obtient l'autorisation de créer une unité spéciale anti-gang: elle est composée de policiers triés sur le volet, motards confirmés et équipés de la meilleure arme de poing existante, le Colt Diamondback 38. Quelli della calibro 38 est un poliziottesco semblable aux dizaines que l'Italie produisit dans les années 70. Ce n'est pas un chef-d’œuvre, le film se contente de remplir le cahier des charges inhérent au genre: truand marseillais, course-poursuites en Fiat, fusillades, voyou à belle gueule, femmes réduites au rôle de faire-valoir giflables, flics aux méthodes extrêmes (cependant, le film reste assez mesuré sur ce dernier point), un doigt de trash... Rien de neuf sous le soleil de Turin, mais l'ensemble est exécuté avec professionnalisme. Si on ne voit rien de très original, on ne s'ennuie pas. Les scènes d'actions sont nombreuses et efficaces. Certaines cascades sont particulièrement impressionnantes, notamment la poursuite automobile sur le train (oui!). Le casting est convaincant, particulièrement Marcel BOZUFFI (le flic) et Ivan ROMANOV (le truand). L'histoire n'a rien de palpitant mais elle se laisse suivre. D'ailleurs elle résonne significativement avec le contexte terroriste de l'époque et les attentats qui secouaient la péninsule. La seule originalité est l'apparition de Grace JONES, le temps d'une scène, en tant que chanteuse de night-club. Ne vous précipitez pas pour regarder Quelli della calibro 38, mais si vous avez l'occasion n'hésitez pas. C'est juste un bon film, c'est déjà pas mal. Grace JONES
  23. En Norvège, fin 80's - début des 90's, l'histoire d'une bande de jeune metalleux norvégiens. Le film s'inspire du livre homonyme de Michael MOYNIHAN et Didrik SODERLIND. Je me demande ce que ça va donner. Parait-il, le réal' n'a pas eu l'autorisation d'utiliser les morceaux de Mayhem, Burzum and co... Pour donner un avant-goût, le réalisateur a récemment mis en boîte un clip de Metallica où les acteurs de Lords of Chaos jouent en play-back: tUVr2xnGIEo
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