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Spider Labyrinth - Gianfranco Giagni - 1988


Jeremie

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Très surprenant !

Au milieu du marasme que connaît le cinéma bis italien à la fin des années 80, on oublie au passage quelques petites réussites comme La Setta ou ce Nido del ragno, qui restera totalement inédit chez nous.

 

Un jeune professeur est envoyé à Budapest au sujet d'une recherche classée top secrète, tournant autour de mystérieux rites païens et de précieuses tablettes. Comme il est coutume dans ce genre d'affaires là, ceux qui en savent trop tombent comme des mouches, et les regards fusent dans les ruelles quasi-désertes de la ville, de même dans l'hôtel tenue par la vénéneuse Mrs Kuhn (Stephane Audran, sortie des Saisons du plaisir et des Prédateurs de la nuit !!!).

 

On pense fortement à la Neuvième Porte avant l'heure, mais aussi à tout un pan de l'horreur italienne : si le hardgore fulcien est mis de côté, les éclairages, le surréalisme poisseux et l'étrangeté malsaine qui saisissent le film évoquent particulièrement Argento et Pupi Avati...et plus Avati qu'Argento, tant la structure (un homme, une enquête, un crescendo horrifique) se rapporte à des titres comme La maison aux fenêtres qui rient ou Zeder. Idoine pour l'atmosphère.

 

Les emprunts à Argento sont moins brutaux, et interviennent principalement dans d'une séquence fabuleuse où la servante des lieux est agressée non loin de sa chambre, au cœur d'un labyrinthe de draps fouettés par le vent de l'orage. Typiquement le genre de scène qu'on était en droit d'attendre en regardant La terza Madre...

Un bodycount peu généreux, et des meurtres (à l'arme blanche evidemment) peu orignaux, mais des attaques d'une violence et d'une brutalité sans pareille : Giagni ne joue pas la carte du whodunit et révèle d'office le meurtrier, une femme araignée à la force colossale dont les grognements inhumains déchirent littéralement les tympans du spectateur. Autant dire qu'on aimerait pas la croiser dans la rue...

Paola Rinaldi, en accompagnatrice sulfureuse, ajoute un érotisme torride dont se privent parfois les maîtres pré-cités : il faut l'a voir prendre d'étranges poses à la fenêtre de sa chambre, sachant pertinemment que le héros l'observe en face. La perverse

 

L'irréalité de l'ensemble fait déraper le giallo en spectacle à tendance grand-guignolesque, avec des scènes de transformations lorgnant du côté du manga d'horreur : Stivaletti a dû s'amuser, composant aux passages des araignées en stop-motion franchement dégoûtantes.

Un dvd est demandé à l'accueil, merci.

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  • 3 years later...

Je ne serai pas aussi enthousiaste que Jérémie. Techniquement c'est typique d'un bis rital fin 80's : plutôt laid (faut dire que la vhs pan&scan n'aide pas), très cheap, un peu mou du gland, des dialogues insipides... C'est en partie sauvé par un scénario interessant, quelques moments de flippe, une atmosphère tendue, des meurtres peu originaux mais franchement flippant et une fin pour le moins inattendue, qu'on croirait effectivement tout droit sorti d'un manga horrifique 80's ! On pense aussi à Argento (enfin surtout à Suspiria) mais ça n'a finalement pas grand chose à voir avec un giallo.

 

Un film à moitié réussi quoi, mais une véritable curiosité. Honnêtement j'ai bien senti les 80 minutes passer, mais c'est à voir assurément.

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