Un couple emménage dans un grand et ancien batiment. Tandis que les habitants ont l'air d'un magnifique échantillantillon de la panoplie du voisin lourdingue, que les douches et diverses commodités fonctionnent de façon pour le moins aléatoire, le gérant ne cesse de vanter le cachet et la personnalité du bâtiment. Sait-il seulement à quel point il a raison ? L'adage dit "grande demeure, serial killer". C'est bien de ce dont il s'agit ici, et c'est plutot réussi. Tous les éléments de scénario sont fort conventionnels, mais puisent à des sources assez variées pour former une popote qui ne peut qu'attirer la sympathie. D'abord c'est un slasher, avec des meutres et leur réalisation dans une tradition bien ricaine, un petit goût des 80's. Ils assurent la part de carnage graphique bien all'élastique (pas de numérique), rythmée aussi de façon classique, c'est à dire avec le plus de SPFX carmins dans le dernier tiers du métrage. C'est aussi un film de grande demeure, avec ses aspects labyrinthiques, et de ce coté on peut sentir une petite saveur giallesque apréciable, que d'autres éléments viennent d'ailleurs soutenir. Enfin, et bien que n'ayant jamais lu l'oeuvre originale, difficile de ne pas penser . Honnetement, tout n'est pas parfait : la réalisation montre parfois quelques lacunes et certains acteurs ne sont pas toujours ultra convaicants bien que dans la grande majorité ils soient très solides. Mais quoiqu'il en soit Tobe croit vraiment dans son truc, et c'est un plaisir inratable que de voir un film d'horreur vraiment franc du collier ! J'ai vu ce Toolbox Murders quasi à la suite de SAW (période de rattrapage de films récents). Eh bien probablement que le second est techniquement plus abouti que le premier (encore que sur le plan de la photo ça se discute fortement), mais quand même : toutes ces gorges chaudes criant au génie pour l'un, alors que j'avais pas entendu grand chose sur l'autre... c'est vraiment trop injuste ! Car Hooper a réussi à donner une vie à son film comme il a réussi à le faire avec ce grand édifice qui lui sert de décor, au contraire d'un object poli, mais froid.