Night of the demon - James C.Wasson - 1980

[Jeremie]

 

Conseillé les soirs de lune rouge.

 

C'est con la vie, voyez plutôt : vu la gueule de son film (ou de son machin, si l'on préfére) Wasson aurait pu faire une formidable carrière dans le gore, et même révolutionner le genre (qui sait !). Mais non, Wasson n'a plus tourné. D'un côté, qui se souvient de son film ?

Comment ça personne ?!

 

Et c'est con d'ailleurs, parce qu'avec une vf adéquate (entendez par là loupée dans les grandes largeurs), Night of the demon aurait pu devenir très vite un maître étalon des soirées grindhouse/gore/nanars : et bien vous ne le croirez pas, il n'a même pas été distribué chez nous. Les traditions se perdent, c'est comme ça.

A ma connaissance, j'ai rarement vu une lecture aussi gore du bigfoot, surtout étant donné le fait que le Bigfoot n'est pas censé être aussi assassin à la base. Mais là on s'en fout, ça y va sec.

Sur une base à la Cannibal Holocaust (un professeur part avec sa troupe enquêter sur des disparitions mystérieuses après la découverte d'un film), le film vire au slasher cracra avec tous les clichés qui vont bien : scènes de cul mollassonnes, héros moustachu, photo atroce, score d'un autre monde (genre votre neveu en train de tâter le synthé alors que sa petit soeur raye votre collection de disque vinyle), acteurs inexpressifs...ceci dit, la réalisation, bien que médiocre, n'atteint pas les cimes surréalistes d'un Night to dismember. C'est pas Eaux sauvages non plus

 

Si l'ensemble sort du lot, c'est bien parce que les scènes mettant en scène la bête sont d'une barbarie et d'une violence graphique inouïe, se vautrant avec délectation dans le gore le plus gerbant : un motard en train d'uriner se fait arracher son engin avant de pisser le sang (au sens propre comme au figuré) sur sa bécane, plus loin un quidam est attrapé dans son sac de couchage avant de connaître les joies du 260° (fou-rire garanti !) et de finir son existence au bout d'une branche acérée, un autre se éviscérer peu délicatement...sans parler de ce final où le bigfoot démonte ses victimes au ralenti dans une scène atteignant près de cinq minutes.

Non mais franchement, on aime.

[Kerozene]

Rien à ajouter à ce que l'ami Jérémie a écrit: il faut le voir pour le croire!

Dans l'ensemble, c'est imparfait, mais c'est fortement délectable, c'est gore, méchant, et avec en guise de cerise sur le gateau, une sorte de secte païenne, un viole sasquatchien, et une bande sonore qui part vers le wizzzz le plus fou lors du final dantesque. Un véritable petit plaisir de mauvais goût.