Aller au contenu

Mister Lonely - Harmory Korine - 2007


Jeremie

Messages recommandés

 

Alors je sais pas si c'est moi mais le film a eu une distribution un peu foireuse en France apparemment. A tel point que bon, personne ne l'a capter en fait. Ben tiens...

 

Michael est Michael Jackson. Ou plutôt un sosie. Gagnant moyennement sa vie dans ce rôle, il erre dans la capitale parisienne sous les bons conseils de sa seule connaissance. C'est dans une maison de retraite qu'il rencontre une Marilyn Monroe, qui l'invite à la rejoindre dans un château dans les Highlands. Celui-ci abrite d'autres "sosies", se préparant alors pour un grand spectacle. On y croise des erzatz du Pape, de Madonna, de James Dean, de Charlie Chaplin, de Shirley Temple, du Petit chaperon rouge...Un paradis artificiel hélas trop fragile.

 

L'une des rares choses que je pourrais regretté dans cet étrange bazar mélancolique, c'est le peu de place que prennent les seconds rôles, dans la plupart sont sous exploités (la Madonna, le James Dean, les Trois Stooges...). Korine s'acharnant à insister sur une sous intrigue totalement WTF à base de nonnes qui volent et qui du coup, meublent un peu trop. Mais là encore, si le fait de croiser une bonne soeur juchée sur un vélo à plusieurs kilomètres d'altitudes reste aussi inhabituel que réjouissant, la sous intrigue m'a semblé un poil trop longue (la discussion entre le prêtre et ce paumé devant l'avion, on s'en carre). J'ai pas encore saisie tout le rapport qu'elle entretient avec le reste, mais ça tardera pas

 

Passé sur cette réserve, c'est quand même extraordinairement touchant, plein de fantaisie et d'étrangeté. J'avais envie de retrouver la poésie décalée et le lyrisme autre qui hantait parfois Gummo, et en effet on retrouve ça, même si les deux films n'entretiennent que peu de rapport entre eux. Denis Lavant est moche et son personnage est antipathique, mais le rôle veut ça on me dira Samanthan Morton et Diego Luna sont superbes tous deux, deux êtres perdus qui se frôlent et se cherchent, sans que Korine ne vienne appuyer comme un malade sur la touche romance. Le titre ne ment pas, on n'y croise tout un bataillon d'âmes fendues, d'identité morcelées, retrouvant le sens de la vie dans ce qu'ils ne sont pas. Et fatalement j'ai eu ma larme.

Déprimant oui, mais ça valait amplement le coup.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...