jpl

Salut l'ami... est un des meilleurs films du tandem à mon avis, avec Pair et Impair et les Deux superflics... Sinon, pour Terence Hill en solo, Cyberflic est une très bonne surprise.

Les deux loustics sont de retour en DVD. Très belles éditions pour Attention les Dégats et Quand faut y aller, faut y aller (avec interview de Dominique Paturel, la voix française de Terence Hill) ; carton rouge pour Les superflics de Miami (horrible copie 4/3), mais le film n'est de toute façon pas un bon cru. En attendant Cul et chemise, quelques notes pour exprimer mon admiration... Terence Hill et Bud Spencer ont souvent été comparés, en raison de leurs proportions et leur propension aux baffes magistrales, à nos "Astérix et Obélix" nationaux. Sauf qu'eux n'ont pas besoin de potion magique, et encore moins d'un patriotisme nourrissant les fantasmes d'une résistance franchouillarde qui n'a de toute façon jamais existé sous cette forme. Bud Spencer et Terence Hill font de la résistance, mais eux n'ont pas besoin de la commémorer. Lorsque les deux acolytes s'engagent dans une de leurs bastons homériques à deux contre dix, ce n'est finalement pas la force contre la faiblesse physique qu'ils opposent, mais la légèreté du cœur contre la bêtise des gens soumis à la peur et au pouvoir. C'est, pour Bud Spencer, les baffes monumentales en forme de caresses maladroites, et, pour Terence Hill, des numéros d'acrobatie où la beauté du geste prime sur son efficacité. Autant Bud Spencer n'a que des figures de style très limitées (mais ô combien efficaces : la baffe qui fauche, le poing qui écrase), autant Terence Hill nous gratifie régulièrement de ses facéties : lui trouve toujours le temps de s'amuser avec le décors et les accessoires (queues de billard, tables, chaises, casseroles bouillantes). Les combinaisons varient d'un film à l'autre, certes avec moins d'inventivité qu'un Jackie Chan, mais toujours suffisamment pour nous réjouir. Car, par-dessus tout, Terence Hill a la classe : quand il s'agit de franchir une barrière, il ne rate jamais l'occasion de garder ses jambes bien parallèles et d'exécuter un rétablissement souple et gracieux, accompagné d'un "hop !" tout à propos. Sauter dans une jeep, c'est encore tout une histoire : prendre appui avec la jambe sous le volant, et d'un léger contre-coup, se re-projeter en arrière contre le siège, le tout accompli avec une souple discrétion. L'énergie du personnage se retrouve jusque dans son appétit sans limite, dans des séquences où il est capable d'engouffrer des montagnes de nourriture avec une égale avidité. Mais la plus grande qualité du personnage, c'est aussi et surtout de savoir opposer le jeu de la guerre à la vraie guerre ; c'est pourquoi les séquences de baffe sont les plus jouissives : toujours plus malin, plus rusé, Terence Hill transforme les bagarres en comédies burlesques, et sa victoire est celle de l’artifice. A tel point que même les méchantes brutes abruties qu'il combat finissent toujours, dans un élan de complicité (un peu masochiste), par en redemander, par se prêter au jeu.

Dans le dernier plan, Pierrot rencontre le fils de Majid ?... (le plan est trop large et du coup j'ai à peine repéré le gosse...) Dans ce cas cela pourrait signifier aussi que le (faux) "harcèlement" se poursuit de générations en générations...

J'ai beaucoup aimé aussi. Question : quelqu'un a-t-il une idée sur l'origine des VHS que reçoit Daniel Auteuil ? (à part le réalisateur lui-même, je ne vois pas ! )

Daniel Schneidermann a écrit un assez beau texte sur le film, voir sur son blog : http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=218

Tourné en Scope pour qu'on ne fasse pas tout de suite le rapprochement avec un téléfilm... Futur prime-time suivi d'un débat genre dossiers de l'écran ?...

[img]http://www.lefigaro.fr/magazine/photos/20050816.MAG0015_1.jpg[/img][i]Pas de doute, cette fille qui est en train de conquérir l'Amérique est un pur-sang. Tout nous l'indique, de la belle crinière à la bouche sensible, de la jambe musclée à la croupe altière. [...] Dans le manège hollywoodien, on apprécie la fougue de cette jolie jument qu'aucun rôle n'effraie.[/i] [b]Le Figaro [/b]pète un câble sur Scarlett : [url]http://www.lefigaro.fr/magazine/20050816.MAG0015.html[/url]

[quote="Creepers"]le film possède une petite reflexion sur la condition humaine et le clonage mais pas de quoi se ruiner le cerveau non plus hein il fait quand même tout péter le père BAY ![/quote] SPOILERS C'est vrai que le réalisateur s'enthousiasme un peu trop sur les filtres et autres "effets clips", et qu'il n'aime rien tant que les grosses séquences d'action où tout explose (notre cerveau avec). Le scénario en fait les frais sur la durée : la fuite des deux héros est étirée au maximum, jusqu'à l'absurde. Personnellement, je ne m'en plains pas, car j'ai rarement vu une aussi belle scène de poursuite / catastrophe sur l'autoroute (avec les "points de vue impossibles" de la caméra, où on se prend tout dans la figure). Toutefois l'intrigue perd de son souffle après le face-à-face entre McGregor et son clone, et s'il n'y avait l'épisode de la chambre à gaz, avec ce personnage très touchant (le chauve) qui se réjouit d'aller sur l'île mais sent instinctivement qu'on lui tend un piège, bref s'il n'y avait cela... on pourrait quitter la salle beaucoup plus tôt. L'un dans l'autre, "The Island" est quand même un bon film d'anticipation, et ce n'est pas si courant... (Une mention spéciale à Steve Buscemi... celui-là, j'espère qu'il ne se fera jamais refaire les dents !)

[quote="Zecreep"]Ben ce n'est pas un film fait pour choquer. Les autres non plus d'ailleurs. Seuls les italiens cherchaient à choquer dans les 80s avec des films comme Cannibal Holocaust. [/quote] [img]http://www.soyouwannasellascript.com/images/columns/zombie11.jpg[/img] [quote]Quant à la rhétorique de Bush, elle est religieuse, mais ses motivations ne le sont pas. Faut arrêter de nous aséener de messages et de sous-textes religieux dans les films, on a déjà vu ça des dizaines de fois.Y en a un peu marre.[/quote]

[quote="Zecreep"]1) Ce n'est pas un film sur la lutte des classes, mais il y a un sous-texte économique, le film pouvant être lu comme un réquisitoire contre la mondialisation qui concentre le pouvoir et les richeses dans les mains d'une élite tandis qu'on appauvrit le reste de la population (disparition de la classe moyenne, car trop dangereuse, propagation de la précarité...)[/quote] Désolé pour moi ça sonne un peu lutte des classes... et c'est pas pour rien que Libé a sorti son jeu de mots sur "les damnés de la terre"... [quote]2) Le héros va chercher l'isolement dans le grand nord, car il lui fuit l'espèce humaine. IL n'a plus la foi en l'homme. POur lui les hommes et les zombies sontbidentiques, des êtres paumés et destructeurs. La violence le répulse, il est doué de compassion; Il comprend les zombies, jusque dans le dialogue final, car il comprend les hommes tout court. IL est un sage , comme d'autres l'ont été avant lui dans la trilogie, une sagesse qui ne lui donne pas foi en l'avenir.[/quote] Tout cela ne nous dit pas comment les humains comptent vivre aux côtés des zombies (dans une suite donnée au film peut-être ?)... [quote]3) La religion n'est pas vraiment le problème du film, car est-il le problème de ce début de millénaire tout court? ON ne livre pas des guerres de religion! [/quote] Al-Qaida n'a rien à voir avec l'Islam ? La rhétorique de Bush n'a rien à voir avec les croisades ? [quote]On utilise la religion comme prétexte pour soulever les plus influençables des nos sociétés, en l'occurence les pauvres (manque d'éducation, misère, famine, les morts vivants sont toujours affamés après tout). [/quote] OK, mais alors pourquoi Romero n'a-t-il pas évoqué cette manipulation dans son film ? [quote]La recherche du pétrole a motivé les américains, c'est ce qui est critiqué ici! Cette avidité, cet égoisme, cette arrogance! Autre réflexion intéressante, la peur, la peur irrationnelle et rationnelle des américains après le 11 septembre.[/quote] Oui, voilà, en somme, ce qui m'a déçu dans le film de Romero : il est consensuel (notamment en France). Il ne choquera donc personne.

[quote="Prodigy"]Hmm c'est pas comme si la politique était apparue chez Romero y'a 3 semaines [/quote] Je veux dire que Romero n'est pas un réalisateur "militant".

[quote="Creepers"]Politiquement toujours aussi engagé [...][/quote] J'ai l'impression qu'on veut faire passer Romero pour le Michael Moore du gore... c'est assez triste...

J'en reviens également, quelque peu déçu. ATTENTION SPOILERS Les bonnes idées de mise en scène ("skyflowers", traversée de la rivière) sont mollement exploitées. Même le scope ne se rend pas indispensable. Quant au discours : les zombies ont changé de statut, ils ne sont plus la société dans son ensemble, le reflet de notre vacuité, mais "les opprimés". Pour le plus grand bonheur de Libé (que fait L'Huma ?), Romero nous sert la vieille soupe réchauffée de la lutte des classes... Les allusions à la guerre en Irak et au terrorisme font l'économie de la question religieuse, dont le retour est quand même fulgurant ces dernières années ; impasse impardonnable quand Romero prétend livrer une parabole sur le monde tel qu'il est aujourd'hui. Enfin, cette manière de ne pas conclure à la fin est assez affligeante : quel projet de société pour ceux qui restent dans la cité ? que va chercher le héros dans l'isolement au nord ? La fuite des protagonistes fonctionne dans les deux derniers volets de la trilogie parce qu'ils s'extraient d'un chaos insensé ; en donnant un sens révolutionnaire au dernier épisode, Romero se tire une balle dans le pied.

[quote="Prodigy"][quote="jpl"]Tu veux dire avec "Starship Troopers" ? ça m'a moins marqué parce qu'il y a beaucoup d'ironie ; en un sens c'est très réaliste (parodies de reportages TV gore, etc...) mais justement on sait bien que c'est de la parodie.[/quote] Pas seulement, même dans Hollow Man. Il faut voir les plans séquences qu'il torche alors que ses scènes sont blindées de CGI, le père Paul...[/quote] Ah ben faut que je revoie ça alors ! Sacré Popaul...

[quote="Prodigy"]Pour l'intégration des effets spéciaux dans une mise en scène à l'épaule, chaotique, etc, un grand merci à Paul Verhoeven quand même [/quote] Tu veux dire avec "Starship Troopers" ? ça m'a moins marqué parce qu'il y a beaucoup d'ironie ; en un sens c'est très réaliste (parodies de reportages TV gore, etc...) mais justement on sait bien que c'est de la parodie. Dans "La Guerre des Mondes" j'ai vraiment eu cette sensation d'un surgissement dans la réalité, complètement crédible. Ce n'est pas lié aux progrès techniques j'imagine, plutôt à la manière dont Spielberg a conçu le film. [quote="VIVE LES GNOUS"][quote="jpl"]On remarque aussi un superbe reflet du monstre sur le pare-brise d'une voiture au début [/quote] comme dans Duel bon allez c'est juste pour faire chier j'ai pas encore vu le flim[/quote] Pareil le coup du reflet c'est peut-être pas inédit mais il y a là un je ne sais quoi en plus... et la lumière dans cette séquence est vraiment sublime !

Ouais je comprends, mais de mon côté j'ai pas le matos 16/9 pour apprécier totalement l'image Mais par rapport à la VHS, faut avouer...

Je me souviens encore des rediffs en VF pan&scan sur M6... Béni soit le DVD !

[quote="niko13"]ALERTE SPOILER jpl !! [quote="jpl"]...dommage que le "Deus ex-machina" final soit aussi mal géré, [color=white]assurant la supériorité des lois de la nature, finalement favorables à l'homme [/color](?!) : peu crédible et donc d'autant moins rassurant... [/quote] C'est texto dans le livre.[/quote] euh pardon c'est corrigé sinon je sais bien que c'est dans le livre, mais je trouve que ça passe mal dans le film, peut-être pas tant le dénouement en lui-même (qui colle bien avec l'hébétude généralisée : on ne sait pas bien pourquoi la terreur débarque, ni pourquoi elle s'arrête) que dans les explications avant et après le film, complètement hétérogènes et superflues. Je pense qu'on pourrait les retirer sans problème ! EDIT : un mot sur les SFX hallucinants, je ne suis pas spécialiste (le détourage de Tom Cruise ? où ça ?) mais leur utilisation surtout me semble assez novatrice, parce qu'intégrée dans des prises de vue chaotiques (caméra portée, type reportage). On remarque aussi un superbe reflet du monstre sur le pare-brise d'une voiture au début (caméra aussi en mouvement !!!). Je vais finir par aimer Spielberg...

Vu le film hier, à 15h, peu après l'annonce des attentats à Londres. Etant donné l'allusion du film aux attaques contre les Twin Towers, il s'est produit une convergence effrayante avec l'actualité et je me suis dit entre deux frissons que les distributeurs ont un "sens du timing" redoutable... [b]Terreur intégrale[/b] La manière dont Spielberg met en scène l'attaque des Marsiens est absolument fulgurante, comme si elle retranscrivait la surprise totale qu'on dû ressentir les New-Yorkais un certain jour de septembre, leur terreur totale en même temps que leur totale incompréhension. (Dans un court article sur le film Jean-Baptiste Thoret a très bien parlé de toute l'esthétique du 9/11 reprise par le cinéaste.) La vision cauchemardesque déployée par Spielberg devient par la suite celle d'un camp d'extermination mondial, avec ses miradors ambulants (les tripods), ses déportés, ses populations carbonisées, [i]cette réserve de chair humaine servant à alimenter les machines de destruction[/i]. Et leurs vêtements qui retombent et s'entassent... Spielberg a bel et bien réalisé un film de guerre déguisé en film de SF, où les tripods ont remplacé les tanks sur le champ de ruine qu'est devenue l'Amérique... ...dommage que le "Deus ex-machina" final soit aussi mal géré, SPOILER [color=white]assurant la supériorité des lois de la nature, finalement favorables à l'homme [/color](?!) : peu crédible et donc d'autant moins rassurant... (mais c'est surtout l'encadrement du film avec la voix off de Morgan Freeman que je trouve inutile.)

Qu'est-ce qui devait faire "gros" ? Tu veux dire par rapport à la peine de mort ? Ce que je trouve intéressant justement, c'est que cette problématique n'est chez Lang qu'une toile de fond pour les mises en scènes déployées par les uns et les autres... Finalement le combat mené contre la peine de mort sert à camoufler un crime ! terrible ironie... (au fait, je ne sais pas si ça vient de la copie diffusée par CinéPOLAR, mais Dana Andrews zozotte un peu, non ?)

Après une rapide recherche je n'ai trouvé aucun DVD pour ce film... Toutefois ça ne devrait pas trop tarder à mon avis, suite à la ressortie en salle de ses films (en ce moment "Le Démon s'éveille la Nuit" au Grand Action)... En attendant tu peux le voir sur CinePOLAR, qui propose un cycle Fritz Lang ce mois-ci avec : - L' Invraisemblable Vérité (vo) - La 5ème Victime (vo) - La Femme au Gardénia (vf ?)

Dernier film de la période américaine de Herr Lang, "Beyond a reasonable Doubt" termine en beauté l'exil du maître allemand. Résumé (ATTENTION SPOILERS ! ) : Pour dénoncer l’ignominie de la peine de mort, Tom Garrett convainc Spencer, son futur gendre, de s’accuser d’un meurtre. Lorsque Spencer sera condamné, Garrett apportera la preuve de son innocence. Mais Garrett meurt. Spencer doit être exécuté et sera sauvé in extremis par le testament de Garrett. Ouf. Mais le film n’est pas fini… Non seulement le film n'est pas terminé, mais il s'achève sur un des plus beaux retournements qu'aura connus le film noir. Le plaidoyer contre la peine de mort se transforme en une condamnation générale : tout le monde est fautif, quelque part (et l'intérêt personnel prime sur la recherche de la vérité). Avant l'ultime chef-d'oeuvre ("Le Diabolique Docteur Mabuse" en 1960), Fritz Lang pose déjà cette règle du jeu : celui qui maîtrise la mise en scène maîtrise la réalité, mais celle-ci n'a dès lors pas plus de substance qu'un voile ou un écran (de TV). Le simulacre : notre nouveau rapport au monde ?

J'ai jeté un oeil aux 3-4 premières minutes : a priori ce montage ramène le film de Romero dix ans en arrière, quand il fallait bien expliquer aux gens le pourquoi du comment. "La Nuit des Morts-Vivants" consacrait l'irruption du chaos, l'inexplicable (après "The Birds"). Le pauvre DJ qui a remixé ce chef-d'oeuvre de l'horreur moderne n'a en fait abouti qu'à une régression : en guise d'introduction au "film", nous avons droit à une explication scientifique (rationnelle) de l'apparition des zombies... Si un jour "2001" tombe dans le domaine public, il y aura bien quelques zozos pour le caviarder d'explications fumeuses sur l'origine du monolite...

Diffusé récemment sur CineFX dans un VF hilarante (proche du doublage d'un dessin animé japonais), "Teenagers from Outer Space" accumule pour notre plus grand bonheur les figures obligées du film de SF made in USA des années 50 : soucoupe volante, extra-terrestres menaçants, monstre géant, petite ville de l'amérique profonde, héroïne pure et innocente... [img]http://www.badmovies.org/othermovies/teenspace/teenspace3.jpg[/img] Celui-ci se caractérise par une tendance furieusement Z, ce qui nous donne des squelettes tout droit sortis d'un magasin de farces-et-attrapes, une armada de soucoupes volantes prudemment reléguées hors-champs, un pistolet laser déguisé en lampe de poche (pardon, l'inverse), et un homard géant agrandi en ombre chinoise... [img]http://doctor-forrester.home.mindspring.com/images/Ep0404-TeenagersFromOuterSpace_Gargon.jpg[/img] Je vous invite à cliquer par là pour visionner / écouter quelques extraits : [url]http://www.badmovies.org/othermovies/teenspace/[/url]