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À plein tubes / The dark Backward - Adam Rifkin - 1991


Jeremie

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Après le Z queutard avec The invisible Maniac, The dark Backward symbolise une autre étape dans le cinéma ovniesque pour le méconnu Adam Rifkin, dont l'univers de malade mental est loin d'être au point mort encore maintenant (voir Homo Erectus ou Look, qui ne sortiront sans doute jamais chez nous).

 

Un spectacle tout à fait jouissif dans la lignée de Forbidden Zone, La petite boutique des horreurs, Beetlejuice, Life on edge, Meet the applegate, Freaked, Mort sur le grill et autres comédies bizarres tendant vers le cartoon live et la bande-dessinée sous acides. Bien malheureusement, on a eu tendance à laisser Rifkin un peu sur le carreau vu sa sous-exploitation en France (rien que le titre français hors sujet ).

Dans un décor de cauchemar heureusement fictif, Marty Malt fait office de looser ultime : la démarche molle, les bras ballants, le verbe hésitant, la face dépourvue d'expressions, il passe ses soirées à animer des shows comiques dans une boîte miteuse. Mais Marty n'est pas drôle. Et quoi qu'il fasse, son meilleur ami, un accordéoniste vicelard, le pousse sans arrêt à se mettre en avant.

Or un jour, un bouton pousse dans le dos de Marty : celui-ci prend la forme d'une bosse puis grandit jusqu'à devenir une main...puis un bras entier !!

 

Aussi barjo soit-il, The dark backward est en réalité absolument sordide, et par là même tout à fait non commercial : tout le beau monde de Rifkin est volontairement laid, agressif, méchant et menteur jusqu'à la lie. Tout cela s'agite et braille, le climat empeste les poubelles, les gags aussi : on rit régulièrement (la Walkyrie et son xylophone composé de nains ), mais on a surtout très envie de prendre une bonne douche entre deux plans !

C'est d'ailleurs la plus grande force de TDB : malgré le budget qu'on ne devine pas franchement folichon, Rifkin compose un univers de bric et de broc à la fois écœurant et hallucinatoire, rencontre infortunée dans le Lynch de Labyrinth Man, le Waters en bonne et due forme et même Crumb, dans son aspect très "Adult cartoon", sa trivialité, ses personnages pathétiques, son trait grossier.

Un sacré defilé de gueules avec Bill Paxton en musicien inssuportable n'essuyant jamais le refus d'une orgie avec des femmes faisant cinq fois son poids (!!), Judd Nelson en freak mode ultra loose, Lara Flynn Boyle en serveuse esseulée, James Caan en médecin dégénéré, Wayne Newton en manager faux cul, Claudia Christian en infirmière nympho ou Rob Lowe en golden boy aux dents gâtées.

 

On regrettera une dernière partie qui a tendance à se relâcher totalement, mais le spectacle, sinistre et grotesque, vaut le détour.

Le zone 1 a des sous-titres français et plein de bonus

 

Coming soon at Wonkley's

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