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Southland Tales de Richard Kelly (2006)


Stéphane

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je veux me commander le BD, si j'ai bien compris le Fr est caca, est ce bien celui la qu'il me fooooo ?

http://www.amazon.co.uk/Southland-Tales-Blu-ray-Dwayne-Johnson/dp/B001F7Q4HU/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=dvd&qid=1238399062&sr=8-2

 

Bon ben finalement, j'ai commandé le zone all. Parce que 29,99 le blu ray français, c'est un peu trop cher pour moi.

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Ouaip. Je l'ai pris sur play.com pour ma part, pour 20 euros (pas de frais de port) parce que je me tape des frais bancaires pour payer en livres... Mais c'est bien celui-ci.

Pour ce qui est du prix, j'ai aussi voulu prendre Outlander tjs chez wildside, mais pareil, le prix quoi...

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  • 5 weeks later...

J'avais adoré Donnie Darko vu en salles en l'époque,mais là franchement impossible d'accrocher.

Je l'ai peut-être vu dans de mauvaises conditions, mais qu'est-ce que c'est chiant! Trop d'intrigues, trop confus, trop de citations de la bible...

Pour une autre fois peut-être, mais là j'ai zappé très vite.

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Va falloir que je me refasse ça plus tard car la je sais pas si je me suis royalement emmerdé ou si j'ai adoré ...

Je pencherais plus sur l'ennuie polie mais j'ai fortement envie de me refaire ça dans 1 an pour être sur de pas dire de connerie

 

En tout cas le film est visuellement magnifique

 

Et puis j'aime bien le score de Moby

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  • 1 month later...

enfin vu ce week end sur le BR Z2 Français.

Que dire sinon qu'en deux films, Kelly a fait de moi un fan boy absolu.

J'ai eu un peu de mal au debut, ne sachant si je devais rire ou pas et puis quand le film demarre vraiment, c'est juste que du bonheur. Vu en VF (qui n'est pas terrible) , je me refait la VO asap.

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N'est pas James Cameron qui veut et heureusement parce que la sous-intrigue policière de Strange Days c'est quand même du gros caca en barre

 

L'aspect fin de cycle/fin du monde/barrage en couilles de la société je vois le rapprochement, pour le reste pas trop...

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L'aspect fin de cycle/fin du monde/barrage en couilles de la société je vois le rapprochement, pour le reste pas trop...

Le trip "apocalyptique"/fin du monde, le contexte "futur proche" (même si Strange Days se passe en 1999, ça reste une uchronie futuriste), mais aussi plein d'éléments visuels (le ballon dirigeable, pas mal de prises de vues aériennes), scénaristiques (la grosse party qui conclue les deux films), et le traitement de l'histoire, cette volonté de proposer une histoire ample, faussement compliquée (que Kelly a inutilement poussé à bout).

 

Je ne dis pas que Southland Tales doit TOUT à Strange Days, mais je lui trouvait quand même une certaine originalité, même dans ses ratés. Avec le recul, je trouve que Southland Tales est finalement le Matrix de Kelly, une sorte de film-vortex qui avale des tonnes d'influences "pop" (cinématographiques, télévisuelles, religieuses, philosophiques, littéraires) sans vraiment parvenir à les synthétiser dans une forme cohérente et tout en se faisant passer pour plus malin qu'il ne l'est.

 

Je vais quand même tenter de le revoir bientôt... Au moins pour m'en faire une idée définitive.

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Je partage ton avis sur le côté influences mal digéré et gros fourre tout. Je pensais que tu parlais plus de l'intrigue de Strange Days en fait, mais tes comparaisons sont pas fausses... Southland Tales m'a donné l'idée d'un énorme bordel dans lequel surnage deux ou trois scènes vraiment biens, ce qui fait que j'aime bien au final même si objectivement ça tient pas debout et y'a des trucs vraiment nuls (tout le délire sécuritaire et cie qui fait vraiment caricatural).

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Enfin, ce qui fais chier, c'est qu'avec moins de prétentions et quelques années d'expérience en plus, Southland Tales aurait bien pu être une tuerie définitive (surtout vu le lot de très bonnes influences qu'on trouve dedans, je pense surtout au côté Dickien du film). Kelly s'est quand même vraiment emballé, vu la démesure du projet... Tourner un tel truc au bout de son deuxième film, c'est quand même du suicide... ou de l'inconscience... ou de la bêtise.

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pretention ?

J'ai pas vu ça du tout moi, l'histoire est super simple, limite ridicule, c'est tourné sur le ton de la comédie, c'est plein d'acteurs "de seconde zone", les personnages caricaturaux sont volontaires, ya C Lambert... pretention je vois vraiment pas ou. Ambition peut-etre ? La pourquoi pas mais tu peux pas reprocher a un createur d'etre ambitieux et de croire à son projet .

Pour ce qui est du suicide, je lit beaucoup d'avis tres positif sur le film donc je comprends pas tes commentaires.

Bref, revu hier soir et en vo cette fois et j'aime toujours autant

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Pour ce qui est du suicide, je lit beaucoup d'avis tres positif sur le film donc je comprends pas tes commentaires.

Les critiques positives, c'est très bien, n'empêche que le film s'est ramassé partout où il est sorti. Il se rattrape tout juste en DVD. Réaliser un film comme ça c'était à 80% le plantage assuré... et c'est ce qui s'est passé.

 

Bon, on peux dire qu'on s'en fout de l'aspect économique du truc, n'empêche qu'on ne peux pas l'ignorer. Pas d'art sans économie, c'est le nerf de la guerre. Et qu'il y a de grandes chances pour que les mecs qui ont produit ce truc ne se risquent plus jamais à se lancer dans une aventure auteurisante-mais-avec-des-stars-de-seconde-zone-qui-prennent-leurs-rôles-habituels-à-contre-pied (oui, je crois que ça fais partie du concept de prendre des stars de "seconde zone", comme tu dis, et de les balancer dans une histoire apocalyptique en kit réalisé par l' "auteur culte de Donnie Darko" - le mec consacré "petit génie" du jour au lendemain et qui nous pond comme par hasard juste après un film de trois heures sur la fin du monde - je n'y vois pas là la marque d'une démarche modeste, bien au contraire).

Oui, on appelle ça un procès d'intentions, pas la peine de me le faire remarquer, j'assume.

 

Sinon, pour les anglophones, une interview somme toute très intéressante de Kelly :

http://www.cinemaisdope.com/the-southland-tales-interview-with-richard-kelly-donnie-darko-the-box/

(T'as vu, chui pas fâché )

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Il est sorti nul part parce que personne n'a voulu le sortir aussi. Comment tu veux vendre ce genre de film ? Pourtant il aurait mérité d'avoir quelques écrans. Donc ce n'est pas la faute du réal, du film, si pas un distributeur n'a voulu tenter sa chance. Et je ne savais pas qu'il y avait une durée maximum à ne pas dépasser lors d'un second film pour ne pas passer pour un prétentieux.

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Il est sorti nul part parce que personne n'a voulu le sortir aussi. Comment tu veux vendre ce genre de film ? Pourtant il aurait mérité d'avoir quelques écrans. Donc ce n'est pas la faute du réal, du film, si pas un distributeur n'a voulu tenter sa chance. Et je ne savais pas qu'il y avait une durée maximum à ne pas dépasser lors d'un second film pour ne pas passer pour un prétentieux.

Ouais, j'ai calculé, au delà de 1H58, c'est prétentieux

Mais tu as raison Stéphane, personne n'as eu les couilles pour soutenir ce film, nulle part, même (SURTOUT) en France où il n'a eu le droit qu'à une sortie DVD... Pourtant j'aurais bien aimé le voir en salle, malgré ses défauts, malgré le rapport haine/amour que j'entretiens avec lui.

 

Bast, la prétention n'est pas franchement un problème pour moi, le soucis c'est quand le film n'est pas à la hauteur des prétentions. Après j'ai rien contre Kelly, j'aime bien Donnie Darko, je reste impatient de voir The Box, je continue de croire en lui, d'attendre des choses de lui, mais je reste persuadé que Southland Tales était un film et un sujet trop gros pour lui, vu sa jeune expérience.

 

Traiter de l'apocalypse c'est quand même un sujet pas évident, qui demande quand même une certaine expérience et un certain recul. Voir certaines connaissances. Moi c'est un sujet qui me passionne, le texte de Saint Jean, la manière dont il a été interprété à travers l'histoire de l'Art, d'Albrecht Dürer à Bergman en passant par El Greco ou Ludwig Meidner.

Finalement c'est ce qui me déçoit le plus dans le film de Kelly, c'est qu'il utilise le mot "apocalypse" vraiment superficiellement, comme un vulgaire synonyme de "fin du monde", alors que dans son étymologie il s'agit d'un synonyme de "Révélation" (le jugement des hommes et la révélation du royaume de Dieu, à toutes les époques l'Apocalypse est une attente, et non pas un châtiment). Kelly utilise le texte comme "citations", mais jamais elles ne rentrent en résonance avec son film.

 

Je ne dis pas qu'il FAUT forcément avoir une lecture religieuse de l'apocalypse, mais le thème vient de là, le mot vient de là, c'est difficile d'ignorer ces origines. Regardez Le Septième Sceau, Bergman fait référence au texte sans pourtant livrer un film de bigot. On peux même voir le film sans même savoir à quel moment il fait référence à Saint Jean. Dans son film, l'Apocalypse a lieu sans qu'aucun personnage ne s'en rende compte, tout le film se passe dans le "silence de mort" qui a lieu entre l'ouverture du sixième et du septième sceau. C'est une idée vraiment géniale, une utilisation ultra pertinente des références bibliques.

 

Enfin bref, je trouve dommage qu'il ne se soit pas servi de cet héritage textuel. Dans l'interview que j'ai posté plus haut, il dit ne pas vouloir s'attaquer à la symbolique du texte. Ouais, ok, c'est un choix, c'est un truc compliqué, qui demande beaucoup de travail, mais c'est justement là l'intérêt de s'attaquer à un tel sujet, l'Apocalypse s'interprète complètement différemment à chaque époque, du moyen âge à la renaissance, sa symbolique a toujours été sujet à de multiples variations. Le XXIème siècle attend toujours les siennes.

 

C'est d'autant plus dommage que L'Apocalypse de Saint Jean est le seul texte réellement "audio-visuel" de la Bible, donc potentiellement cinématographique, que les visions de Saint Jean sont quasiment une projection, un spectacle d'images et de sons. Étrangement, ça n'a jamais été tellement exploité au cinéma.

 

Enfin bon , Bergman était un érudit, un grand lecteur. La plupart des grands peintres qui ont traités le sujet à travers les siècles l'étaient aussi, ils baignaient dans la théologie, l'interprétation des textes. J'ai plus l'impression que les réalisateurs d'aujourd'hui aient cette carrure pour traiter correctement ce genre de sujets (si, peux être un Terrence Malick ?), qu'on se contente d'une citation, d'un ou deux clin d'oeil, mais qu'il n'y a aucun travail de fond.

 

Bref, ma déception est à la hauteur de mon attente. Mes attentes sont peux être démesurées, c'est très probable, mais je crois qu'un tel sujet ne se traite pas à la légère. Ou alors on fait du Roland Emmerich, un grand spectacle pyrotechnique sans prétention, seulement voilà, j'en attendais un peu plus de Kelly, je me faisais une autre idée de "L'Apocalypse traité par Kelly".

 

Du coup, j'en attend beaucoup de l'adaptation de LA ROUTE, dont le livre peux être interprété de plein de façons différentes, et sur lequel plane l'ombre d'une vraie érudition Biblique (McCarthy c'est comme Malick, ce sont des bons vieux américains comme on en fait plus, des artistes érudits issus de l'amérique profonde).

 

Bref, merci d'avoir pris le temps de me lire, j'espère avoir correctement développé mon point de vue.

 

(WOMAN OF BABYLON par Albrecht Dürer)

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Bon, je viens de revoir le film, j'avoue qu'il s'enrichit à chaque vision... Après, comme à la première vision, j'ai eu l'impression d'arriver en retard à une séance et que je venais de rater une heure de film. C'est pas que les complications me dérangent, mais les complications inutiles, si. Dans ce vaste bordel, la moitié des intrigues et des personnages ne servent à rien. Ça aurais très bien pu être torché en 1h40.

 

Quelqu'un a lu le comix ? Il parait que le bouquin apporte quelques lumières sur le film. Bon, en même temps, si le film ne se suffit pas à lui-même, c'est qu'il y a un problème. Vous me direz, une version de 4 heures serait nécessaire pour tout comprendre ! Je ne crois pas, l'intrigue est finalement très mince.

 

Bref, je voudrais pas avoir l'impression de m'acharner, j'avais vraiment envie d'aimer ce film, je lui ai laissé avec plaisir une seconde chance, mais y'a rien à faire. Y'a des idées vraiment géniales, mais vraiment perdues au milieu de scènes pas terribles, souvent mal écrites, et des scènes vraiment faiblardes et ridicules. Le "clip", la scène avec le premier ministre japonais. Et puis cette tagline de fin

I was a pimp, and pimp don't comit suicide

alors que nous sommes censés assister au retour du Christ, c'est quoi ça... Ouais, ça claque, mais c'est complètement vide, ça n'a aucun rapport avec les 2h15 que tu viens de te taper, c'est juste une idée de scénariste qui se croit plus futé qu'un pruneau. Presque une vulgaire idée de publicitaire.

 

Bon, je ne reviendrais pas sur le côté apocalyptique complètement à côté de la plaque, sur les citations utilisées comme effet de style au lieu de s'accorder au récit.

 

Vraiment dommage... Après avoir revu l'horrible director's cut de Donnie Darko, je crois vraiment que Kelly est un super réalisateur, mais qu'il a besoin d'être canalisé. Southland Tales sent le film en totale roue-libre, dans le mauvais sens du terme. J'ai l'impression d'avoir vu un script pas vraiment mature, foisonnant, et filmé tel quel. Donnie Darko dans son montage a été sauvé par ses producteurs. Southland Tales a été plombé par un Kelly tout puissant, généreux, ambitieux, de grandes qualités qui ne font pas toujours des bons films...

 

Impatient de voir THE BOX, du coup, un Kelly avec muselière qui saura probablement me ravir dans la retenue de ses excès.

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  • 6 months later...

J'avais vraiment envie de la trouver génial celui-la, de me prendre un beau revers dans la gueule et me retrouver sur le carreau, la bouche bée et les yeux en soucoupe.

A la place, je suis passé de l'étonnement satisfait à la déception, non sans passer par quelques moments d'amusement parfois délectables (le clip de la Gellar - pour moi la meilleure actrice du film, elle est parfaite dans son rôle et en plus elle est physiquement ).

Ce qui pèche: un script inutilement bordellique dont on ne ressent finalement jamais l'enjeu (on nous parle de fin du monde.... mais à aucun moment on ne ressent la menace d'un tel événement... d'ailleurs, même une fois le film terminé, difficile de croire qu'on en est arrivé là... il ne me semble même pas d'ailleurs), une bande son à mon avis complètement inadaptée (la techno à 2 roubles de Moby sur des pipoles pepsodent, ça fait pub pour Snickers) et un montage pas franchement très finaud. Mais le film regorge d'idées géniales (les States qui se totalitarise à vitesse grand V, les miradors façon Baywatch, le miroir asynchrone, les lesbiennes marxistes réalisatrices de porno, The Rock en mauviette sous stéroïde, ...) et de scènes croustillantes, notamment avec Jon Lovitz, Bai Ling qui est complètement méga mais qui n'est pas toujours très adroite dans sa façon de bouger (sa manière de danser à la fin m'a dérangé, on dirait qu'elle a un balais dans le cul... aucune grâce, ça m'a très beaucoup déçu et pour ça Richard Kelly mérite la chaise électrique et la guillotine... mais pas forcément dans cet ordre), totophe qui est finalement tout aussi nul en anglais qu'en français.... Bref, tout ça c'est beaucoup de vent pour pas grand chose à la fin (il n'y a pas vraiment eu d'histoire, ni beaucoup de substance), mais on sent que le père Kelly a des idées dans la tronche.

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