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Kerozene

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Messages posté(e)s par Kerozene

  1. C'est vraiment du cinéma d'action de pantouflard. Je n'ai rien contre Gastambide ou Alban Lenoir qui sont corrects. L'accusation se tourne vers Julien Leclerq qui foire totalement ses scènes de baston et livre des gunfight mous - dommage puisque son film repose là-dessus plutôt que sur le suspenses ou le développement des personnages. La photo fait illusion et sauve les meubles, mais ceux-ci sont réduits en pièces par l'infâme soupe d'Eric Serra (les trois notes de guitare lorsque Lenoir pleurniche dans sa cellule... au secours!). Bilan négatif pour cette nouvelle adaptation d'un roman qui aura su inspirer deux grands films auparavant.

  2. Lester Bangs: Mégatonnique Rock Critic  -  Jim DeRogatis

     

    Après les deux reccueils compilant les écrits du "meilleur critique rock de l'histoire", je me suis farci la biographique de Lester Bangs, un récit bouillonnant de divagations proches des auteurs de la beat generation, avec tous les débordements narcotiques que cela implique.  Aucune surprise à ce niveau dans le sens où Bangs n'a jamais hésité à faire étalage de sa passion pour les altérations chimiques provoquées par les médocs et l'alcool, mais DeRogatis - qui a pu interviewer Bangs en 1982, quelques mois avant son décès prématuré à l'age de 33 ans - parvient à livrer le portrait tragique d'un môme écorché, écrasé par un talent dont il ne savait que faire, marqué par un père alcoolique, une mère témoin de Jéhovah, et des romances souvent sabotées par son hygiène de vie autodestructrice. Bangs a vécu dans l'excès, fut la star ultime de la presse musicale (il a écrit chez Roling Stone, Creem ou Village Voice), s'est comporté comme ses plus grandes idoles (Lou Reed en tête), mais sans jamais en avoir les moyens financiers ni la force da caractère nécessaire pour en gérer les conséquences. Il fut la plus grande rock star de la presse écrite, un auteur aussi étincelant que pathétique, inspiration pour un grand nombre d'artistes qu'il valait finalement mieux ne connaître qu'à travers ses écrits plutôt qu'en personne tant l'épave - extrêmement attachante - qu'il était pouvait être déceptive. Le récit de sa vie est en ce sens aussi triste que fascinant.

     

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  3. Crossed - Garth Ennis / Jacen Burrows

     

    Edité en France en 2022, Nice Panda l'avait évoqué il y a longtemps : oui, c'est putassier, mais ce récit d'infectés en mode cannibales libidineux est assez jubilatoire, à croire que le film THE SADNESS s'en est largement inspiré tant le point de départ est similaire. C'est brutale, sale, vulgaire, obscène, ça dévore, ça démembre et ça viole à toutes les pages, et ça se lit avec un certain plaisir pour autant qu'on apprécie ce genre de saloperies.

     

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  4. Il y a 12 heures, Tomfincher a dit :

    Non je parle de son précédent film produit par Netflix.

     

    ok... comme "Ambulance" est aussi dispo sur Netflix, ça m'a enduit de confusion...

     

    Perso j'ai pas détesté "Ambulance", et je crois même que ce que j'ai préféré, ce sont ces plans au drone complètement gratuits - sur grand écran, c'était de la folie.

  5. Je vous trouve vachement indulgents.

    Je suis le premier à me réjouir des gimmicks / audaces / gadgets du genre "film sans dialogue", et sur le papier "Silent Night"avait tout pour m'exciter, d'autant plus que la BA promettait un actioner non-stop avec de la tôle froissée en veux-tu en voilà.

    Le film est sorti en salle, mais merci Pathé et sa politique de connard, le film n'a été programmé qu'à des séances vendredi et samedi à 23h30... trous de balle.

    J'ai donc vu le machin sur ma télé et j'ai salement déchanté: entre sa photo laide comme un épisode de sitcom, son personnage central sans charisme, ses bad guys qui alignent les clichés et surtout - comble du comble - le nombre rachitique de scénes d'action (une au début, une à la fin, et un bourre-pif à mi-chemin histoire de ne pas te laisser sombrer dans le sommeil), je me suis senté floué, et me suis alors surpris à remercier Pathé de m'avoir épargné une désolante séance nocturne.

  6. J'ai trouvé ça pas si mal sur le moment. C'est évidemment très bien mis en boîte, avec un Fincher en mode anti-John Wick histoire d'offrir une variation pas désagréable d'une trame usée jusqu'à la corde. Le soucis est que tout cela n'a rien de bien mémorable, la preuve: je l'ai vu samedi dernier, il ne m'en reste déjà plus grand chose

  7.  

    Ca a l'air absolument épouvantable!

    J'imagine que les SFX ne sont pas terminés, parce qu'il y a certains trucs qui font vraiment flipper, comme les hélicos en ouverture du trailer ou ces plans de mouvements de panique en milieu urbain qui semblent provenir d'une production Asylum 😱 Et ce sprint final.... 🤯 Les mecs ont complètement craqué.

  8. Revu en version director's cut depuis un DVD qu'on m'a prêté et, bon... j'avoue ne pas avoir un grand souvenir de la version de base visionnée il y a 15 ans, je ne vais donc pas comparer les deux montages.

    Le fait de regarder un DVD d'un film tourné en vidéo sur un écran HD ne doit certainement aidé, parce que bon sang que c'est moche! Il y a des propositions de plans complètement pétées et des idées de montage qui me dépassent et c'est bien dommage, parce que c'est bourré d'idées stimulantes: Miami filmée quasi exclusivement de nuit - au contraire de la série si je ne m'abuse - , un ciel constament menaçant, une super galerie de sales gueules, un Colin Farrel excellent et une Gong Li magnétique. Si on fait abstraction de la bande son qui aligne les morceaux de musique super cringe, on passe même un moment pas désagréable malgré les yeux qui piquent.

  9. Comme un bon vieux geek fan de la première trilogie Star Wars, je me suis plongé dans "Je suis C-3PO", l'autobiographie d'Anthony Daniels, interprète du robot doré bavard qui a la particularité d'être le seul personnage a être apparu non seulement dans les 3 trilogies, mais aussi dans les spin off ("Rogue One", "Solo") et la majorité des machins dérivés (du tristement fameux "Star Wars Holiday Special" aux récents Lego Star Wars télévisés et la série "Ahsoka") en passant par les courts métrages à destination des parcs d'attraction, etc... Jetez un oeil à sa page imdb: du pur Star Wars porn.

    C'est plutôt sympa à lire - même si je dois dire que j'espérais plus de récits de tournage fous. Ce que l'on retient surtout, ce sont les débuts difficiles d'un acteur anglais chétif qui a toujours l'impression de se trouver sur la touche. D'abord parce qu'il passe ses journées dans sa carcasse inconfortable à suer comme un salaud, ce qui l'empêche d'interragir avec ses camarades pendant les pauses, ensuite parce qu'il ne sent que très peu de connexion avec ces américains au tempérament complètement différent du sien - ce qui ne l'empêchera pas de devenir ami avce Mark Hamill ou Carrie Fischer. Débuts difficiles aussi parce qu'à l'issue du premier film, personne ne devait savoir qu'un homme se cachait derrière l'armure dorée - même lors de la présence de C-3PO sur la scène des oscars. Daniels devait s'effacer au profit de son personnage, le plongeant dans un état de frustration intense. Il acceptera malgré tout de remettre le couvert pour finalement connaître une carrière hors du commun pleine de hauts (les expériences Irvin Kirshner, JJ Abrams ou Ryan Johnson) mais aussi de bas (le tournage calamiteux du "Star Wars Holiday Special", la catastrophe Richard Marquand sur "Le retour du Jedi" - il semblerait que George Lucas soit le véritable réalisateur -, l'amertume des choix esthétiques et narratifs des épisodes I à III), et remplie de rencontres marquantes: l'élégant et doux Alec Guiness, l'autiste George Lucas, le passionnant John Williams, le sardonique Harrison Ford, ... De quoi passer un moment sympa.

     

     

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  10. Revu hier lors d'une soirée nanard, coincé entre deux films de Neil Breen: qu'est-ce que c'est bien!!

    Il existe visiblement deux montages. Un "domestique" et l'autre "international".

     

    imdb nous informe que :

    Alternate international version that's 93 minutes long. This version has a different opening and ending, spends a bit more time developing the characters, and features a topless scene from Suzanne. This version is featured as an extra on the Vinegar Syndrome release of the movie.

     

    Perso je ne crois avoir jamais vu la version "domestique", est-ce que qqn connaît les différences de début/fin enre les deux?

  11. Complètement à la traîne, je me suis enfin farci ce Araki, et je me suis marré comme un fou - ça va dans tous les sens et à 10'000 à l'heure, ça se fout des conventions, c'est décomplexé, c'est pas prise de tête, c'est généreux et c'est surtout très très drôle! Typiquement le genre de film qui manque en ce moment.

  12. Cannes confidentiel - Sexe, drogues et cinéma

    par Xavier Monnier

     

    Je voulais lire un bouquin plein crachats pour me marrer, et découvre étonné que derrière ce titre racoleur à peine digne de la revue Entrevue se cache le récit plutôt passionnant de la naissance et évolution du festival cannois. Car j'ignorais qu'il s'agissait initialement d'une volonté principalement politique en vue de lutter contre le mussolinien festival de Venise, que la programmation était initialement faite par les états invités, que la plupart des sélections parallèles ont été créées dans le but de contrer ce festoche avant de se faire absorber, etc... De drogues, Monnier parle très peu (mais très très peu), et de sexe il parle un peu... La prostitution tolérée et les teufs orgiaques sur les yachts sont évoquées, l'affaire Weinstein est évidemment abordée, mais tout cela ne justifie guère un titre si racoleur. A tel point que je soupçonne l'éditeur d'en être responsable pour booster ses ventes. Si vous connaissez l'histoire de Cannes, ce bouquin ne vous apprendra sans doute pas grand chose, dans le cas contraire, sa lecture n'est finalementpas désagréable.

     

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  13. J'ai trouvé ça plus que sympatoche, le film ayant la bonne idée de te mener par le bout du nez de manière particulièrement plaisante (en ce sens, je trouve ton commentaire très divulgâcheur). L'une des très bonnes surprises de l'année 2022 qui n'était pas un cru dégueu.

  14. Sans doute l'un des meilleurs de la saga, si ce n'est le meilleur, n'en déplaise à Paul Schrader.

    J'ai trouvé ça haletant, immersif et jamais chiant. L'histoire n'est certes pas super originale (scénario d'espionnage classique et efficace mais qui se tient) et puis ce qu'on veut, ce sont des bourre-pifs, des cacades, des poursuites et des explosions, et il y a tout ça torché de manière remarquable, suffisamment pour balancer toutes les aventures de l'endive Toretto au clou.

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